Je recherche la musique et j'entends une histoire, celle de John, le vieil homme. Alors, avec une cohérence qu'un entourage fort érudit ne peut que constater, je voyage moi aussi à travers le temps. Il ne prend aucun virage dans la chronologie du monde mais sort de la route pour répondre à cette question qui habitait mon esprit depuis le début de son récit. Et cet aspect théologique est ce qui est le plus intéressant par le point de vue apporté sur la religion tout en gardant ce respect qui est de ne pas sombrer vulgairement dans les dérives que peut engendrer un tel débat. Alors j'écoute cette idée séduisante, me l'appropriant presque comme une vérité. L'incroyable est anéanti par un incroyable presque plus plausible encore car d'une extrême simplicité qui est d'une sincérité assez troublante. Et l'on n'en veut au monde d'être ce qu'il est et de déformer par erreur cela en mensonge pour construire un mythe embelli d'extraordinaires complexités. Et tout ces fils de vie sont ensuite démêlés avec autant de conviction et de justesse que se sont emmêlés les fils de pinceaux sur une toile de Van Gogh. Trop tard, car je suis déjà convaincu d'avoir discerné le vrai du faux, et seule la vérité survit lorsque Woofie aboie pour la dernière fois. Ainsi, sans avoir quitté la pièce, j'ai apprécié passé d'une ère à une autre, sans avoir l'envie ou le besoin de savoir pourquoi ni comment.