The Bat & the Cat

C’est sombre, pluvieux, l’atmosphère est pesante, nos mains sont moites, ceci est une expérience de cinéma bien plus qu’un simple blockbuster.

Le background mêle politique, corruption et mafia comme l’avait fait que son illustre prédécesseur The Dark Knight, sauf qu’ici la vision est poussée à une noirceur encore plus profonde, on a échangé le sociopathe qu’était le Joker d’Heath Ledger par le délicieux serial killer qu’est le Riddler de Paul Dano (qui crève l’écran tant son interprétation est convaincante). Le Penguin de Colin Farrell n’est pas en reste en mafieux aux dents longues, tapis dans l’ombre. Ici pas de place pour des seconds couteaux, tout le monde est là pour servir l’histoire.

Le personnage délicieusement interprété par Zoë Kravitz (Catwoman) offre de la profondeur et de la complicité au récit mais surtout au Batman, qui se construit par l’expérimentation d’autrui.

Bien évidemment Robert Pattinson crève l’écran (et Dieu sait que l’annonce de son cast m’avait fait trembler), il est Vengeance, il devient inexorablement le Batman le plus sombre et torturé, la noirceur graphique du Batman de Tim Burton marié à l’esprit torturé du Dark Knight de Christian Bale et Christopher Nolan, saupoudré d’une vision singulière amener par le travail de Robert Pattinson et Matt Reeves.

On aime également la nouvelle Batmobile et la fabuleuse séquence qu’elle nous offre, l’apparition de l’asile d’Arkham et ce qu’il s’y trame, la violence du Batman en 1 vs 1 et le thème musical de Michael Giacchino absolument obsédant.

En conclusion, on tient un digne successeur à la trilogie de Christopher Nolan, un univers que l’on souhaite voir se dessiner à travers des suites, tout n’est pas sans défauts mais voir un film de 3h passer à une telle vitesse c’est sans conteste que le film est captivant et c’est bien là l’essentiel.