Le jeu ouvre sur une vidéo, façon news américaine, nous expliquant le contexte. Une épidémie s’est déclarée dans la petite ville d’Oxford (USA) qui a dû être évacuée. A l’origine, deux jumelles qui ont été admises à l’hôpital quelques semaines plus tôt, atteintes d’un virus inconnu.
La maladie s’est rapidement répandue au sein du personnel de l’hôpital et ce dernier a dû être placé sous quarantaine. Une des jumelles est morte et l’autre a survécu. C’est le seul cas connu de personne touchée par le virus et ayant survécu.
Un scientifique pense que quelque part dans son ADN se trouve la clef du vaccin. Hélas, dans le chaos provoqué par l’évacuation de la ville, la fillette a disparu. Le dernier signalement indique qu’elle se trouvait à la gare le jour de l’évacuation.
Fin de la vidéo d’introduction.

Bon, là, si vous avez tout bien lu, vous devez déjà avoir compris un des soucis du jeu. Les filles sont des jumelles et ont donc le même ADN, si la solution était dans l'ADN... euh... l'autre serait morte aussi. La survivante est le seul cas connu et UN scientifique pense qu’elle est la clef. Un seul ? L’hôpital a été placé sous quarantaine, mais la fille a disparu.
Quand la première minute d’un jeu est si qualitative, on a peu de doute sur la suite et on se sent tout émoustillé.

Première scène. Je me trouve face à un bureau sur lequel je vois un journal, une enveloppe et un stylo, un téléphone (un vieux, avec un cadran qui tourne), un papier roulé, un tas de feuilles imprimées et trombonées sur lequel est posée une tasse et enfin un cadre dans lequel on peut voir un diplôme et sur lequel est posée une photo de fillette (vraisemblablement la disparue se dira le joueur malin et observateur). On aperçoit aussi une cordelette ou un cordon venant de l’arriere du cadre et finissant caché par la photo de la fille.

Je clique sur la photo. C’est bien la fillette disparue. Je clique sur le cordon. C’est un câble téléphonique. Il se glisse dans mon inventaire. Je passe sur le fait qu’avoir mis son cordon de téléphone sur le cadre et avoir réussi a poser une photo par dessus, sans que celle-ci tombe est un exploit en soi.

Je clique sur la tasse. Rien. Je clique sur les liasses de papiers. Rien. Je clique sur le cadre (le diplôme). Rien. L’enveloppe. Rien. Le stylo, rien. Ok. Je respire lentement. Je clique sur le journal. Je ne peux lire que le gros titre. “Une fillette a disparu !”
En cliquant sur le téléphone on me dit qu’il n’y a pas de tonalité et que je devrais le brancher.
Enfin je clique sur le papier roulé, c’est une carte. Et je découvre mon journal contenant une carte, donc, mais aussi, les documents trouvés avec des commentaires.

La photo de la fille: “Theresa Morrissey. Disparue depuis l’évacuation d’Oxford. C’est la seule immunisée au virus qui continue de se répandre. I must find her”.
C’est un peu Memento. Le mec a besoin de tout noter sinon il risque de ne plus s’en rappeler. Bon, certes, il n’y a pas d’information importantes comme “elle voyage avec” ou la date à laquelle on l’a vue, mais ça reste pratique. Du moins, quand on est atteint d’Alzheimer.
Je retrouve aussi l’article de journal et le diplôme ! Haha ! En fait, plus qu’un diplôme, c’est un certificat d’excellence en recherche microbiologique délivré par la CIA. Rien que ça. Notre personnage précise (en notes aussi, des fois qu’il oublie) que c’est une des plus grandes réussites de sa carrière et qu’il est aujourd’hui un officier de renseignements sur les épidémies. Classe. Et important, car ça expliquera la suite.

Je branche le câble dans la prise murale, puis dans… Ah non, pas besoin de le brancher au téléphone, ce dernier s’est immédiatement mis à sonner. Je décroche “Ohlala, il faut absolument retrouver la fille. Si vous avez raison, elle est la clef du vaccin, vous vous rendez compte ? Il faut donc vraiment la trouver. Vous devriez commencer par voir son grand-père, votre train part demain, bonne chance.”

Vidéo. Musique épique. Un train passe.

Nouvelle scène. Me voilà dehors. Sur une voix ferrée recouverte d’herbes. De chaque côté des wagons. Au loin le village. Entre moi et ce dernier, un homme, à une dizaine de mètres. Il a une tenue orange, une cagoule et semble porter une batte ou une barre de fer dans les mains.
Je passe sur le fait que c’est tout à fait logique de faire circuler un train vers une ville évacuée qui abrite un virus mortel et inconnu. Je ne relève pas que c’est normal de descendre par l’arrière d’un train, sur les voies. Enfin, j’oublie que la CIA envoie un scientifique seul pour une enquête en milieu contaminée où les pillards et les malades sont sans doute assez présents.
Du coup, je ne rage pas sur le fait que je n’ai pas d’arme et que je vais donc devoir écarter la menace d’une autre manière.

Je fouille d’abord les abords, ramasse une clef anglaise, un pied de biche, une pièce. J’ouvre une vitre de wagon pour récupérer une valve, je dévisse un symbole de train en métal fixé sur un wagon. Je ramasse une clef de tracteur cachée derrière ce symbole… Tout cela sans raison. L’homme n’a pas bronché. Je clique dessus.

Je constate qu’il ne portait pas une cagoule mais un masque à gaz. Il me dit qu’il sait pourquoi je suis là, pour la fille et que je ferai bien de reprendre le train dans l’autre sens (le fameux train qui fait des allers et retours dans une ville en quarantaine).
L’homme fait sauter une valve, un jet de vapeur bloque mon passage. L’homme s’en va.

J’utilise la valve de mon inventaire pour stopper le jet de vapeur (je suis malin) et j’avance. A nouveau, l’homme me barre la route. Il me dit qu’il ne veut pas me blesser mais qu’il le fera et que je devrais partir. Il file un coup dans un panneau électrique, ce qui… fait tomber un câble d’alimentation électrique (la vibration sans doute) qui forme un nouvel obstacle à ma progression. Heureusement, j’ai accès à deux zones sur les côtés. Et c’est ici que les énigmes se corsent !

Ou pas. Je vais me confronter à mes premiers tableaux de Trouver objets cachés. Car oui, chercher un morceau de fromage, une ceinture et une ampoule dans une remise bordélique est utile pour ma progression. Car oui, les habitants du coin cachent leurs affaires dans des endroits improbables. Car oui ,poser une plaque d’immatriculation sur un camion réactive la batterie de ce dernier…
En fait, on est dans un croisement entre le Professeur Layton et Twin Peaks, sans la difficulté du premier (oui, oui), ni l’intelligence du second. Les énigmes n’ont aucun lien avec le scénario. Le scénario n’a aucun sens. Le gameplay se résume à cliquer partout.

Pour faire court, c’est de la merde, mais ça m’apprendra à acheter des bundles à 1€ et à vouloir tout tester.
VincK
2
Écrit par

Créée

le 13 févr. 2014

Critique lue 594 fois

1 j'aime

4 commentaires

VincK

Écrit par

Critique lue 594 fois

1
4

D'autres avis sur Infected: L'Epidémie

Infected: L'Epidémie
Mathieu_Lecomte
2

pas accroché

un jeu pour lequel je n'ai pas accroché la première cinématique montre que ce jeu va etre super avec une petite fille du nom de theresa morrissey qui a disparue mais au fil du jeu ca devient lassant...

le 30 sept. 2014

Du même critique

The Outer Worlds
VincK
5

Critique de The Outer Worlds par VincK

J'avais envie d'aimer ce jeu. JdR, coloré, cow-boys de l'espace, recette Bioware (la structure du scénario, les compagnons, leurs quêtes persos, leurs interactions, leur gestion...) réalisé et écrit...

le 2 mars 2020

20 j'aime

1

Spider-Man : Un Jour de plus
VincK
1

Adieu veau, vache, cochon, couvée et petite araignée

Difficile de noter cet épisode d'une manière objective. Si je le prends indépendamment des (quelques années d') histoires qui le précèdent, si je fais fie de sa position pivot, il vaudrait quelque...

le 28 août 2012

18 j'aime

4

Derrick : Meurtre dans un parterre de fleurs
VincK
9

Critique de Derrick : Meurtre dans un parterre de fleurs par VincK

Alors, au risque d'en étonner certains, c'est compliqué de faire une critique sur un jeu comme Derrick, Meurtre dans un parterre de fleurs. C'est presque un sacerdoce ludique en fait. Car bien avant...

le 25 avr. 2012

15 j'aime