Gomen, c'est l'histoire de Sei, un jeune collégien qui découvre les affres de l'adolescence, et qui va tomber fou amoureux de Nao, jeune fille qui vient de rentrer au lycée.
Ca pourrait être sans intérêt parce que ça ressemble pas mal au pitch de 3920 animes, mais il y a un ton assez unique très surprenant, à la fois cru et direct (comme le sont les ados), mâtiné de maladresse touchante (comme le sont les ados) face à ces changements et ces sentiments nouveaux et incompréhensibles qui donnent l'impression qu'on se perd dans un monde qu'on pensait connaitre et qu'on doit apprendre à redécouvrir.
Et c'est fait avec une telle franchise, une telle justesse, que c'est profondément touchant, tant dans les scènes et les interaction des uns et des autres (adultes et ado), que dans les dialogues, qu'on a déjà tous entendus ou prononcés à ces âges là quand on parlait entre nous du sexe opposé. D'autant plus que la réalisation parvient parfaitement à retranscrire cette énergie avec une caméra à l'épaule dynamique, et de nombreux temps de pause, où juste le bruit du vent dans les arbres morts de l'hiver tokyoïte vient balayer les pensées des jeunes protagonistes.
Ca ne révolutionne rien, mais il y a une liberté de ton plutôt réjouissante et amusante, et une écriture convaincante, sans pathos, qui laissent un souvenir agréable du film, comme celui d'une première histoire d'amour, de quelque chose d'à la fois un peu mal dégrossit et poétique.