The Messenger, c’est d’abord une première impression extrêmement favorable pour les vieux qui, comme moi, ont une affection toute particulière pour la période 8-bits : des graphismes rétros très réussis, une musique façon chiptune au top, un gameplay précis au poil de cul, bref ça démarre très très bien.
La référence la plus évidente à mes yeux est le Ninja Gaiden de la NES, notamment parce qu’on retrouve dans ce Messenger le repop immédiat des ennemis dès que leur zone d’apparition sort de l’écran. Un choix audacieux parce qu’un peu crispant, mais on s’y fait rapidement et c’est désactivé sur certains ennemis un peu plus balèzes donc c’est bien pensé.
On a par contre droit tout du long à un humour méta à base de « tu es dans un jeu vidéo wink wink » que j’ai trouvé assez lourd. Pas immonde, ni insupportable, juste pesant, inutile, et un peu casse-gueule en fait. Bon après l’histoire casse pas trois pattes à un canard donc c’est pas gravissime, mais bon ça peut devenir pénible en fonction de votre sensibilité à ce genre d’humour lourdingue.
Le level design est sympa, les boss sont cools, et pas trop dur. Bon rien n’est franchement exceptionnel mais la proposition du jeu est suffisamment solide.
Du côté des défauts, il y a le coté faussement linéaire du jeu. Faussement car à un moment le jeu devient un metroidvania, et qu’on peut revisiter les zones précédentes qui sont reliées entre elles alors que le jeu nous avait fait croire qu’elles étaient des niveaux indépendants.
Sauf qu’on le sent venir à des lieues ce retournement de situation, notamment parce qu’on peut lire dans le level design que certaines choses sont conçues pour être revisitées plus tard avec de nouveaux pouvoirs.
Et du coup ben perso les cinq heures pendant lesquelles le jeu fait semblant d’être un simple platformer m’ont semblé bien longues, d’autant que le level design se rapproche plus de ce qui se fait dans un metroidvania (à savoir un peu basique) que dans un vrai platformer (où il est ciselé plus finement).
En fait j’ai l’impression que les défauts du jeu viennent de son hybridité : il est un poil trop linéaire pour un metroidvanaia (ce qui rend les allers-retours parfois un peu longuets), et son level design n’est pas assez bon pour le jeu linéaire qu’il fait semblant d’être pendant les premières heures.
Mais il faut avouer qu’une fois que le jeu rentre dans sa seconde phase , je me suis réellement éclaté, j’ai vraiment un faible pour les sous-objectifs à chercher un peu partout. D’autant que les marqueurs de quête sont optionnels (il faut les acheter chez le marchand) et j’ai trouvé que c’était une sacrément bonne idée de procéder comme ça. On explore par soi-même, mais on n’est jamais réellement bloqué si on ne trouve pas.
Bref The Messenger est un très bon jeu, qui met un peu trop longtemps à atteindre son plein potentiel, mais que j’ai pris beaucoup de plaisir à parcourir.
16/20