Le film s’inspire de la théologie de la libération qui s’est développée dans les années 1960-1970 en Amérique latine où des membres du clergé catholique soutenaient les luttes sociales et aidaient à résister à la dictature. Mike de Leon en montre un exemple dans son pays en racontant le parcours des 2 Sœurs Stella, L. (Vilma SANTOS) et B. (Laurice GUILLEN) travaillant dans l’organisation Caritas et où la première donne des conseils conjugaux ; peu à peu, elles prennent part à une grève dans une usine d’huile. On y retrouve l’ambiance de « Bayan ko » (1985) de Lino Brocka qui traite aussi d’une grève dans une imprimerie : intimidation par des malfrats soutenus par le patronat, solidarité entre les ouvriers. Les 2 films font écho à l’assassinat du leader d’opposition, Benigno Aquino Jr, à son retour d’exil, en août 1983, sous la présidence de Ferdinand Marcos.