J'ai pesté contre le système de combat lent, le système de magie contraignant et les associations G-Force inutilement compliquées. Mais surtout, en le comparant à Final Fantasy VII (mon premier) je n'y ai pas retrouvé ce qui m'avait le plus plu: la sensation de voyage.
Je vous invite à lire ma bafouille sur le 7, mais ce qui fait qu'il est resté gravé dans mon cœur pendant toutes ces années, c'était la variété des ambiances, des personnages, et des lieux visités. Quand arrivait le générique de fin, on regardait en arrière et il était pratiquement impossible de se souvenir de tout ce qu'on avait vécu.
Ce huitième épisode nous fait voyager certes, mais aussi constamment revenir aux mêmes lieux, réduisant grandement la sensation d'exploration. Pour rester dans la comparaison directe, de manière générale, les personnages sont également moins marqués et laissent toute la place au couple central: Squall et Linoa. En résulte un rythme plus haché, marqué par trop d'aller-retours.
Mais au final, plusieurs semaines après l'avoir fini, il me reste des tas de bons souvenirs. Des sensations plutôt. Des musiques qui gravent de façon durable les lieux à la direction artistique audacieuse et évitant les mouvements classiques (pas vraiment Steampunk, pas vraiment Fantasy, etc.)
Depuis que je l'ai fait, il m'en reste une mélancolie. Le jeu fleurte toujours avec l'emo-praline (voire parfois franchit allègrement la ligne), mais comme il est sorti quand j'avais 14 ans, il m'a replongé dans cette époque si spéciale, à tout jamais liée à ces JRPG sortis sur PSOne.