Premier jeu de Joysteak games, Songbird Symphony se présente comme un jeu de plateforme/réflexion tout à fait classique avec énigmes à résoudre et déplacement dans des décors variés. Rien de novateur. On enchaîne les niveaux les uns après les autres reliés entre eux par un sorte de hub central. Le gameplay est très classique. Le level design est très fonctionnel. Ce n'est pas là que le jeu brille et ce n'est pas un mal car il n'y a rien non plus de négatif à en tirer. ça fonctionne bien. ça pourra en énerver certains à cause d'une certaine répétitivité d'ailleurs, et des mécaniques, et des plateformes.
Néanmoins, le jeu a un twist : il est aussi un jeu de rythme. A plusieurs moments de votre aventure, vous aurez besoin de pousser la chansonnette en appuyant sur les bonnes touches au bon moment pour pouvoir progresser. Soit pour déplacer des plateformes. Soit pour discuter avec d'autres de vos confrères oiseaux. C'est lors de ces discussions que le jeu se transforme davantage en comédie musicale et où la partie rythme s'efface. Qu'on se le dise, si vous êtes mauvais en jeu de rythme (comme moi), le jeu ne vous punira pas de votre incompétence. Vous pouvez faire le jeu sans rentrer une seule note de la partie et finir le jeu (ce qui fait perdre un peu de sens au jeu) mais compte tenu de la relative grande difficulté de ces séquences et de leur longueur, c'est une chose bien venue.
Chaque chanson vous permettra d'en apprendre plus sur vous-même et sur les différentes espèces d'oiseaux que vous pourrez rencontrer. Et il est là le vrai pouvoir du jeu. Le jeu a un charme indéniable. Il n'est peut-être pas monstrueusement impressionnant techniquement mais chaque décor a été réalisé avec soin mais c'est surtout au niveau des animations que le jeu se transcende; il n'y a qu'à voir le Hibou pour s'en convaincre. La bande son est très bonne avec quelques chansons vraiment bonnes et une ambiance générale d'excellentes factures avec un très bon sound design.
Et puis, il y a l'histoire. Une histoire sur la quête d'identité qui est certes assez ténue mais qui parvient à capturer son message, qui parvient, malgré l'issue assez prévisible de la fin, à être touchante par sa galerie de personnages, par ses quelques paroles dont la traduction est assurée -et avec les honneurs- par Aurélie Lafosse Marin mais aussi par quelques belles leçons, syntétiques certes, sur la vie.
En résumé, Songbird Symphony n'est pas un jeu exceptionnel. Il est juste un jeu très bien fait. Pour une première production les développeurs de Joysteak sont allées à l'essentiel : délivrer un jeu juste, bien fini et porteur d'une certaine bienveillance. Pari réussi et jeu conseillé ^^