"Daddy's back, you bitches !"

Enfin une révolution dans la série Grand Theft Auto ! Il aura fallu non cinq mais bien six jeux pour enfin obtenir cet ajout majeur. Comprenez bien désormais lorsque vous avez un accident avec votre véhicule et que celui-ci se retourne... IL N'EXPLOSE PLUS !
Cette incohérence hors du commun existait depuis toujours ! Combien de "CHIER !", de "PUTAIN NAN !" ou encore de "MERDE !" ont retenti une fois votre voiture sur le toit en pleine mission, mission dans laquelle bien sûr il ne fallait pas la détruire. Mais c'est trop tard... Au bout de quelques secondes les flammes prennent... Et encore quelques secondes plus tard c'est l'explosion...

Hoooo que je suis taquin... Allez maintenant, sérieux.

GTAIV a fait un grand pas en avant concernant la qualité graphique et sonore proposée. Bien sûr à l'heure où j'écris cette critique cela peut paraître bête mais si cette pensée vous traverse l'esprit je vous demande de lancer GTA San Andreas puis de revenir me lire.
Alors oui lors de sa sortie le jeu était très mal optimisé. Mais c'était il y a des années, depuis le matos étant plus performant le problème se ressent moins mais n'espérez pas un flot constant de 60FPS non plus. Pourtant il gardera toujours cette réputation d'optimisation mal foutue. Réputation qui j'espère aura un impact positif sur l'ego des types de chez R* pour la sortie prochaine de GTAV PC.

Dès le début du jeu c'est une claque. Pourtant le cadre n'est pas des plus attirants, un vieux taxi dans un dock avec votre cousin saoul... On apprécie le réalisme des personnages et de l'environnement, des lumières tout en découvrant une conduite plus réaliste elle aussi grâce à des véhicules (qui n'explosent plus lorsque retournées !) qui semblent lourds. Tout de suite, ça fait vrai.
Car c'est aussi ça GTAIV. Un souci du détail encore plus recherché. Si vous percutez un mur celui-ci se fissurera, les PNJ paraissent plus vivants (ils fument, sont au téléphone, préviennent la police si vous faites une connerie, prennent des photos et bien plus encore mais continuent à s'enfuir en hurlant pour un rien), suite à un choc violent en voiture vous passerez à travers votre pare-brise, une explosion trop proche de vous et vos oreilles siffleront (en jeu hein)... Bref le monde semble plus réel et est encore plus immersif. C'était déjà un point fort de la série, il ne fait que s'améliorer. Tout comme le moteur physique du jeu, les mouvements sont admirablement retranscrits. Suite à un choc ou un tir le corps partira dans la bonne direction, chaque heurt durant une chute vous tournera dans tous les sens tout ça pour un rendu plus qu'appréciable. Puis voir un personnage boiter ou se tenir le bide en essayant de fuir suite à une balle bien mise ça m'amuse et pas qu'un peu.
En parlant de tir les gunfights sont nettement améliorées et prennent une tout autre dimension notamment grâce à un système de couverture, nouveau dans un GTA. Une touche qui ajoute en réalisme et qui évitera de prendre trop de balles, jusqu'à ce qu'un flic finisse par vous prendre à revers pour voute foutre cet unique tir de fusil à pompe à bout portant procurant une mort certaine puis de le voir s'acharner sur votre cadavre. Ou pas si vous maitrisez les tirs à l'aveuglette.

Dans cet épisode nous sommes de retour à Liberty City et R* n'a pas fait les choses à moitié dans la création de la ville, calquant New York d'une très belle manière. On reconnaitra Times Square ou encore la statue de la liberté. Enfin, de l'hilarité, pardon.
Cependant être dans Liberty City à nouveau ne signifie pas un retour à GTA III. Non la ville est le seul rapport entre les deux titres, pas de Claude cette fois-ci place à Niko Bellic, réfugié Bosniaque désirant vivre le rêve Américain que semble déjà vivre son cousin. Mais à son arrivée il se rendra compte que toutes les belles histoires de Roman Bellic n'étaient que des bobards et qu'en réalité il croule sous les dettes. Il va vite devoir le défendre et petit à petit sera dans une merde sans nom, obligé de faire le sale boulot d'hommes pourris plus ou moins importants tout en essayant de fuir son passé... La trame principale se met vite en place et se révèle sombre, dramatique, forte.

Toujours pas avare en contenu secondaire le jeu saura faire défiler un bon nombre d'heures. Au rendez-vous sont toujours présents les sauts uniques, les paquets cachés laissent place aux rats volants soit une centaine de pigeons disséminés à travers la ville à éclater pour obtenir diverses récompenses, des personnages secondaires à rencontrer dans certains endroits de la ville à heure précise qui donnent des missions annexes et j'en passe. On note la disparition des missions de pompier, d'ambulancier et de taxi mais celles de la police sont toujours présentes et améliorées. Vous aurez accès aux fichiers de la police via un ordinateur dans le tableau de bord de leur véhicule. Trouvez un criminel, partez à sa recherche et "arrêtez-le"...
La police, parlons-en. Le système de recherche connait lui aussi une belle évolution. Toujours à base d'étoiles indiquant votre degré d'emmerdes avec la justice la fuite se révèle plus sympathique car vous devrez la gérer à l'aide de votre radar. Celle-ci est indiquée par un cercle clignotant à la manière d'un gyrophare. Vous pourrez soit sortir de la zone et vous tenir tranquille un moment soit vous planquez pour que votre indice de recherche disparaisse soit passez par un bon vieux Pay 'n' Spray. Notez que pour la première solution il vous faudra esquiver les patrouilles car la recherche sera repositionnée sur vous directement si un flic vous voit et que pour la seconde il n'est pas nécessaire d'être hors de la zone mais bien de ne pas être à la vue d'un quelconque agent.

Pour résumé un GTA satirique (comme d'habitude et c'est tant mieux), encore plus complet, très réaliste, plus détaillé, toujours plein de références et d'easter eggs avec un large panel de véhicules terrestres, aquatiques et aériens (on regrettera l'avion de chasse et on enviera l'énorme airbus présent à l'aéroport) à conduire/piloter et des personnages caricaturaux pour une immersion et un plaisir de jeu immense. R* réussit une fois encore son pari et offre un jeu qui vaut son prix. Encore plus maintenant d'ailleurs.

Et le petit plus de la version PC... Independance FM ! Une tradition, votre propre playlist pour le plaisir au volant avec cette radio.