La scène d'introduction est prometteuse, elle plante le paysage et des enjeux dramatiques intéressants. On comprend surtout assez vite que le film prendra son temps.
Sur une île du Chili en 1891, une (très) jeune fille amérindienne travaille au service de colons allemands. Après avoir vu son père tué par ses patrons, elle décide de chercher de l'aide pour rendre justice. L'administration coloniale et l'Église lui ayant fermer la porte, elle se tourne vers une groupe local qui pratique la sorcellerie.
C'est lent, très lent. Le film se permet de tirer en longueur des séquences dont on comprend assez vite les enjeux. Certains plans sont beaux, mais l'ensemble n'est pas assez marquant pour la contemplation.
Coup de coeur toutefois pour la tentative du suicide dans la mer.
Ce n'est pas non plus le suspens qui sauve l'expérience, tant la marche des événements semble couler de source: le film nous montre d'emblée l'ensemble ses cartes. Il nous prépare même (trop) soigneusement au seul rebondissement du récit. Les protagonistes, quant à eux, ne sont pas mauvais, bien que "mous" dans les scènes de colère.
Le visionnage reste toutefois agréable. Le mien a eu lieu en festival (BIFFF, à Bruxelles), et a pu altérer mon expérience.