Jean-Luc Godard

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[ Vu le 01/01/18. ]

Godard, alors âgé de 30 ans, fait souffler un vent de jeunesse et de liberté sur le cinéma international avec son premier long-métrage, casse tous les codes possibles avec une insouciance attachante, expérimente, se trompe parfois mais difficile de lui en tenir rigueur tant chaque seconde de ce film foisonnant d'idées respire la volonté de s'exprimer à tout prix, de s'accomplir à travers son œuvre. Alors certes tout n'est pas réussi mais c'est un film très attachant, loin de la prétentieuse figure du Godard intellectuel et engagé période 70-90, juste la fuite en avant d'un type un peu paumé (Belmondo, qui sous-joue mais on l'aime quand même) et d'une jeune femme naïve, si belle...

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[ Vu le 13/01/18. ]

Touchant et ludique. Spontané. Cinéma. Anna ♥

(jean-claude et jean-paul. oh tiens y a même jeanne)

https://www.youtube.com/watch?v=RjKg7cYpfr4

https://i.imgur.com/ZqnFLH6.png

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[ Vu le 18/09/16. ]

Un gros paradoxe entourait ce film dans mon esprit. D'un côté une appréhension monumentale envers Godard, cinéaste à la réputation de pédant, de prétentieux, de "poseur" même que j'étais quasiment certain de conspuer. Et de l'autre, une fascination et une attirance inexorable pour ce film en particulier de sa filmographie, pour le gris classieux de son affiche, pour la beauté obsédante d'Anna Karina, pour le titre si évocateur... au final je ne saurais dire si ce film est caractéristique du cinéma de Jean-Luc Godard et m'aurait par conséquent réconcilié avec lui (que je """"méprisais"""" sans le connaître d'ailleurs à part via des on-dit, d'où le paradoxe...), ou si au contraire c'est un film à part, une exception qui confirme la règle, toujours est-il que j'ai adoré. J'y ai retrouvé certes un peu de ce que je redoutais et de ce que je pressens chez les cinéastes de la Nouvelle Vague, le côté prétentieux / nouveau genre / name-dropping (Dreyer, Poe, Platon, tout y passe), mais j'y ai également trouvé une maîtrise de l'art cinématographique assez hallucinante, des travellings à n'en plus finir et des expérimentations de cinéma enthousiasmantes au niveau visuel comme du montage, une vraie passion dévorante qu'à Godard a filmer sa femme de l'époque, la sublime Anna Karina, et surtout la belle et tragique histoire d'une jeune femme naïve qui n'est pas sans rappeler la touchante Cabiria de Fellini, deux femmes libres blessées par les épreuves de la vie... un magnifique film au final, si on sait surpasser (et apprendre à aimer) les péchés d'orgueil de son illustre réalisateur que je m'empresserai de découvrir plus en détail à l'avenir.

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[ Vu le 16/01/18. ]

Un Godard en petite forme, synonyme de moments de grâce tout de même (le Madison au bar, la chanson d'Odile dans le métro). Inspiration pour le premier Fassbinder ? Probable.

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[ Vu le 20/01/18. ]

Puzzle fragmenté de corps et dissection sociétale en pleines 30 glorieuses. La naissance du Godard de gauche.

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[ Vu le 23/01/18. ]

J'ai failli monter à 9 en voyant à quel point ce film jouît d'une affreuse réputation, ce qui peut se comprendre en réalité tant la démarche de Godard est jusqu'au-boutiste. Soit on adhère, soit on adhère pas, et personnellement j'ai trouvé ça fabuleux, cette façon de s'approprier les codes de l'anticipation et d'y apposer son sceau bien caractéristique, d'y insuffler son âme d'auteur, ce goût pour la poésie (Eluard par Karina...), cette ambiance hors du temps, ce noir et blanc élégant (l'immense Raoul Coutard) qui sublime l'absence de lumière dans cette ville morte et sombre... Plus j'y repense plus ce film m'a conquis, et je peine à comprendre le consensus négatif autour tant il me semble être un exemple idéal de ce que peut donner l'anticipation vue par un auteur avant-gardiste tel que Godard (même les termes coïncident !), vraiment et sincèrement, sans tentative d'intellectualisation ni politique d'auteur, un modèle du genre (S-F), mystérieux, intriguant, vaporeux, original.

http://www.youtube.com/watch?v=zx8ohP7qro4

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[ Vu le 17/01/18. ]

"Il s'agit de retrouver le mythe universel sous une histoire trop connue ; de retrouver ce qu'il y a avant le nom, le prénom ; ce qu'il y a avant Bizet, Beethoven ; ce qu'il y a avant les hommes, la mer. Aller à la pêche du mythe, c'est prélever des fragments du mythe pour les greffer sur la réalité. Les images de la mer ou des répétitions ont ce rôle de rappeler l'universel sous l'histoire la plus simple ou la plus crue.

Retrouver le mythe, c'est d'abord casser la signification immédiate due au montage pour lui redonner sa puissance universelle, au même titre que la musique. D'où ces images de mer ou ces répétitions qui renvoient moins à la psychologie des personnages qu'à leur possibilité de se rappeler, de temps en temps, dans les moments forts ou faibles de leur existence, la présence de l'universel à côté d'eux."

(c'est pas de moi - https://www.cineclubdecaen.com/realisat/godard/prenomcarmen.htm)

https://www.youtube.com/watch?v=YofczBHnHrI