I am The Game and I want to play.
Avec « The Game », troisième film à son actif, David Fincher confirme tant son talent de metteur en scène que sa capacité unique à construire des intrigues solides qui tiennent en haleine le spectateur. Utilisant constamment la technique du brouillage de pistes, le réalisateur ne perd jamais le fil et parvient une nouvelle fois à scotcher avec un final rocambolesque (même si une fin alternative plus noire aurait peut-être finalement fait l'affaire). L'idée d'un jeu machiavélique dont les règles se dévoilent peu à peu, pour mieux entraîner le protagoniste dans une spirale paranoïaque infernale, est habilement exploitée et permet à Michael Douglas de livrer l'une de ses plus grandes performances à ce jour. Fincher réécrit les codes du thriller, se les approprie, les contorsionne, pour nous livrer un film de genre atypique, malgré son final un peu too much. Quelques apparitions remarquées de Sean Penn et le très bon jeu de l'actrice Deborah Kara Unger complètent ce film solide et techniquement maîtrisé. Une bonne confirmation.