Cette fresque importante, proposant en filigrane un audacieux portrait de la Chine sur quatre décennies, de son communisme aux lois absurdes (se focalisant particulièrement sur la politique de l'enfant unique) à sa transformation brutale sous le joug capitaliste, est un beau drame sur le deuil familial et l'amitié, faisant se télescoper avec audace les générations, le tout autour de comédiens impeccables.
Exigeant par la concentration qu'il demande dans sa majeure partie pour comprendre la construction temporellement éclatée proposée par Wang Xiaoshuai, So Long, My Son se fait plus simplement superbe dans une dernière heure qui laisse enfin la place à l'émotion.