Le réalisateur britannique Neil Marshall met de côté son huis-clos assiégé par des loups-garous pour un survival old school inspiré quant à lui des classiques du genre tels que Délivrance ou encore La Colline a des yeux... Pourtant, le début du film ne laissait rien présager de bon : une éternité à se mettre en place, une bonne heure de spéléologie pas vraiment attractive malgré ses rebondissements et une succession de blas-blas féminins incessants...
Le long-métrage peine à concrètement démarrer. Paradoxalement, la volonté de Marshall à instaurer un climax oppressant de manière méticuleuse et progressive fait son petit effet lorsque, bloquées dans une grotte inconnue, nos six héroïnes vont non seulement devoir tenter de trouver une issue mais également échapper à une horde de créatures sanguinaires dont l'espèce lorgne entre le mutant vampirique et le Gollum des cavernes.
La première heure passée, le metteur en scène démarre les hostilités pour ne plus s'arrêter. Réaliste, poignante, viscérale et sans concession, l'intrigue bascule dans l'horreur carmin avec une certaine efficacité, Neil Marshall optant pour une luminosité naturelle, idéale pour nos créatures nyctalopes, moins pour nos pauvres héroïnes déjà bien remontées les unes contre les autres.
De plus, le changement brutal d'héroïne principale qui, au début, est une apprentie aventurière stressée et apeurée, va devenir à la fin une battante accomplie, fracassant ses ennemis avec la hargne qu'on lui accorde dans une telle situation. En somme, malgré quelques maladresses et un début un brin longuet mais avec une excellente seconde partie suffisamment sanglante et maîtrisée, The Descent marque un petit tournant dans le genre et satisfera aisément les amateurs de survival horror.