Sicario : La guerre des cartels !

Et voilà la tant attendu, mais aussi crainte, suite de Sicario. Le premier film était une réussite total. Que vaut alors le second ?

Emily Blunt n'ayant pas rempiler, on retrouve le Sicario Benicio Del Toro (Le collectionneur de Marvel) et Matt Graver, toujours incarné par Josh Brolin (Thanos dans Avengers. Ouais, maintenant on peut se baser sur les personnages Marvel pour situer un peu). Cette fois, le second est chargé d'allumer la poudre entre les divers Cartel, et pour ça il va demander au Sicario d'enlever la fille du chef de l'un d'eux...

Et le film démarre sur une intro glaçante. Des kamikazes se font sauter dans un magasin. La scéne est brutale, violente, on a peine le temps de réagir. Elle fait mal. La suite est parfois à l'avenant, et parfois un peu lourde. Car si le sujet va tournet autour de la pranoïa générée par le terrorisme, et la récupération politique qui s'en suit, entrainant une plus grande facilité à lancer des guerres qui n'ont pas de sens (plutôt que de s'en prendre aux organisations terroristes, on préfére requalifier les cartels comme tel et s'en prendre à eux). Le film parvient donc globalement à attaquer une Amérique trumpiste qui se trompe de bataille et l'influence que cela peut avoir sur des gens qui n'ont rien demandé (ici la petite Isabel, et même le Sicario a un certain degré).

La mise en scéne est, elle aussi, assez lourde mais de grande qualité. Autant dans la direction d'acteurs que dans les choix d'éclairages ou de cadrages. Cependant, outre quelques longueurs agaçantes, j'ai été plombé par une nappe sonore en boucle qui rendait le tout encore plus lourd, et finalement saoulant à la longue. De fait, j'en ressors avec un sentiment de bon film, mais qui se perd parfois dans longueur. Dommage.