Capra joue encore une fois avec les opposés dans cette comédie pétillante. Passée la présentation du monde des banquiers d'où vient James Stewart, fils du banquier le plus puissant de la ville, Capra décrit le personnage du grand père. Ancien homme d'affaire ayant pris conscience que le bonheur réside dans l'être humain et non dans la richesse qu'il s'obstine à accumuler, ce vieil homme rigolard vit entouré de ses proches dans une grande maison qui résiste à la pression des banquiers pour la racheter et raser le quartier.


Comme souvent chez Capra, le tristement humain (là le monde des affaires et sa pléthore d'hommes ayant perdu leurs âmes et leurs coeurs) va se confronter au merveilleux incarné par une bande de joyeux drilles laissant libre court à leurs envies et ne travaillant que dans le but de satisfaire leur amour de l'art. On croise donc une danseuse allumée, un expert en feu d'artifice, un fabricant de jouets et masques, un professeur de danse russe, un percussionniste et une auteur de pièces. Cette joyeuse bande de farfelus compose la famille de Jean Arthur, jeune et jolie secrétaire dont notre grand Stewart va tomber amoureux.


Cette belle romance entre deux êtres pas si éloignés que ça va donner lieu à des scènes dont Capra seul avait le secret. Derrière la gaudriole se cache encore une fois un portrait tristement réaliste de nos sociétés modernes et de l'animal humain obligé de se cacher sous des masques qui finissent par l'étouffer. Comme le dit si bien le personnage de Stewart "La plupart ont peur de vivre". Encore une oeuvre forte d'un des plus grands cinéastes américains du siècle dernier.

RedacJack
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le 25 juin 2013

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RedacJack

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