Critique de Satan Returns par Jonathan Asia
beau nanar mal torché et rarement fun (dommage parce que voir donnie yen découper des flics zombis a la tronçonneuse aurait pu être grandiose)
le 6 juin 2018
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Aussi palpitant qu'un film TV du dimanche après midi, "SATAN RETURNS" vaut vaguement le coup d'oeil pour la présence de la belle Chingmy YAU (sa présence aura suffi à me sortir d'une certaine léthargie), et surtout Donnie YEN en flic à lunettes qui enchaîne les coups de tatane dès qu'un apôtre du diable vient lui titiller les doigts de pieds !
Autrement, ce "SATAN RETURNS" est ultra téléphoné, le film reprend pleins de tics visuels du "Seven" de David FINCHER (on aura même droit à cette fameuse pluie diluvienne lors d'une poursuite dans une ruelle malfamée), le talent de FINCHER en moins, avec une tonne de symboliques lourdingues en plus (comptez le nombre de 666 que l'on peut voir dans le film pour voir !)
Gentiment gore, "SATAN RETURNS" ne rend pas vraiment honneur au genre "Catégorie III" auquel il est censé appartenir, ce qui rend son intérêt encore plus accessoire que la pire bouzasse du genre ("A DAY WITHOUT POLICEMAN" avait au moins le mérite d'y aller franco en terme d'ultraviolence)
En terme de forme, "SATAN RETURNS" fait exploser les potards colorimétriques comme un bon vieux giallo baroque, mais à côté de ça, le film fait franchement pitié avec son montage à la ramasse ! Il y a même quelques séquences où des plans identiques s'enchaînent sans raison véritable (un travelling avant va être raccordé maladroitement avec un gros plan en brisant bien comme il faut la règle des 30°), donnant au film l'impression qu'il... bégaye ! Franchement, j'ai pas d'autres mots pour qualifier ce montage !
Sans parler de la structure narrative du film décousue à un point où l'on se demande bien si quelqu'un en avait quelque chose à foutre, "SATAN RETURNS" va carrément aller dans un discours ultra réactionnaire en annonçant sans sourciller que le SIDA est l'oeuvre du Diable... A croire que tous les homosexuels touchés par cette maladie ont été maudits par le Diable lui même pour leur orientation ?
Bref, j'aurais beaucoup de mal à conseiller ce "Catégorie III" malgré son duo d'acteurs. Les rares moments un temps soit peu "intéressants" (je mets des guillemets car ce ne sera surement pas le cas pour tout le monde) sont des bastons mal filmées contre des flics-zombies en gilets jaunes ou le grand méchant qui tire sur ses victimes avec un gros Smith & Wesson pimpé avec un gros laser dessus ! Ca fait quand même bien trop léger...
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste L'IMMORALE ET INDEFENDABLE CATEGORIE III HONG-KONGAISE
Créée
le 23 juin 2020
Critique lue 67 fois
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