Au terme de quatre ans de développement interminable commençant par les producteurs initiaux Joel Silver & Lawrence Gordon quitter le navire de prise d'otages, Die Hard 3 : Troubleshooter coiffé au poteau par le projet concurrent de la Warner, Piège en haute mer d'Andrew Davis avec le maître aïkidoka Steven Seagal et l'incompatibilité d'humeur mutuel avec la Star de la saga Die Hard demandant un cachet exorbitant de 17 millions de dollars, ça démarrait mal.
La 20th Century Fox s'associe ensuite avec le producteur Andrew G. Vajna via sa boîte de production Cinergi Pictures pour développer enfin la troisième superproduction d'action au budget de 90 millions de dollars, après plusieurs récits évoqués sur un navire, dans la jungle ou en métro... c'est le scénario Simon Says du scénariste Jonathan Hensleigh qui est choisi après modification pour Die Hard with a Vengeance. Le poste de metteur en scène est d'abord proposé au réalisateur Danny Cannon qui préfère se consacrer à son Judge Dredd avec l'Étalon Italien, Sylvester Stallone. Le cinéaste producteur John McTiernan (Predator, Basic) est de retour à la barre malgré le flop de Medecine Man & le semi-échec de Last Action Hero, Bruce Willis (Boire et Déboires, Brooklyn Affairs) reprend son rôle musclé du cowboy John McClane avec une gueule de bois carabinée (à un doigt de basculé plus ou moins volontairement dans l'alcoolisme) assisté par le bon samaritain d'ébène Samuel L. Jackson (Alarme fatale, Spirale : L'Héritage de Saw) qui se retrouvent après Pulp Fiction en 1994, ils se retrouveront en 2000 pour Incassable & Glass en 2019.
Le regretté Michael Kamen, déjà compositeur des deux premiers opus, reprend du service une dernière fois pour une musicalité plus militaire.
Passé maître dans l'art de se fourrer dans des imbroglios terroristes, le lieutenant John McClane, va cette fois faire l'apprentissage d'un jeu mortel, sorte de Jacques a dit version carnage. Les règles sont simples ; il doit exécuter les ordres d'un mystérieux interlocuteur Simon qui semble avoir une dent contre lui. Faute de quoi, des attentats seront perpétrés un peu partout dans New York...
Au casting explosif, le leader des terroristes, Jeremy Irons (La Maîtresse du lieutenant français, House of Gucci), Graham Greene (Danse avec les loups, Wind River), Colleen Camp (Le Jeu de la mort, Spenser Confidential), Larry Bryggman (Justice pour tous), Anthony Peck (À la poursuite d'Octobre rouge), Sam Phillips, Kevin Chamberlin (Slevin, The Prom), Nicholas Wyman et le caméo vocal en V.O de Bonnie Bedelia. A noter la présence en Bad Guys de Tony Halme (Ludvig Borga) & Phillip Theis (Damien Demento), Supertars de la WWE.
Jacques a dit au lieutenant McClane ce qu'il doit faire et le lieutenant McClane s'exécutera !
Une bombe posée dans l'un des plus grands magasins de New York fait de nombreuses victimes. Simon, l'auteur de l'attentat, menace de recommencer si la police ne suit pas à la lettre ses instructions. Il impose au lieutenant de police McClane une règle du jeu à respecter dans un temps imparti. Dans le cas contraire, une nouvelle bombe explosera. La première épreuve consiste pour McClane à traverser les rues de Harlem, en homme-sandwich, couvert de slogans racistes. Poursuivi par des tueurs acharnés à sa perte, McClane échappe à la mort grâce à l'intervention de Zeus, un commerçant du quartier. Zeus se voit contraint de participer au jeu de Simon...
Et c'était qui le vingt unième président des Etats-Unis ?
Va niquer ta mère !
A l'image de Piège de cristal & 58 minutes pour vivre ce chapitre III avec vengeance de la fameuse série Die Hard est le deuxième meilleur opus de la saga multipliant cascades démentielles, courses-poursuites et rebondissements spectaculaires. Un blockbuster de l'été à l'action ultra efficace, un succès mondial à plus 366 millions de dollars mitonné aux p’tits oignons par papa McTiernan qui envoie le râleur McClane à tous les coins de rues de New York City (Harlem, Central Park, Wall Street, Tompkins Square, Yankee Stadium...), dans ce terrain de jeu de la Big Apple en otage, Willis et son sidekick Jackson sont à pieds, en taxi ou en vélos pour résoudre les nombreuses énigmes de Simon. Les deux heures d'action à l'état brut de cette journée en Enfer passent à toute allure, sans aucun temps mort. Tout y est ou presque, John crapahute trois fois plus devant les embuches, explosions dévastatrices au cœur de la ville, déraillement d'une rame de métro, alerte à la bombe dans les écoles et casse de la plus grosse réserve d'or du monde ! Côté casting Bad Guys en rangers, il est là le deuxième charismatique Gruber, Jeremy Irons campe le terroriste allemand Simon Peter Gruber, un frère revanchard accompagnée de la tueuse muette Katya. Une superproduction d'action et de divertissement très efficace, l'action est rondement bien menée et filmée, cependant le final est trop vite expédié suite au premier final trop sombre (McClane says) refusé par le studio. Willis en marcel souillé s'en donne à cœur joie face aux terroristes/braqueurs, il esquive les balles et échappe toujours à la mort in extremis. Yippee Ki Yay Motherfucker !
Bon voyage espèce d'enfoiré !