Alors qu'un nouvel animé autour d'Higurashi (reprenant ENCORE UNE FOIS l'intrigue des visual novels, si des fois ça n'avait pas été fait*...) est prévu pour, c'est l'été, je reprends la lecture des chapitre d'Higurashi où je les avait laissés. Et je suis très content d'entamer ENFIN les réponses (ou plutôt "des réponses") à tout ce bordel. Même si je suis assez surpris de voir que cet épisode n'explique pas ce qu'il s'est passé dans l'arc 1 mais dans l'arc 2 Watanagashi-hen. Ce qui peut se percevoir, puisque ça restait un des arcs ayant le moins de "mystères" : si l'on exceptait quelque détails et une fin un peu mindfuck (et encore) au final, on était dans quelque chose d'assez compréhensible.


L'histoire, centrée autour de Shion est coupée en deux grosses parties distincte : l'une se passant en 1982 et racontant les événements s'étant situé un an auparavant le fameux festival de Watanagashi 1983, l'autre partie se déroule pendant celui-ci et raconte les événements de Watanagashi-hen vues par les yeux de Shion.



1ere partie :



Pour le coup,là où c'est intéressant, c'est que ça commence vraiment tambour battant. Habituellement, les autres chapitres étaient surtout centré autour d'une trèèèès longue exposition, puis tout décollait et partait en vrille après le festival du Watanagashi. Ici on a Shion qui s'enfuit de son école privée, et qui tente de vivre sa vie en faisant croire qu'elle est Mion. Du coup, on a une partie qui au lieu d'être une montée progressive vers l'horreur (comme l'était le premier) est un ensemble de moments chocs et angoissants entrecoupés de moments calmes.


On fait aussi enfin la connaissance de Satoshi (kun) : il est gentil et un peu bête. A vrai dire il est un peu comme on se l'imaginait. Par contre, cela fait du bien de voir un chapitre vue sous les yeux de Shion, car elle reste moins bête que Keiichi qui part dans des extrêmités un peu idiotes. D'ailleurs, lorsqu'en partie deux, on voit celui-ci, Shion souligne à quel point il est bête parfois et le visual novel n'est pas tendre avec lui, ça fait du bien.


Je me suis un peu facepalmé devant certaines des déductions de Shion et de ses avis, mais rétrospectivement cela prépare la partie deux.


2eme Partie :


Alors, tout n'étant que révélation, on va passer en mode "full spoiler."


Il y a à boire et à manger dans ce que j'ai appris : Passé un moment de surprise, l'histoire devient assez claire, voire même à certains moments toute tracée. Le fait que Shion prenne la place de Mion m'était apparu au début comme un plot twist un peu inutile, notamment parce qu'il y avait déjà eu plusieurs renversement de situations similaires.


Mais il s'avère, qu'au final, cela justifie un peu le reste de l'histoire, ainsi que certains points un peu "idiots" ou abusif de la première partie. Le fait de la voir distante (voire même haineuse dans le cas de Satoko) envers les personnages, rend plus crédible le fait qu'elle en soit venue à être horrible avec elles. Ca m'a fait dire que le coup du "j'ai un démon qui s'est révélé en moi parce que tu ne m'avais pas donné de poupée" était plutôt mince comparé aux justifications données dans cet épisode.


Toutefois, revoir la plupart des passages de discussions entre Mion/Shion et Keiichi sous l'angle de Shion est assez intéressant, notamment cette façon qu'elle a d'avoir toujours une longueur d'avance sur eux. Je me suis amusé à relancer Watanagashi-Hen histoire de voir comment ça y était raconté et c'est là qu'il faut apprécier la justesse de l'écriture notamment les détails un peu insignifiant (une remarque à la con de Mion, Rika qui a un peu de terre sur elle) s'avèrent en réalité être un pont entre les deux récits. On sent que l'écrivain avait déjà écrit une grosse partie de ce chapitre (si ce n'est tout) avant de mettre en scène celui là.


Ok, à la fin ça part en folie furieuse en mode "full troll-logic" mais on y a vu le personnage devenir fou petit à petit, au point où ça en devenait même pénible des fois, vu que ça s'enfonce un peu dans le fait de voir Shion qui devient folle sous nos yeux, et ça vire parfois au torture porn un peu gratuit. De plus, on sait qui va mourir et comment ce qui rend la sucessions de meurtre un peu gratuite et comme un "passage obligé." (Il n'y a qu'une seule séquence qui change entre Watanagashi-Hen et Meakashi-Hen et c'est la rencontre entre Keiichi et Shion.)


Il m'est arrivé d'avoir grave envie de speeder devant certains dialogues et situations qui sont similaires en tout point, notamment vers la fin où la discussion entre Shion/Mion et Keichi est reprise telle quelle et juste entrecoupée de réflexion d'elles en train de dire qu'elle le déteste. (Même l'auteur devait se faire chier parce qu'il a mis la même musique triste en boucle sur trois ou quatre passages pourtant pas vraiment émouvant et plutôt flippants.)


Idem pour l'idée finale que depuis le début Mion et Shion on était intervertie durant l'enfance et que celle qui porte le tatouage n'est pas celle qu'on croit et celle qu'on appelle Shion depuis le début s'appelle Mion. C'est un rajout que je trouve assez inutile et ça allourdi l'histoire sans rajouter grand chose : l'important c'est surtout qu'il y en a une qui est partie en mode folle furieuse et une autre qui ne l'est pas.)



Niveau autre mystères et découvertes :



Il y a les histoires de "bruits de pas" et de présence, mais comme dans le premier, on ignore s'il s'agit d'une démence du personnage ou d'un véritable effet. C'est un point jugé comme "clé" vu que c'est celui-ci qui va faire basculer Shion dans la folie.


Mais le truc le plus énorme, ça reste quand même ce passage où Rika se met à attaquer Shion avec une seringue. Je ne l'avais TELLEMENT pas vu venir, c'était tellement énorme que j'en suis resté sur le cul. C'est le moment où ça vire au grotesque au point que c'était limite drole. (J'ai hâte qu'on m'explique ce qu'il s'est passé.)


Le plus drôle (et au final le truc le plus crédible) la révélation la plus intéressante, c'est la moins fantastique : c'est l'idée que la famille Sonozaki n'est derrière aucun des meurtres et qu'ils n'ont fait que faire croire qu'ils tiraient des ficelles. Et vu ce qu'il se passe, c'est assez crédible, mais aussi ça apporte un peu plus de mystère qu'un simple "c'est des yakuzas qui ont fait ça" et qui permettait de se dédouaner des mystères autour des meurtres des autres années.


Si on a une histoire "globalement cohérente" il reste des tas de mystères un peu bizarre et non résolu... Mais c'était un peu le cas de Watanagashi-hen qui se finissait aussi par des de questions non résolues alors que d'un point de vue global, l'intrigue pouvait se tenir (pas comme le chapitre 1 et le chapitre 3 qui eux contiennent des points d'intrigues totalement incompréhensibles...) Comme les réponses soulèvent de nouvelles questions, je me rend compte qu'on en a pas fini.


Après, je suis déçu, dans cet épisode il n'y a plus les "After Party" dans lesquels, tel des comédiens de théâtre, les différents protagonistes (morts comme vivants) se retrouvaient pour commenter l'histoire et ses différents rebondissements. Ca ajoutait un ton plus léger à l'histoire et donnait envie d'enchainer. A la place, on a quelques mots du développeurs, sur des vagues réflexions philosophiques autour de la notion de meurtre et de pardon.


On y perd.

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7
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le 26 juil. 2020

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Mad Dog

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