Quel étrange jeu que ce Castlevania!
Tout commence par un "early game" désastreux digne d'un portage sur iphone...les premiers niveaux sont ultra-linéaires, mal foutus, et franchement ça donne pas envie...j'en ai presque posé la manette. Et puis le souvenir des anciens opus : la construction metroid-like, les gros boss, l'ambiance gothico-degueulasse que j'adore...il faut aller plus loin pour voir!
Alors je m'accroche, et à force de persévérance se dévoilent :
-un joli gameplay, technique (il faut aimer les jeux de baston), mais pas trop (c'est moins tordu qu'un Bayonetta). Au fur et à mesure qu'on débloque les coups et les combos, les combats deviennent enfin prenants, épiques, graphiques. En difficulté élevée c'est clairement un challenge de s'extirper de la mêlée en un seul morceau, et ça réclame une chorégraphie sans faille.
-une ambiance de folie, avec certains environnements qui fourmillent de détails, la musique orchestrale qui évolue en fonction de la situation et surtout le bestiaire, original et dérangeant. Très impressionnante modélisation du château, avec ses halls immenses bordés de statues pharaoniques qui donnent la chair de poule.
Et pour être au top, l'ambiance et la réalisation prennent corps autour de la narration : même si on bashe du minion à tour de fouet, la progression du personnage est bien foutue : l'environnement, de plus en plus sombre va de pair avec l’âme du héro, tourmentée. On sent qu'on perd son humanité petit à petit, et aux cotés de Gabriel on avance vers l'affrontement final en se demandant franchement si c'est pas nous, le méchant de l'histoire.
Alors on se rassure, en mettant à terre des boss de la taille d'une montagne (gros clin d'oeil à Shadow of the Colossus), au terme de combats prodigieux, dignes d'une longue tradition de baston japonaise épique. Puis une fois l'aventure terminée (si l'on peut dire), la vidéo finale a le culot de rebattre les cartes, encore une fois...