Enfin ! Il aura fallu attendre trois films pour avoir un épisode potable de l'ère Daniel Craig ; vingt-troisième mission de l'agent 007, réalisée cette fois par Sam Mendes et sortie en 2012, célébrant de plus les cinquante ans de la franchise ! Jusque-là, je détestai l'ère Craig à cause des deux premiers opus qui sont, pour moi, complètement ratés, chiants et surtout super moches. Néanmoins, j'avais plutôt un bon souvenir de celui-ci donc je m'étais dit que les choses allaient s'arranger pour l'ère Craig et c'est effectivement le cas avec certainement la mission la plus personnelle de l'agent britannique ! Il doit en effet, en gros, sauver M d'un ancien agent du MI6.
Tout comme "Meurs un autre jour" qui marquait les quarante ans de la saga, celui-ci fait des petits clin d’œils aux précédents films quoique beaucoup plus discrets. C'est ainsi que le début de l'intrigue rappelle "On ne vit que deux fois", de même que le voyage en Asie, on retrouve la fameuse Aston Martin et puis nous avons enfin le retour de Q et Moneypenny ! Personnages bien évidemment modernisés, Q est très jeune (on apprendra également son homosexualité dans les épisodes suivants) et Moneypenny est clairement une James Bond Girl, ce qui peut paraitre stupide puisque ce n'est à la base qu'une simple secrétaire "secrètement" amoureuse de Bond, mais qui a ici beaucoup de sens, notamment car l'ère Craig est un reboot (et qu'elle fait un peu ce qu'elle veut) et puis car la fin renoue presque avec les premiers films ; la boucle étant bouclée.
Mais le film célèbre surtout les cinquante ans de la franchise en approfondissant donc le personnage de Bond en explorant notamment un peu plus son passé et puis en mettant une nouvelle fois M en avant et en particulier la relation qu'elle entretient avec ses agents, ex-agents et puis, bien-sûr, Bond. Cependant, je trouve le film quelques fois un peu trop long pour ce qu'il raconte, nous avons tout de même pas mal de scènes de remplissage qui viennent casser le rythme.
Concernant la mise en scène, fini l'étalonnage cradingue de "Casino Royale" et les séquences illisibles de "Quantum of Solace", nous avons ici un réalisateur qui a enfin compris qu'un film d'action peut également avoir une mise en scène douce et posée. C'est ainsi que l'on retrouve un "James Bond" moderne mais loin des codes du film d'action des années 2000 avec notamment ici des plans assez picturaux (notamment tout le passage sur l'Écosse) et puis des scènes d'action bien filmées et bien chorégraphiées.
"Skyfall" signe donc enfin le véritable retour de la qualité britannique au cinéma avec la marque "James Bond" !