Gabrielle, 30 ans, intègre en tant que stagiaire, une célèbre émission de reportage. Elle doit rapidement trouver sa place au sein d’une équipe soudée de grands reporters. Ces derniers sont confrontés au quotidien d’un métier qui change, entre les nouveaux canaux de l’information et les baisses de budget… difficile pour eux de s’y retrouver.
Alix Delaporte réalise ici un film choral sur le milieu du journalisme d'investigation. Si le sujet s’avère intéressant, c’est la forme qui pose problème, elle s’intéresse aux coulisses d’une profession sans jamais vraiment nous le montrer. En dehors de filmer les bureaux en bordel (comme on en voit dans toutes agences de reportage ou de journalisme), finalement, le coeur du métier, on ne le verra jamais.
Pire, l’ensemble de la distribution semble être engoncée dans leurs personnages caricaturés à la truelle, entre la stagiaire qui cumule les gaffes de débutante (Alice Isaaz), le rédac’ chef au calme olympien qui cache ses fêlures (Roschdy Zem), la grande gueule sympathique (Pascale Arbillot), le névrosé accroc aux opiacés (Jean-Charles Clichet), l’indépendant révolté (Vincent Elbaz) et le chien-fou (Pierre Lottin).
Vivants (2024) peine réellement à nous tenir captif, on ne se sent jamais concerné par l'histoire, on est constamment laissé sur le bas côté, voyant les acteurs s’évertuer à faire mille choses à la fois comme pour se donner une contenance. On pensait avoir tout vu, tout entendu mais finalement, c’est la dernière scène qui viendra nous achever en nous confirmant à quel point ce film est totalement lunaire, pour ne pas dire… ridicule.
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