Dying for Rose.
Qui dit western dit souvent cinémascope flamboyant, magnifiant les grands espaces sauvages de l'ouest américain et mise en scène lyrique et majestueuse. Bon, je caricature à mort mais c'est l'idée...
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le 22 nov. 2015
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Autant l'avouer dès le début, je ne suis pas un grand fan des westerns. Mais comme je suis curieux, il m'arrive d'en voir quelque fois, et lorsque j'ai remarqué Slow West en trainant sur Indiewire, j'ai voulu voir de plus près ce qu'il avait dans le ventre.
Croisement improbable entre l'esthétique d'un Wes Anderson, l'humour des Coen et la violence absurde d'un Tarantino, Slow West est un western atypique. Tourné en Nouvelle-Zélande par un anglais se croyant aux Etats-Unis, le premier long métrage de John MacLean nous plonge au 19ème siècle, où le jeune écossais Jay Cavendish (Kodi Smith-McPhee) part à la recherche de sa bien-aimée Rose Ross (Caren Pistorius), partie avec son père en Amérique. Notre héros va rapidement rencontrer un mystérieux loup solitaire, le dénommé Silas (Michael Fassbender, par ailleurs co-producteur du film), qui l'accompagnera lors de son voyage.
Brillamment mis en scène, Slow West épouse les codes du western spaghetti, avec ses scènes de violence explicite et gratuite, et la présence des fameux chasseurs de primes, vagabonds sans foi ni loi. John MacLean dote également son film d'un sens de l'humour frais et bienvenu, avec quelques scènes loufoques.
Slow West n'est pas pour autant une comédie, car sous ses aspects de western léger nous assistons au déclin et à l'extinction de la civilisation indienne. Pris en chasse, leurs campements sont saccagés et mis à feu et à sang. La rencontre de Jay avec un anthropologiste allemand est à ce propos très évocatrice ("In a short time, this will seem like a long time ago"), à une époque ou la volonté expansionniste des colons, arrivés à peine un siècle auparavant, ne connaissait pas de limites.
Doté d'un casting solide, et outre les très bonnes prestations de Smith-McPhee et Fassbender, on retrouve Rory McCann (la Montagne de Game of Thrones) dans le rôle du père de Rose et le génial Ben Mendelsohn, interprète bouillonnant de Danny dans Bloodline. Caren Pistorius est une belle révélation, malgré le peu de scènes dont elle dispose.
La photographie est excellente, bien aidée il faut dire par le paysage somptueux de la Nouvelle-Zélande. Cela n'empêche pas Robbie Ryan d'en tirer le meilleur et de nous sortir quelques plans géniaux.
En définitif, Slow West vaut le coup d’œil, particulièrement si vous n'êtes pas familier avec les westerns. Ce premier long métrage de John MacLean est une belle aventure tragi-comique de moins d'une heure et demie, jouissive par moments notamment dans sa scène finale, qui laisse entrevoir de belles choses à l'avenir.
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Créée
le 23 mai 2015
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