Dans "Vive la sociale!", Gérard Mordillat égraine les souvenirs de Maurice (François Cluzet), c'est à dire les siens, suivant des anecdotes probablement en grande partie autobiographiques. Récit d'une jeunesse parisienne dont les repères dans le temps sont les grandes dates communistes ou gauchistes (la mort de Staline, Mai 68...). C'est un des traits amusants du film que ce militantisme communiste familial et farouche qui berce les jeunes années de Maurice. Comme sont plaisants les portraits brièvement esquissés et aimablement caricaturaux des seconds rôles qui entourent Cluzet.
Ce dernier forme avec son pote Robin Renucci un duo enjoué, à l'image de la comédie, puis avec la séduisante Elisabeth Bourgine, son épouse, un couple charmant. La mise en scène de Mordillat, toute en fantaisie, en couleurs et en musique, ne manque pas d'originalité. Une singularité et une légèreté qui caractérisent aussi les interventions de Cluzet commentant face à la caméra, au coeur de certaines scènes, ses sentiments ou ses états d'âme.
En revanche, il est des passages, notamment qui concernent l'enfance de Maurice, qui sont plus conventionnels.