Bon, même quand on aime Mocky, parfois, il faut reconnaitre qu'il en fait trop ! Le scenario n'a ni queue ni tête, mais question queue, on est servi, merci, avec un Michel Blanc totalement désinhibé en naturiste vegan. L'intrigue relative au trafic de médaille tombe à plat (on aurait aimé qu'il mette en exergue d'autres turpitudes), Jean Poiret à l'air de s'emmerder en attendant le roi, les femmes sont comme toujours chez Mocky obsédées sexuelles, et les hommes très cons... Bref je n'ai pas accroché, alors que je suis bon public. Mention spéciale quand même pour Jacqueline Maillan impeccable en gauchiste lesbienne singeant Arlette Laguillier, son public de bourgeoises du 16ème a du hurler, et pas de rire! Mocky faisait quand même tout faire à ses acteurs!
C'est quand même dommage que le film soit si approximatif, car, vu son coté anar total, Mocky aurait pu faire un vrai film antiparlementariste. Il a finalement été trop gentil sur ce coup avec les politiques, qui n'ont ici que des péchés véniels. Mocky n'avait pas un mauvais fond, finalement il ne pouvait pas vraiment comprendre le fonctionnement des politiques!
Le film se laisse néanmoins regarder d'un œil distant et pas trop attentif, en essayant surtout pas de tout comprendre à l'intrigue. Ce fut d'ailleurs un gros échec commercial, critiques massacrantes à la clé, plongeant Mocky dans la dernière partie de sa filmographie (pas la moins intéressante) : celle d'un cinéaste seul et fauché.
Un dernier mot sur l'époque (fin des 80's, début des 90's) : on semblait quand même bien moins dans la mouise qu'aujourd'hui d'un point de vue politique...