Resident Evil HD Remaster
8.3
Resident Evil HD Remaster

Jeu de Capcom (2014PlayStation 4)

Il en aura fallu du temps ! J'avais beau connaître depuis très jeune cette licence que j'ai toujours suivi de loin, il se trouvait qu'en vérité, et bien non, je n'en avais jamais terminé un seul.
Désormais, les remake de RE2 et RE3 ayant remis en tendance cette licence qui commençait à vraiment prendre la poussière, j'ai finit par me dire qu'en cette période de confinement, il était peut-être venu le temps de découvrir pour de vrai cette licence horrifique. Et me voilà aujourd'hui pour parler de la version remastérisé du 1er volet.


Alors pour commencer, je vais replacer légèrement les choses dans leurs contextes. Je connaissais RE1, je connaissais le manoir Spencer, je connaissais déjà une partie du scénario, notamment concernant Wesker, mais je n'ai jamais joué et découvert ce jeu de A à Z.
Je ne suis donc pas ici pour dire si la remasterisation est bonne, mais pour en parler en tant que néophyte découvrant (pour de vrai) la licence avec les nouvelles versions des jeux sortis.


Une cinématique, un accident, des chiens zombies, et voilà, Resident Evil 1 ne va pas par quatre chemins et nous propulse directement dans un manoir. Un mystérieux silence l'habite dans les premiers pas que nous effectuons en son sein, et nous met face à cette capacité incroyable que les développeurs ont eu de mettre une tension aux joueurs dès les premières secondes.
Après quelques dialogues et un choix de tous se séparer un peu douteux, le silence va très vite se remplacer par le bruit doux et terrifiant de la respiration d'un mort-vivant. Et puis, nous voilà déjà devant cette petite cinématique culte, la rencontre avec le premier zombie.


Cette première rencontre avec Resident Evil est à mes yeux ce qui peut-être considérée comme une expérience du genre Survival Horror la plus pure et la plus immersive qui soit. Shinji Mikami, le créateur, place chaque élément du décor de manière pertinente, chaque détail permettant une immersion automatique et une peur encore plus vive. Impossible de ne pas ressentir la maîtrise d'un véritable artiste qui créera ainsi l'une des licences les plus cultes du genre.


Et puis, dans l'identité de la licence existe bien évidemment le système d'énigme et d'objet à placer. La progression est là encore pensée d'une manière très intelligente, puisque le manoir ne se dévoile qu'au fur et à mesure. Les portes s'ouvrent au fil de l'aventure, lors des découvertes de clef avec divers type d'emblème tel qu'un casque. Des partitions de piano, des pierres et autres joyaux seront autant de manière d'évoluer dans le jeu et découvrir à chaque fois des pièces différentes. Une véritable qualité de l’œuvre, car la progression est toujours très instinctive et n'a pas pris une ride.


Autre point très positif qui a forgé l'identité de la licence : Une aventure pensé avec deux personnages. En nous donnant la possibilité de parcourir une deuxième fois le manoir, la découverte d'un scénario différent permet de véritablement donner un sens à cette rejouabilité.
Des petits détails par ci par là, et d'autres plus important tel que les deux places en moins dans l'inventaire avec Chris viendront épicé un peu les choses et donner un intérêt particulier à chaques aventures.
On aura ainsi tout le loisir d'explorer ce manoir, qui est le véritable personnage principal, et de finir par le connaître par cœur.


Enfin, il est temps de parler d'un autre élément très important et surtout très caractéristique: La caméra fixe. Là ou RE2 à fait le choix de la remplacer par une caméra épaule dans son remake, le remastered de RE1 a logiquement décidé de garder la culte caméra fixe. Même s'il faut bien avouer qu'elle peut parfois être très frustrante et très contraignante dans la maniabilité du personnage qu'elle offre aux joueurs, elle reste un véritable atout pour faire monter la tension.
Et puis comment ne pas parler des temps de chargement... Ces ouvertures de portes sont véritablement savoureuse, et reste à mes yeux une magnifique idée de Game Design.


Un grand bravo à Shinji Mikami et toute son équipe de l'époque, ainsi qu'a toute celle en charge du Remastered. Resident Evil 1 reste encore aujourd'hui une expérience de jeu horrifique très réussi, et est un maître dans son domaine. Avoir rendu ce chef d’œuvre accessible aux joueurs n'ayant pas connu les pixels de la PS1 est une vrai bonne idée.

Skudd
8
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Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs jeux vidéo de 2015 et Les jeux auquel j'ai joué en 2020

Créée

le 8 avr. 2020

Critique lue 191 fois

Wise Man

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