1+1+1 = 1
Un savant fou - allemand - veut créer un tube digestif avec trois personnes... Ce pitch purée... Dis comme ça, ce n’est guère engageant pourtant, et c’est là que je me rends compte que je dois...
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le 2 avr. 2013
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25
Comme beaucoup j'ai été introduit au film par des rumeurs, des rumeurs qu'il existait un film abominable qu'il fallait regarder avec des sac à vomi tant le film était dérangeant. Je redoutais ce film par dessus tout. Mais un beau jour j'ai été mis au défi et j'ai fini par le regarder, sauf que devinez quoi? J'ai vidé un Sprite et un paquet de Curly avant la fin du film.
Je pense toutefois que c'est un film intéressant pour étudier le genre de l'horreur. En effet, le film présente de grosses erreurs de narration et de développement de personnages.
Premièrement regardons les deux personnages principaux, des nanas belles mais complètement abruties par des voyages excessifs. Ce genre d'histoire n'a rien d'intéressant et relève du pur cliché ce qui casse tout de suite avec l'audience qui cherche forcément un point d'attache dans un film aussi intimidant et oppressant (aux premiers abords).
Bizarrement, le seul personnage avec qui on peut s'attacher un minimum est le Japonais et, manque de bol, il ne parle pas un mot d'anglais de tout le film (on peut évidemment mettre les sous-titres mais cela ne corrige pas réellement le problème). Maintenant, vous allez me dire "c'est peut-être l'intention du directeur de créer des personnages avec qui l'audience ne peut pas se connecter" eh bien non. D'abord ce n'est absolument pas le but de Tom Six et deuxièmement ce n'est pas comme ça qu'on écrit de l'horreur. Certes, vous pouvez répondre que ce film appartient au "para-cinéma" et n'a pas besoin de ce genre de narration mais ce film se veut, dans sa présentation, être un film d'épouvante. C'est là que le film échoue.
Le spectateur à besoin d'un point d'encrage dans un film d'horreur, une valeur qui lui est chère. Celle-ci tourne souvent autour de la famille ou de l'amitié. Le spectateur est ainsi impliqué et éprouve des sentiment positifs, c'est à ce moment que l'histoire sème la pagaille dans notre esprit en prenant les éléments et en les mettant en danger. Dans notre film les protagonistes sont bien mises en danger mais de toute manière on les aimait pas. D'ailleurs le début du noeud de l'histoire commence avec une dispute ce qui ne nous aide pas à les aimer. En revanche, je n'ai rien à dire sur le docteur, son personnage est intéressant et il est horrifique-ment bien joué. Sa performance est même un peu trop convaincante par moments.
Deuxièmement, le monstre. Quel gâchis... Il faut le reconnaître le centipede humain c'est tordu comme idée mais c'est intelligent. Il y'a peu de directeurs de films qui sont assez fous pour mettre en film une telle idée. C'était bien parti. Mais le monstre également est mal travaillé et écrit. D'abord, intégrer les héroïnes au monstre est une mauvaise idée. Même si on n'aime pas les deux protagonistes on comprend leur peur et leur hystérie face à la situation, on se retrouve ainsi à comprendre le monstre et savoir que ses intentions sont tout à fait prévisibles, rationnelles et pacifiques à notre égard.
Ce qui aurait pu sauver ce monstre raté dans le scénario et l'intégration d'un membre "défectueux" tel que le Japonais. Les héroïnes se seraient-elles retrouvées rattachées à un psychopathe ou à un tueur en série, l'histoire aurait tout de suite été plus intéressante et plus effrayante. Mais non, le japonais se suicide dans une scène finale grotesque. Ensuite, l'autre problème est qu'une fois la transformation accomplie le film n'a plus aucun intérêt. S'échapper ? Pour quoi faire ? Ils ont perdu leur perdus leur dents et sont soit attachés chirurgicalement par la bouche soir par le cul à une autre personne. Tuer le docteur ? Pour quoi faire? S'échapper? Le spectateur décroche au bout de 30 minutes.
En conclusion, ma solution pour le film:
- Une famille de classe moyenne passe des vacances chez un relatif lointain que personne n'a vu depuis un moment
- Un des membres de la famille à disparu sans laisser de traces
- Le relatif lointain est un chirurgien à la retraite qui s'est isolé
- La famille arrive et découvre l'attitude suspicieuse du docteur
- Le docteur essaye de les capturer quand la famille découvre une salle d'opération insalubre
- Le docteur échoue et se fait tuer mais la famille est coincée dans la maison
- Dans leur quête d'une sortie ou d'une cachette la famille découvre qu'il y a autre chose qui habite la maison
-La famille découvre progressivement par de petits indices la créature
- Enfin, la famille voie la créature et s'engage alors une chasse car la créature est torturée mentalement et n'est plus rationnelle
- La famille découvre le membre de la famille disparu qui est la pièce centrale du centipede il ne peut pas parler et est complètement défiguré
Et je n'ai pas d'idée pour la fin. Quoi qu'il en soit je donne deux étoiles à ce film: il en mérite 2 au moins pour l'idée et pour la performance de Dieter Laser.
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Créée
le 14 juin 2019
Critique lue 165 fois
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