Carnet de Curiosités : Films 2017

Annotation :

On ne s'étonnera pas d'apprendre que c'est adapté d'une nouvelle d'un auteur typé 'nature writing'. Ca m'a chatouillé tout du long. Auteur qui a d'ailleurs pas mal bossé sur Faulkner. Ca n'étonne pas non plus. La chasse était un thème fort de son œuvre.

De jolies images bleues, azur, safran de la montagne. Ca pourrait être un Jeff Nichols un peu plus sobre. Ca ne pisse pas loin mais au moins ça ne pisse pas contre le vent. Ca serait mieux avec une BO de Cave & Ellis.

Annotation :

Au collège je n'avais pas réussi à finir le Pistolero ; or c'est la meilleure période pour s'enfiler les longs pavés de King. A noter que ça n'était pas du tout présenté comme une grande et longue saga de fantasy bizarroïde (il ne devait y avoir qu'un ou deux tomes de sortis...) mais juste un type très mystérieux dans le désert.
J'ai lu le premier tome du comics pourtant et n'en ai aucun souvenir ; une histoire de pendus, de corbeaux, d'une nénette et de cartes à jouer ?

On croirait le délire d'un enfant avec ses Playmobil : "Alors il est grand et il est beau ! il est très ténébreux ! et puis il a Excalibur mais en fait c'est des PISTOLETS comme ça il peut tirer sur les méchants en rechargeant comme dans Matrix."
Pourquoi ne pas aller au bout et tuer le gosse comme dans les livres ?

Heureusement qu'Elba rend tout ça regardable. McConaughey commence à bouffir et à cabotiner comme les pires cabotineurs... (sûrement le virus Matt Damon qui a commencé à bouffir dans Interstellar). Ou alors, après la greffe de cheveux, le lifting !

Et puis ces histoires de mondes parallèles, échos d'un Ur-monde que des machin-choses noirs veulent détruire, ça fait très Ambre, non ?

Annotation :

Le mou, le tendre, le cœur dans la gangue minérale de cet appartement parisien très snob, à moitié vide, froid, glacé. Comme les géodes.


Riva, Trintigant parfaits. Huppert fait sa huppert — ne sert à rien mais faut qu'on sache qu'elle est Huppert.

Annotation :

Louvre en extérieur mais pas en intérieur. De qui se moque-t-on ?!

Annotation :

Je préfère le King intimiste au King horrifique. Je ne connais pas le King heroic-fantasy et ne ressens pas trop l'envie de le découvrir... des Tortues cosmiques sans Pratchett ?!!

King, avant même 22.11.63, a toujours eu la nostalgie des étés de l'Amérique profonde que l'on pourrait croire éternels, qui parfois se confondent aux automnes enflammés. Une Amérique d'Epinal, pour ne pas dire caricaturale , une Amérique de boites de conserve prise dans de l'ambre où tout serait plus simple, plus direct, plus honnête, plus merveilleux ? Simple biais de l'enfance mais au pouvoir terrible !

Cette même nostalgie du gamin sur son vélo qui va au lac que des séries comme Stranger Things ou le remake de Ca ravivent...


David Morse est vraiment trop peu utilisé.

Annotation :

Je m'attendais à plus de scènes musicales comme l'ouverture et de jeux sur la musique, les chorégraphies. Un truc formel, certes un peu agaçant mais plus punchy. En l'état, dès que Jamie ou Lily, je ne sais plus, débarque, on s'ennuie ferme et ça ronronne !

Annotation :

Allergique à ce genre de comédie entièrement basée sur l'indécision du héros mollusque qui cumule les petits mensonges inutiles. Suffirait d'une réaction normale et rien n'arrive. Ca se veut excentrique, rigolo-chouette un peu surréaliste quand ça n'est que con.

Mouret est sacrément désagréable à l'œil alors se coltiner deux heures de ses pénibles hésitations, bégaiements et autres euuuuuhh... une véritable torture.

Annotation :

On frôle le vulgaire à plusieurs moment. Pas assez de courts sont adaptés en séries.

Annotation :

Mitchum prend son bain.

Annotation :

Encore un film entièrement basé sur un gimmick simili-SF, une fausse bonne idée pour lequel il faudra construire tout un monde dystopique tout aussi banal que bancal. Je n'ai pas cru à ce monde, je n'ai pas cru à ces jumelles toutes si différentes et si caricaturales alors que recluses. Je n'ai pas cru à l'osseuse Noomi à qui l'on affuble quelques props (en plus de l'incohérence : pourquoi s'embêter, prendre le risque, de devoir porter une perruque ?)
Le gros du métrage n'est qu'un fastidieux jeu du chat et de la souris tandis que la révélation est torchée en deux plans ridicules : l'évanouissement et les trois figurantes qui jouent terriblement mal la surprise. En parlant de torchage, il y a aussi cet incinérateur caché mais qui fait de faux effets de glace pour ne surprendre que le spectateur.
Bravo ! Maintenant tous les problèmes se sont envolés ?

Annotation :

Le manga n'a de toute façon pas très bien vieilli. Surtout, il aura ouvert la voie à tout un tas de bouses tentant de le copier. Même le retour du duo est à peine lisible.

L est tout compte fait la chose la moins ratée de cette adaptation jamais demandée. On colle à Kira/Light tous les clichés des mauvais films US pour ados, le petit puceau geek qui veut prendre sa revanche sur le monde et sur papa, lui faisant perdre toute sa cohérence. Il y a même le bal de promo. Et puis les morts innocents, ça n'est pas lui ! Il ne faudrait pas aller jusqu'au bout. Kira était edgy, un tantinet ridicule mais au moins cohérent. Mia est aussi insupportable et inutile que Misa Amane.

Pourquoi l'esthétique des néons ?

Je redoute maintenant l'adaptation de l'infâme Platinum End en mini-série Netflix.

Annotation :

Clairement une adaptation officieuse d'ICO. Jusque dans les monstres de marmelade noire. Couleurs tendres, un peu éteintes, trait très doux, parfois carrément élastique (on pense à Lastman). Plaisir toujours renouvelé de la course, joie essentielle des ruines et des statues qui à tout moment pourraient bien se réveiller. Un peu de désert, de la jungle. Lancinant.

Annotation :

Oru Burus. Ouroboros. Le Roi & L'Oiseau + Clockwork Knight. Sans surprise, c'est donc fait par de petits Français ! L'esthétique du vieux coffre à jouets et des regalia. Et le roi veut dormir ! A mort la lumière ! J'aurais apprécié un peu plus de folie et de détails et de minutie dans cette mini-architecture et ces mécanismes boisés. Où sont les petits soldats de plomb ?

L'envie d'un Finn & Jake dans un monde de jouets réalisé en stop-motion.

Annotation :

Ca ne vaut pas Il était une fois la vie ou n'importe quel livre jeunesse qui utilise cette chouette chouette idée. Idée ici trop symbolique , abstraite, si peu animée, pour faire pleurer dans les chaumières.

Annotation :

Plus qu'une énième resucée du Jour de la Marmotte (MarMORTE), ça évoque les vieilles comédies années 90, moralisantes, de José Garcia ou de Patrick Braoudé.

Annotation :

Un début comme Dunkirk ou The Revenant : une image épurée, pure, tout à fait cristalline, à la lumière blutée aussi bleutée que leurs affiches et une temporalité qui s'étire, veut nous happer dans l'instant T au fil allongé de la musique. J'aurais juré que c'était du Mogwai comme dans les Revenants.

Bref, c'était un presque huis-clos tournicotant, s'emberlificotant, se faisant, se défaisant. Ce genre de cinéma à vif, sensuel dans le conceptuel capte toujours quelque chose, même dans ses échecs.

Dommage alors pour cette quatrième partie rocambolesque, grotesque, trop longue, inutile.

Annotation :

Où l'on croise Kamui, tout petit, à la sortie de la séance d'avant.

Annotation :

Toujours aussi vilain fluo-kitschouille vaguement assumé mais sans réelles bonnes idées visuelles derrière pour se le permettre. C'est la méthode Gunn : se moquer, métastaser à qui mieux mieux, désamorcer le cool (c'est si cool !) mais utiliser les vieilles grosses ficelles tout de même, la bouche en cœur, l'air de pas y toucher, et ne rien proposer d'autre.

Ce film n'a au demeurant strictement rien à raconter, n'essaie même pas d'avoir de structure ou de proposer des enjeux intéressants. Pire, la moitié des Gardiens passe à la trappe, si ce n'est préparer le futur Avengers. Un épisode filler comme on dirait. Enjeux raplapla donc mais pourtant toujours bel et bien dans les standards de tous les autres films Marvel : sauver l'univers et tout faire péter (Zzz).

Annotation :

Les mises en abyme, l'humour toujours là pour redresser la balance, sans quoi les deux plateaux du cynisme ou du mièvre - pourraient prendre le poids. Surtout, le jeu de profondeurs des décors qui osent les transparences et les blocages. Le N&B, encore plus que la couleur, je crois, permet le voyeurisme.