Ce court métrage est vraiment intéressant visuellement, le film est presque entièrement au ralenti, les images en noir et blanc saccadent alors comme si c'était une suite de photos, ça donne immédiatement un air poétique au film. De manière générale la mise en scène est très réussie, c'est très glauque et désespéré, on voit des animaux se faire torturer, parfois pour de vrai comme un scorpion qui se suicide car entouré de feu, parfois de manière symbolique comme des fourmis, ou plutôt des images de fourmis que l'on fait brûler grâce au montage.
Par contre si l'exploration de ce qui fait "l'identité masculine", surtout chez un jeune garçon, comme les autres, c'est intéressant, ici je trouve ça vraiment pas pertinent. Pas parce que tout est faux, je me reconnais dans certaines actions, certains comportements, notamment dans la violence envers les animaux, mais c'est surtout que ça me semble être surtout trop d'affirmations péremptoires balancées juste comme ça pour renforcer le côté éminemment malsain du film.
Mais la forme se fait alors au détriment d'une réelle réflexion.
Il n'en reste pas moins un film vraiment beau, enfin aussi beau que quelque chose d'aussi malsain puisse être beau, mais du moins intéressant visuellement, avec plein d'idées qui fonctionnent systématiquement.