Katabasis Now

Après Under the Silver Lake (David Robert Mitchell) et Climax (Gaspar Noé), The House That Jack Built est un autre excellent film de 2018 qui passa par le Festival de Cannes.

Avant d’aller voir The House That Jack Built (THTJB), j’avais entendu ici et là que ce film était extrêmement violent, des spectateurs seraient même sortis de la projection cannoise… Je me demande sérieusement pourquoi ; ce film n’est pas plus « trash » qu’Antichrist ou Nymphomaniac (sans parler des « torture porn » médiocres comme Saw, Hostel ou Human Centipede). Surtout que c’est un film sur un tueur en série… le personnage principal ne vas pas passer son temps à faire des câlins et du jardinage.
Les gens attendent quoi de Trier ?! Pourquoi sont-ils si surpris ? Qu’ils se cantonnent aux comédies réconfortantes et drames sociaux niais et aseptisés. Il faut savoir recevoir des claques parfois, ça éclaircis les idées.

Quoi qu’il en soit, c’est une œuvre très intéressante qui reprends certains aspects du style de Nympomanaic (personnage principal qui partage ses idées et l’aspect le plus obsessionnel et anormal de sa vie avec un autre), remplaçant la nymphomanie par le meurtre en série. THTJB n’atteint pas la profondeur philosophique et épique du précèdent film, mais Trier arriva à traiter l’histoire d’un tueur de façon assez originale pour rendre son œuvre réellement intéressante, notamment en l’associant à la catabase dantesque et aux questionnements sur l’essence de l’art.
Ce film mérite d’être étudié de façon plus approfondie… Un jour, peut-être, je le ferais.