Je l'avoue cash : j'ai A-DO-RÉ jouer à AC3.
L'ambiance et l'univers se prêtent à merveille à cet opus : j'en avais un peu ma claque de l'italie, des barbus qui marmonent des "requiescat in pace" et de religion à tous les étages.
Içi on a une toute autre ambiance, entre les natifs du continent, les anglais, les patriotes...on croise Benjamin Franklin, Lafayette, George Washington, on balance des caisses de thé à l'eau pendant le Tea Party à Boston, et même si l'anachronisme surgit à tout coin de rue, on s'éclate.
En opposition avec ces parties "historico-politiquo-théoriducomplot" qui nous font sillonner les rues (et les toits) de Boston et NY, on reprend son souffle dans la nature. Modélisation exemplaire, système de craft, de commerce et de chasse un peu simple mais plaisant et on fait évoluer son domaine en partant de rien, pour arriver à une petite ville. Plein d'animaux, de quêtes annexes, de collectables et de défis qui rendent les déplacements ludiques et immersifs.
Et arrive le troisième axe, impressionnant bien que trop facile : l'OCEAN! Les combats navals sont dynamiques et funs et on ressent toujours le petit frisson quand on hurle un "TIREZZZZZ" à son équipage, les embruns sur la gueule, en train de manœuvrer son bateau entre des creux de 10m et des recifs. Le système de navigation est basique (gérer la direction du vent, la voilure et éviter les gros creux de travers) mais parfaitement calibré pour se lancer dans des combats épiques sans l'impression de conduire un Zodiac. La fameuse bataille de la Baie de Chesapeake est une trop courte mais mémorable séquence.
Sur ces trois facettes du jeu, la réalisation est exemplaire : c'est beau, c'est dynamique, la jouabilité est parfaitement rodée, je regrette juste une difficulté un peu faible (dur de perdre un combat à 1 contre 10). Mais même si on gagne à chaque fois, la chorégraphie et la mise en scène du carnage est époustouflante.
Niveau scénario, il y a du bon (attention, MICRO-SPOIL) : l'antagonisme père/fils est vraiment intéressant, et contrairement aux autres épisodes, chaque mort pèse sur la conscience. Après un assassinat, les mots du défunt sèment le doute sur la finalité de nos actions. Mais il y a aussi du moins bon : la partie "époque moderne" qui sert d'interlude aux séquences et comme d'habitude chiante à mourir, avec des personnages peu charismatiques et des missions inutiles et ennuyeuses.
En conclusion, un jeu de très grande qualité, qui pèche sur 3 points : la difficulté un peu faible, les interludes pourris, et le fait que je vais perdre un billet de 50 en achetant "Black Flag", parce que bordel, les combats en pleine mer, CAY TROOOOOP BIEN!