Devoir de mémoire
Les yeux sont le miroir de l'âme, paraît-il. Et il suffit d'un regard, parfois, pour susciter mille émotions. The Father me l'a rappelé cet après-midi, avec le regard tour à tour hébété et...
le 3 juin 2021
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La première raison de regarder The Father, c'est la performance d'Anthony Hopkins. Récompensé par l'Oscar du meilleur acteur en 2021, il devient l'acteur le plus âgé à remporter le trophée. Dire qu'à 83 ans, il est encore capable de jouer de manière si juste, si subtile, avec une palette d'émotions éblouissante, de la folie à la peur, de la méchanceté aux regrets, du refus de la maladie à la conscience du problème. C'est sans nul doute l'Oscar du meilleur acteur le plus mérité de ces dernières années. La deuxième raison, c'est la construction narrative du film. Pour mieux comprendre Alzheimer, il faut sans doute essayer de voir le monde comme un patient le fait. On plonge alors dans des vertiges de confusion, d'allers-retours, toujours à la frontière de la folie et du sens, sans jamais être sûr de la différence entre le vrai et le faux. The Father est un film riche en émotions et en empathie, un voyage au cœur de la maladie, qui dresse finalement un subtil portrait d'un homme déjà au-delà du crépuscule de sa vie.
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Créée
le 19 févr. 2023
Critique lue 11 fois
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