Pour moi, Damien Chazelle n'est définitivement pas fait pour écrire des histoires d'amours. ''La La Land'' me l'avait fait penser en m'ayant totalement dormi 80% du temps alors que le début et la fin sont pourtant grandioses, et ''Whiplash'' me le confirme !
Une histoire petit à petit tourné au drame face à l'envie de grandeur ? Non, elle est foutu en l'air par le protagoniste dès la moitié du film alors qu'ils avaient à peine eu un rendez-vous. À la place, Damien Chazelle nous offre une réalisation qui va aller sublimer le jeu d'acteur de J.K. Simmons qui est juste terrifiant dès la première répétition du groupe emmenant même le spectateur à avoir peur quand le professeur rentre dans la salle, quand il ferme la main pour reprendre ses élèves mais également, plus tard dans le film, à le faire jubiler devant sa confrontation toxique face à Miles Teller. Sauf que ce n'est pas tout ! La réalisation, les jeux de floues et les zooms particulièrement, viennent nous coller à ce jeune passionné de batterie pour nous faire ressentir son ambition devenu maladive qui lutte continuellement face à sa souffrance tout autant psychologique que physique.
Et le dernier point qui a fait rentrer pour sûr ce film dans la liste de mes préférés : LA MUSIQUE ! Je ne parle pas juste de la BO qui est évidemment superbe, mais du fait que les changements de plans nous force à suivre, voire à nous perdre dans le rythme des concerts avec la réalisation qui, comme le tempo, va à toute allure.
J'espère que son futur ''Babylon'' se rapprochera plus de ce qu'il offre dans ''Whiplash'' que dans ''La La Land'', qui lui casse ses bonnes idées pour se concentrer sur une relation amoureuse soporifique ce qui donne un résultat mitigé.