Ce biopic retrace un bout du grand parcours du combattant King. La proximité que le spectateur a avec les dirigeants politiques est intéressante : les politiciens captés dans leurs doutes, leurs décisions, montre la société qui change progressivement (le premier combat étant celui mené de l'intérieur : l'Institution).
Moments de latence traduisant le doute, l'incertitude. Discours philosophiques et humanistes prônant l'égalité entres individus de couleurs différentes. Les grandiloquences verbales sont monnaies courantes dans le biopic (et à juste titre : on s'intéresse à un grand homme, donc grand discours). Les moments forts sont souvent ceux dans l'intimité d'un cercle : King accompagné de ses apôtres évoquant la suite de leur entreprise, ou bien les instants familiaux (très peu). Le King est d'ailleurs rarement seul, et le film nous montre la légende qui se forge grâce à la vague d'espoir qu'il provoque, mais pas tant par une position de leader contrôlant tout.
On s'éloigne des sentiers battus du biopic, ce qui le rend intéressant.
Problème : L'habillage sonore. L'instant est sincère de vérité, la bande son est là pour apporter la lourdeur (il faut pleurer à ce moment, la musique vous le dit, voyons !).
David Oyelowo est convainquant, Tom Wilkinson est bon, Tim Roth est excellent (un véritable enfoiré).
Mais la décoration musicale c'est plus possible..