Guy Hamilton repasse derrière la caméra pour cette huitième mission de James Bond, sortie en 1973, qui est en revanche la première de l'acteur britannique Roger Moore, néanmoins déjà très connu à la télévision. Et je dois dire que ce n'est pas franchement mon aventure préférée, elle fait même partie de celles que j'apprécie le moins ! Ce qui est d'autant plus dommage après un "Les Diamants sont éternels" très réussi qui avait réussi à redynamiser la saga ! On revient ici au contraire à un rythme assez lent, après de plus une scène pré-générique relativement bordélique. Mais l’histoire n'est en soi pas bien compliquée, James Bond est chargé d'enquêter sur la mort de trois agents du MI6 à travers le monde. 007 voyagera donc beaucoup dans cet épisode et notamment aux États-Unis (ce qui permettra par ailleurs aux anglais de singer les américains, notamment avec le sheriff qui représente le typique sudiste beauf) et sur une île fictive située dans les Caraïbes. Et malgré tous ces changements de décors, le film ne parvient jamais vraiment à être palpitant. En effet, mis-à-part les très bonnes scènes avec la cartomancienne (idée que je trouve très originale, surtout dans un "James Bond"), toute la première partie du film se traine vachement en longueur. Les scènes d'action sont rares et le scénario n'est vraiment pas passionnant alors qu'il sort pourtant de l’énième schéma manichéen 007 contre SPECTRE. Nous pouvons néanmoins retenir une seconde partie un peu plus nerveuse, notamment grâce à la course en bateaux qui est particulièrement bonne. On a également la mise en place d'un humour particulièrement appuyé (notamment dans la partie en Louisiane) qui était déjà là dans le précédent opus (en un peu moins marqué cependant) et sera, dans mes souvenirs, un peu la marque de fabrique de l'ère Roger Moore. "Vivre et laisser mourir" n'est donc pas forcément désagréable à regarder mais est un peu mou par moments.