Journal du roi lapin - Films 2022
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185 films
créée il y a presque 3 ans · modifiée il y a 11 moisLes Banshees d'Inisherin (2022)
The Banshees of Inisherin
1 h 54 min. Sortie : 28 décembre 2022 (France). Comédie dramatique
Film de Martin McDonagh
KingRabbit a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
29/12
Le film prend progressivement les allures d'un conte quasi-fantastique très déroutant et absolument glauque et angoissant (mais dans le bon sens du terme, j'ai jamais trouvé le film lourd ou plombant)...
A souligner notamment pour la performance de Brendan Gleeson, qui en plus d'être un semi-sosie de feu mon père, est un acteur exceptionnel.
Sa seule présence et le projet de son personnage tellement absurde qu'il fait froid dans le dos, suffisent à créer une tension de tous les instants.
Film d'atmosphère qui restitue ce mélange de déprime et de magie propre aux îles anglosaxonnes perdues. Visuellement on n'est pas bien loin de la classe d'un film comme "la fille de Ryan". Les autres acteurs sont tout aussi excellents, en particulier Kerry Condon qui est une jolie révélation.
Bon film donc.
Frankenstein (1994)
Mary Shelley's Frankenstein
1 h 58 min. Sortie : 11 janvier 1995 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Romance
Film de Kenneth Branagh
KingRabbit a mis 5/10.
Annotation :
27/12
La comparaison est quand même très douloureuse avec Edward aux mains d'argent (sorti en 1990), puis Dracula de Coppola (1992) dans des ambiances et thématiques analogues, même si les séquences relatives à l'expérimentation sur la créature sont peut être ce qu'il y a de mieux (en terme de direction artistique, ça tient pas mal le coup).
Je suis pas un fin connaisseur du récit de Mary Shelley, mais c'est tellement nanar que la pilule est dure à avaler dans un style aussi 1er degré et bouffon. Branagh aime se filmer en grand héros romantique et c'est d'un grotesque rarement connu. Ca démarre avec une multitude de séquences de danses tournoyantes avec musique symphonique emphatique et défilés de perruques façon Amadeus (ça tombe bien, Tom Hulce est passé prendre un chèque dans un rôle parfaitement inutile), puis on enchaîne sur Branagh à moitié à poils la quasi totalité du reste du film pour faire admirer ses abdos tout frais et son corps huileux. Une certaine vision de l'enfer. Quelle infamie ce type.
L'histoire d'amour est naze, alors faut se raccrocher à la bizarrerie de De Niro (le seul argument de vente du film, on va pas se mentir) qui est à la limite du parodique façon "objectif nul", on sent qu'il est jamais trop loin de lâcher un petit "you talkin to me" des familles.
On a un film le cul entre deux chaises, qui essaye d'opter pour un traitement réaliste, sérieux, et en même temps qui investit dans des décors et une ambiance parfois un chouïa fantastique sans jamais l'assumer pleinement (décors vraiment pas dégueu d'ailleurs, en particulier celui de la maison familial avec un escalier gigantesque justement très burtonnien).
Pour revenir au récit, je ne comprends rien à toutes ces pérégrinations. Que vient foutre le pôle nord dedans, pourquoi la créature se pointe en suisse pour tuer des gens, voir frankenstein et lui sortir finalement "hey en fait j'ai fait tout ce chemin pour te trouver, mais finalement je me casse, t'as qu'à venir me rejoindre chez ouam en antarctique", pour finalement revenir en Suisse, avant de repartir une énième fois vers le grand nord. A quoi rime ce fatras ?
Comprends même pas pourquoi Frankenstein rejette sa créature parce qu'il la trouve dégueulasse, alors qu'elle est exactement identique du début à la fin de l'expérience.
Glass Onion - Une histoire à couteaux tirés (2022)
Glass Onion: A Knives Out Mystery
2 h 20 min. Sortie : 23 décembre 2022. Comédie, Policier, Drame
Film de Rian Johnson
KingRabbit a mis 7/10.
Annotation :
26/12
Etonnamment j'ai trouvé le film plus fun que le premier opus, je sais pas à quoi c'est dû, peut-être le cadre paradisiaque et le décor ultra kitsch avec une ambiance cartoonesque et farfelue qui rappelle les derniers jeux hitman.
Daniel Craig m'a paru moins exaspérant, et le côté mec qui joue au plus débile pour passer inaperçu, est sympatoche.
Toujours un plaisir de suivre Edward Norton qui n'a même pas besoin de surjouer particulièrement pour s'imposer avec aisance.
Bon la partie révélation est comme souvent dans le genre le point le plus faible, surtout que ça dérive dans le grand n'importe quoi, mais je trouve le film quand même ludique et généreux.
As Bestas (2022)
2 h 17 min. Sortie : 20 juillet 2022 (France). Thriller, Drame
Film de Rodrigo Sorogoyen
KingRabbit a mis 7/10.
Annotation :
25/12
Spamal. Mais ça décolle jamais, alors c'est sûrement voulu d'installer le film sur un faux rythme un peu contemplatif, mais j'avoue ne jamais être franchement surpris, ni passionné. "Madre" me marquera bien plus.
Le film est indiscutablement classieux, le cinemascope qui va bien, le décor planté, l'ambiance quasi western oppressante (parfois même trop, le moindre geste de la vie quotidienne devient une source de scène de tension, le systématisme finit par tourner à la formule, en particulier à partir de l'arrivée de la fille), la musique minimaliste à base de petites percussions pour faire monter la sauce.
Un côté resident evil 4 avec ces paysans espingouins complètement ravagés, et un acteur ultra inquiétant et charismatique (Luis Zahera) sur lequel repose l'essentiel de l'intérêt du film pour moi. Denis Ménochet évidemment toujours parfait, il se spécialise dans le rôle du gros bourru pas aussi impressionnant qu'il en a l'air avec même une forme de couardise (déjà le cas dans "Seules les bêtes" de Dominik Moll, qui a une ambiance parfaitement similaire à ce film, mais avec une ampleur bien moindre tout de même, c'est là qu'on voit que Sorogoyen est quand même une classe au-dessus).
En tout cas la thématique est excellente, et traitée de façon très réaliste et crédible. Y a un vrai aspect universel dans les enjeux propres aux bleds paumés, de la difficulté de s'y insérer, des besoins (en particulier économiques) disparates entre pécores locaux faciles à acheter et étrangers qui tentent de s'installer et qui s'enferment dans le rêve naïf d'une vie primitive et innocente.
(à mettre dans une liste "troubles du voisinage")
RRR (2022)
Ratham Ranam Roudhiram
3 h 07 min. Sortie : 25 mars 2022. Action, Drame, Historique
Film de S.S. Rajamouli
KingRabbit a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
24/12
Bon ben c'est une formidable réussite !
Très étonnant comme truc. On y retrouve la créativité déjantée des films hong kongais façon tsui hark des 80's jusqu'au milieu des années 90, mixée à la sauce bollywood, c'est génial.
C'est tellement généreux et emphatique à tous les niveaux qu'on pourrait être en pleine indigestion, mais il y a un incroyable capital sympathie dans un film extrêmement ambitieux qui envoie constamment du pâté.
Des décors hallucinants façon pudding géant kitchissime que ne renierait pas un Wes Anderson des grands soirs (avec un éclairage qui en met plein la vue), 40 milliards de figurants déchainés qui déboitent les standards coréens pourtant déjà très élevés, des séquences musicales et dansées à la fois géniales, enjouées, et super classes, des séquences d'action invraisemblables où les personnages te foutent des mandales à des tigres géants en CGI hyper bien fait (et c'est ultra bluffant à quel point les FX tiennent le coup, et ne paraissent pas ringards).
Tout respire le perfectionnisme, la rigueur, et en même temps la folie débridée et déconnante, ce qui donne un cocktail détonnant.
Alors je me trouve un peu pisse-froid avec mon petit 7, mais de base je suis pas trop client des bagarres à rallonge, et c'est vrai qu'au bout de 3h, j'ai commencé un peu à saturer ce qui est normal.
Mais ça n'enlève rien aux qualités exceptionnelles et enthousiasmantes du film.
La Vague (2008)
Die Welle
1 h 47 min. Sortie : 4 mars 2009 (France). Drame, Thriller
Film de Dennis Gansel
KingRabbit a mis 4/10.
Annotation :
24/12
Le fascisme pour les très très nuls.
C'est tellement grossier, caricatural, benêt, qu'on ne croit à rien.
Très mal écrit, très mal interprété, avec en prime une réalisation téléfilmesque.
Avec une telle définition du fascisme, tu m'étonnes que les gens sont incapables de le déceler dans leur quotidien, c'est vraiment la caricature cartoonesque.
Par contre c'est intéressant de voir ce sujet dans le cadre d'un film allemand, avec tout ce que ça implique de culpabilité sur le passé (un des persos qui explique en avoir marre qu'on leur renvoie systématiquement le 3ème reich, alors qu'il n'y est pour rien personnellement).
Le traumatisme du nazisme sur tout un pays a des conséquences forcément imprévisibles.
Et à un extrême peut répondre un extrême inverse.
Un repentir extrême, une volonté extrême de montrer patte blanche, et qui aboutit à la même impasse : l'exclusion de toute pensée, toute idée, tout comportement qui n'entrerait pas dans ce nouveau cadre.
New World (2013)
Sinsegye
2 h 14 min. Sortie : 16 octobre 2013 (France). Gangster, Policier, Thriller
Film de Park Hoon-Jung
KingRabbit a mis 5/10.
Annotation :
23/12
Soporifique de fou. Il suffit pas de costumes bien taillés et de coiffures impeccables pour faire un bon film.
Une histoire interminable de calife à la place du calife, de guerres intragangs imbuvables et globalement incompréhensibles. Frustrant tout du long, terriblement mou du genou, sans rythme, sans tension.
Possessor (2020)
1 h 42 min. Sortie : 7 avril 2021 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction, Thriller
Film de Brandon Cronenberg
KingRabbit a mis 7/10.
Annotation :
21/12
Pas nul. Dans la veine des films du papa, ça m'a le plus rappelé un délire façon existenz, dans ce côté très organique dans les interfaces homme/machine (l'espèce de pod gluant utilisé comme souris).
Y a une certaine créativité dans le gore qui est plutôt rigolote.
Petite ambiance de thriller plutôt prenant, jolie DA. Bon au-delà des délires transhumains poussés à leur paroxysme, je vois pas bien où ça veut en venir pour autant.
Et puis faut aussi supporter le héros malheureusement un peu moulasse.
Avatar - La Voie de l'eau (2022)
Avatar: The Way of Water
3 h 12 min. Sortie : 14 décembre 2022 (France). Action, Aventure, Science-fiction
Film de James Cameron
KingRabbit a mis 2/10.
Annotation :
16/12
C'est le 1 en pire.
Préparez-vous à une heure de dressage de baleine qui parle ("hinhin comment il va ton bébé, le mien ça va ?"), 2h de bagarre où le seul enjeu c'est un méchant qui veut tuer le gentil. Horrible purge.
13 ans pour ça.
Même esthétiquement, y a très peu d'inspiration où d'idée. Ils ont refait des dragons volants, sauf que là ils ont la queue bloquée sous l'eau, des baleines random, un vieux gros requin baleine... Et puis c'est tout.
Sinon c'est un festival de dialogues débiles "un père est là pour protéger les siens".
Mon dieu.
Vivement avatar 3 : la voie du feu.
Le héros se réfugie chez le peuple des flammes et est poursuivi par un méchant tout rouge de colère.
Un vrai film qui fait tiep.
The Fabelmans (2022)
2 h 31 min. Sortie : 22 février 2023 (France). Drame, Biopic
Film de Steven Spielberg
KingRabbit a mis 5/10 et a écrit une critique.
Annotation :
15/12
Auto-biopic d'insipide de Spielberg qui se prend les pieds dans le tapis, alors que pour ce type d'exercice je pense qu'il est plus intelligent de se décaler d'un récit auto-centré et franchement osef (et fake).
Cf ma critique pour en savoir plus
Avatar (2009)
2 h 42 min. Sortie : 16 décembre 2009. Action, Aventure, Science-fiction
Film de James Cameron
KingRabbit a mis 2/10.
Annotation :
14/12
Note inchangée. C'est de la merde, l'expérience est peut être même pire en allant jusqu'au bout de ce bousin.
Au moins dans la première partie initiatique, même si c'est banal à crever, on se tape pas la soupe de l'ultime bataille grotesque et vilaine comme pas possible.
Dire que des gens osent comparer ça à "Danse avec les loups" qui est un film où les personnages existent, où les émotions existent (la scène du dégommage du loup est l'une des plus bouleversantes que j'ai pu voir), où les séquences spectaculaires te clouent au siège de part leur réalisme.
C'est très triste de comparer la scène de chasse aux bisons à l'ersatz de chasse aux gros bidules multicolores et désincarnés par des cgi ps3.
Tout ça se paye le luxe d'être d'une niaiserie confondante, avec un délire écolo conformiste risible où il faut s'attacher les cheveux à des filaments pour se reconnecter à mère nature.
Les séquences avec des centaines de schtroumpfs en même temps à l'écran sont les plus hideuses.
Les méchants sont tellement caricaturaux, que même disney n'aurait pas osé; Ca reste pourtant les persos les plus intéressants du bousin, et j'aurais bien aimé qu'ils exterminent cette planète sans âme, sans existence, et ses indigènes ridicules à singer les indiens d'Amérique avec leurs gloussements guerriers.
Au secours, délivrez-nous du malin.
Ca finit dans un délire gnostique Klaus Schwabien/Wachowskien/NWO/WORLD ECONOMIC FORUM des plus embarrassants, où l'on voit que Cameron est totalement aligné sur les délires des mégalos de notre monde réel pour le coup. Ce trip transhumaniste, cé trop génial on peut être qui on veut et prendre la forme et le corps comme on veut trop cool, arrêtez vous de bouffer, suicidez vous pour faire corps avec votre avatar virtuel façon second life.
Assez gaguesque.
Suez (1938)
1 h 28 min. Sortie : 21 décembre 1938 (France). Drame, Historique
Film de Allan Dwan
KingRabbit a mis 6/10.
Annotation :
12/12
Film incontestablement ambitieux. La reconstitution historique est riche et dense, avec un sens de la synthèse appréciable pour resserrer les enjeux autour de De Lesseps interprété par Tyrone Power qui a vraiment un sacré charisme.
Annabella est plutôt toute mimi là-dedans.
Un côté pont de la rivière kwaï avec ce chantier de l'impossible au milieu du désert, et ces plans d'ensemble spectaculaires.
Les FX sont vraiment très bons, la séquence de la tempête par exemple est très crédible (de même que celle des éboulements).
Ca manque un poil d'enjeu pour passionner complètement hélas.
(et ça arrive même à avoir un côté documentaire très appréciable, avec par exemple une scène de jeu de paume entre autres passages inédits pour ce type de reconstitution)
Petits Frères des Bleus (2016)
1 h 06 min. Sortie : octobre 2016. Sport
Documentaire de Aurélien Delfosse
KingRabbit a mis 6/10.
Annotation :
07/12
Me souviens d'avoir suivi cet euro U19 2016 sans trop savoir pourquoi (je ne regarde jamais les compètes de jeunes), et avoir halluciné sur les performances de Mbappé qui marchait sur tout le monde.
Whatever Works (2009)
1 h 32 min. Sortie : 1 juillet 2009 (France). Comédie, Romance
Film de Woody Allen
KingRabbit a mis 4/10.
Annotation :
04/12
La caricature du film alimentaire woody allenien.
Quand on a vu 10 fois le même film, avec les mêmes monologues, les mêmes dialogues, les mêmes banalités sur le non-sens de la vie, de l'amour, le même name-dropping des mêmes philosophes, scientifiques, c'est juste lourd en fait.
Complètement flemmard et sans ambition hélas.
Bon et ce monde n'existe pas, on retrouve juste ses fantasmes de vieillard libidineux un peu glauques (une fille à peine majeure tombe miraculeusement sous le charme d'un vieux débri qui évidemment fait tout pour ne pas avoir de rapport avec elle, comble de la coquetterie), et des thématiques dans l'ère du temps, un éloge du polyamour, une embardée sur les hommes qui se sentent femme et vice versa, une attaque sur les républicains avec un perso qui défend les armes à feu parce qu'il compenserait une insuffisance sexuelle et qui se révèle à lui-même en gros queer, tout ça est d'une finesse insondable...
Le karma, c'est qu'au bout du compte, même en surfant sur cette caricature pro-démocrate friendly et bas du plafond, Woody a fini par se faire cancel par ceux dont il tressait les lauriers. Ballot.
Habitué à largement plus intelligent et subtil dans son cinéma, me demande si sur cet aspect c'est pas un des pires trucs qu'il ait pu faire.
Il suffit pas de briser 450 fois le 4ème mur pour faire un bon film.
Profession : reporter (1975)
Professione : reporter
2 h 06 min. Sortie : 18 juin 1975 (France). Thriller, Road movie, Comédie dramatique
Film de Michelangelo Antonioni
KingRabbit a mis 5/10.
Annotation :
03/12
Compliqué à endurer. Après le sens du cadrage est indéniable, c'est esthétiquement léché et classieux, et le plan séquence ultime est vraiment chouette et ambitieux (le pari de la lenteur pour un plan séquence pareil, c'est assez couillu).
Sinon c'est juste des gens qui s'emmerdent et qui bavardent pour ne pas dire grand chose de faramineux.
Une sorte de dépliant touristique où l'on visite des coins exotiques et stylés. Ils ont dû se faire plaisir au tournage.
Très excluant.
Piranha 3D (2010)
1 h 28 min. Sortie : 1 septembre 2010 (France). Comédie, Épouvante-Horreur
Film de Alexandre Aja
KingRabbit a mis 6/10.
Annotation :
28/11
Plutôt sympatoche, un peu en mode brouillon de crawl, avec un degré de bisserie encore plus avancé. On se rapproche par certains aspects des délires à la Russ Meyer avec ce festival de pornstar en plein spring break. Assez étonnant d'apprendre que le jeune héros est le petit-fils de Steve McQueen (et c'est vrai qu'il y a un air, mais en version ado morveux de sitcom ce qui renforce la bizarrerie).
Les fx sont horribles (les piranhas sont de génération ps1, l'introduction avec le maelstrom est absolument immonde, un peu de peine pour le pauvre Richard Dreyfus venu faire un clin d'oeil en carton à Jaws), mais y a mine de rien un taff plutôt réjouissant sur le gore, et pas mal d'ambition dans les scènes (en particulier ces scènes de jet qui naviguent à toute vitesse en percutant des centaines de corps sur le chemin). Y a un côté chaotique qui est bien restitué.
Sympatoche donc.
Caravane (1934)
1 h 49 min. Sortie : 26 octobre 1934 (France). Comédie musicale
Film de Erik Charell
KingRabbit a mis 7/10.
Annotation :
27/11
Très surpris par la qualité et l'ambition du film. Ca fourmille de détails, avec une mise en scène luxuriante. Y a toute un panel de travellings spectaculaires dans des décors foisonnants avec des centaines (milliers ?) de figurants qui ont tous l'air extrêmement vivants (remarquables séquences où l'on parcourt tout le chemin conduisant en château, entre les vendanges et les femmes qui écrasent les grappes dans les tonneaux sur le rythme des gitans).
Le côté conte disneyien fonctionne très bien, Annabella excellente en princesse bohémienne d'un soir, et pour une fois le triangle amoureux est enthousiasmant avec l'impression d'assister à un duel au somme entre Charles Boyer et Pierre Brasseur (l'arrivée de ce dernier dynamite pas mal le film).
C'est un film spectacle qui pour son époque a dû en mettre plein les yeux aux spectateurs (passages obligés pour les débuts du parlant, beaucoup de musique, de séquences chorégraphiées mais d'une ambition rare là encore étant donné la démesure des décors et du nombre de figurants).
Au-delà du récit qui est quand même un peu bas de plafond (c'est la convention), c'est le sens du détail dans la reconstitution d'un univers féérique qui m'a impressionné. Un beau boulot, suffisamment rare pour être souligné à une époque où les films français sont souvent atterrants de nullité et de bêtise (évidemment il y a des exceptions mythiques, mais ça reste des exceptions, le reste de la production est souvent effrayant de connerie, et l'on a vraiment l'impression que l'on prend le spectateur pour un débile profond - un sentiment qui m'a même un peu parcouru dans la première partie du film avec des scènes franchement moyennes - notamment la scène de mariage et les premières confrontations entre haute société et gitan, qui sont assez ringardes).
El buen patrón (2021)
1 h 56 min. Sortie : 22 juin 2022 (France). Comédie, Drame
Film de Fernando León de Aranoa
KingRabbit a mis 7/10.
Annotation :
26/11
Le film a un aspect plutôt inquiétant de prime abord, sorte de téléfilm espagnol un peu générique et plat.
Mais l'exercice d'équilibrisme prend forme peu à peu, la chronique de vie de ce patron s'affine par petites touches, et sans jamais verser dans le didactisme ou la critique facile.
Tout est très ambigu, difficile de savoir comment se positionner face à ce personnage qui a tout du bon père de famille empathique, mais qui laisse apercevoir une dimension de psychopathe froid et sans âme.
Javier Bardem, cabotin devant l'éternel, est assez stupéfiant de justesse et de retenue, sa perf est franchement exceptionnelle et pourrait rejoindre la liste de ses persos emblématiques dans un autre registre que celui de Chigurh. Le dernier long plan fixe sur lui fait froid dans le dos. Il arrive par de toutes petites inflexions à faire émerger le monstre qui sommeille sous l'apparente bonhommie.
Et sur le plan de la mise en scène, ravi de voir que le film finit par se lâcher un peu sur la fin, avec une séquence mémorable de montage alterné sur la valse des chevaliers de Prokofiev, puis la scène de visite tant attendue du comité où c'est le triomphe des apparences sur une réalité assez médiocre.
Un film finalement intéressant sur le monde de l'entreprise, plutôt juste (avec une inclinaison sur la tension sexuelle entre employés et supérieurs), et qui apporte une nouvelle déclinaison plutôt réjouissante de la représentation du monde contemporain après Toni Erdmann ou The Square.
Le Menu (2022)
The Menu
1 h 46 min. Sortie : 23 novembre 2022 (France). Drame, Thriller, Comédie
Film de Mark Mylod
KingRabbit a mis 4/10.
Annotation :
24/11
En synthèse : un one man show raté de Ralph Fiennes.
Sorte de pot-pourri entre midsommar (pour le côté personnages matrixés et délire sectaire), old (mais le côté fun et détente en moins, en gardant juste les persos écrits comme des pieds et incohérents), Sans filtre (dont la scène de dîner atomise à elle seule l'ensemble du film), la chasse (sans l'originalité et les audaces de narration) saupoudré d'Agatha Christie.
Un côté low cost un peu fadasse, jamais de tension, pas de rythme, répétitif et constamment lourdingue. On ne croit à rien tant les réactions des persos sont peu crédibles (en gros des moules complètement passives).
Quel est le projet de ce film ? Raconter l'histoire d'un cuisinier pas content qui veut tuer des gens privilégiés ?
Rendez-moi Peter Greenaway et "le cuisinier, le voleur sa femme et son amant".
Mollenard, capitaine corsaire (1938)
1 h 42 min. Sortie : 26 janvier 1938. Drame
Film de Robert Siodmak
KingRabbit a mis 4/10.
Annotation :
19/11
Tellement soporifique que j'ai fini par rater un dialogue sur 3.
Pourtant y a de l'ambition, ça commence comme un film d'aventure à la "lord jim" dans un cadre exotique, façon comptoir des îles, mais déjà le récit paraît très laborieux avec des péripéties très molles du genou (quelques unes des pires séquences d'assassinats de l'histoire, et en particulier celle de Dalio plus expressionniste que jamais qui joue singulièrement comme une patate). Et puis on dérive dans un truc bizarre et décousu avec des sous intrigues racontées en mode osef, du micmac familial aux combines politiciennes sur fond d'assurances. Bien rude.
Et le duel Dorziat/Baur est complètement survendu, ils doivent échanger 4 dialogues à tout casser.
Le Prince d'Égypte (1998)
The Prince of Egypt
1 h 39 min. Sortie : 16 décembre 1998. Animation, Aventure, Drame
Long-métrage d'animation de Steve Hickner, Simon Wells et Brenda Chapman
KingRabbit a mis 7/10.
Annotation :
19/11
J'aime bien le dessin, la direction artistique dans son ensemble (pour chipoter, quelques fautes de goût ici ou là, par exemple avec des intégrations de FX numériques assez laids, notamment des piliers 3d qui s'écroulent pas du plus bel effet), c'est incontestablement de la belle animation 2d.
Et puis c'est une adaptation réussie, ils arrivent à condenser très efficacement le récit biblique sur un format assez court et dynamique.
Les musiques sont plutôt jolies, seuls certains chants sont un peu relous (surtout le dernier sur la foi qui peut permettre de surmonter tous les obstacles, un peu dur à avaler).
Carnosaur (1993)
1 h 23 min. Sortie : 1993 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction
Film de Adam Simon et Darren Moloney
KingRabbit a mis 2/10.
Annotation :
12/11
Plus un navet qu'un nanar. Me suis royalement emmerdé, et pas vraiment amusé devant ce bousin.
Jaguar Force (1981)
Fei pao xing dong
1 h 27 min. Sortie : 28 novembre 1981 (Taïwan). Drame, Comédie, Policier
Film de Poon Yung Man
KingRabbit a mis 2/10.
Annotation :
12/11
Les doublages pourris sont marrants 5 minutes. Sinon on est pas loin d'un trip à la Guy Debord avec une caméra abstraite qui représente des scènes d'action dans l'obscurité avec un écran qui vire au noir quasi absolu.
Armageddon Time (2022)
1 h 55 min. Sortie : 9 novembre 2022 (France). Drame
Film de James Gray
KingRabbit a mis 6/10.
Annotation :
10/11
Après le bide Ad Astra, comme l'impression que James Gray revient tout petit et manque singulièrement d'ambition. C'est tout timide et timoré.
Des tranches de vie pas bien folles avec deux gosses un peu relous.
C'est gentillet, y a la bonne musique stylée pour alterner les séquences avec élégance et distinction, le topo sur la famille juive, le racisme, le chacun pour soi... Pas fondamentalement un film sur l'enfance qui reste abordée superficiellement (même les séquences d'école ne débouchent sur rien de prégnant, bien que pas mauvaises du tout en soi).
Des références cinéphiles qui commencent à me faire tiquer, d'abord le parallèle évident avec les 400 coups (le vol d'un ordi à la place du vol d'une machine à écrire par Doinel), mais surtout la reprise du motif de la caméra qui quitte toute une série de décors avec le bruitage d'un train en fond, directement dans le merveilleux final des vitelloni de Fellini.
Le pire c'est que Gray avait déjà fait ce même coup dans lost city of z, et ce systématisme finit par devenir un peu gênant. Parce qu'évidemment on ne retrouve pas la puissance émotionnelle qui débouche sur cette apothéose dans les vitelloni, et cette idée géniale de mise en scène devient pervertie en truc assez vain.
Mais y a une scène qui m'a tout de même surpris.
La scène d'hôpital avec Anthony Hopkins agonisant en silence est saisissante de réalisme. Et l'ellipse brutal sur le cimetière est terrible mais restitue très bien ce couperet violent et froid. J'y ai revu mon père (jusque physiquement) et ça m'a troublé. La bouche grande ouverte de l'agonisant qui ne laisse apercevoir rien d'autre qu'un trou noir béant.
Ca m'a troublé également qu'Hopkins joue le truc aussi vrai alors que lui-même approche de l'ultime sentence. Ca devait être très bizarre à filmer pour l'équipe.
Amsterdam (2022)
2 h 14 min. Sortie : 1 novembre 2022 (France). Comédie dramatique, Historique
Film de David O. Russell
KingRabbit a mis 4/10.
Annotation :
06/11
De la bouillie filmique. L'écriture est catastrophique, avec une complaisance insupportable pour des dialogues débiles autosatisfaits qui n'en finissent plus d'étaler leur médiocrité, leur vide, leur stupidité.
C'est long, interminable, éprouvant. Ca se veut léger, décalé (un peu façon frères coen) et ça rate constamment sa cible, mais c'est tellement empesé, lourdingue, faussement sophistiqué. Rien n'aboutit à rien, tous les personnages sont des postures, comme le vieux sentiment que tout n'était qu'un prétexte pour réunir entre elles une bonne tonne de vedettes.
Quel est le projet ? Aucune ligne directrice, aucun rythme, aucune tension, aucune logique, aucun sens. Tout est constamment random. Rien n'est lié, rien ne se tient.
Le genre de film qui s'oublie totalement 5 minutes après son visionnage.
C'est dommage pour les gars à la direction artistique qui ont un fait un beau boulot de reconstitution des 30's avec quelques beaux plans de ville de nuit.
Les Misérables (1934)
4 h 50 min. Sortie : 9 février 1934. Drame, Historique
Film de Raymond Bernard
KingRabbit a mis 8/10.
Annotation :
05/11
- 1er film : extrêmement classieux. Bernard s'essaye à un style expressionniste (mais sans balourdise) avec des plans débullés qui s'insèrent progressivement au fur et à mesure que l'on sombre dans le glauque (grosse prestation de Florelle qui se transforme progressivement en quasi-folle, le travail sur le maquillage est impressionnant).
Etonné par le charisme de Baur et même de Vanel que je ne porte pas nécessairement dans mon coeur.
D'abord, Vanel est surprenant parce qu'il restitue un Javert très fumier et lâche avec beaucoup de brio. Il a presque une dégaine qui m'évoque la couardise de François Cluzet (injure pour Vanel, désolé).
Et puis ce plan d'apparition façon cow boy à la fin est absolument grandiose. On a vraiment l'impression d'être en passe d'assister à un duel au sommet.
Baur est étonnant également, c'est l'occasion pour lui de gérer plein de registres : du gros blédard au notable respecté, il a même un deuxième rôle, celui du faux Jean Valjean. Dans toutes les situations je le trouve très bon, mais encore plus dans celui du notable où il est vraiment charismatique et en impose clairement. Etonnant parce que ça tranche radicalement avec son côté habituellement geignard et un peu mou.
La photo est superbe, l'ambiance, le rythme, la reconstitution, tout est admirablement rendu avec finesse, et efficacité. On va droit au but de façon percutante ce qui donne l'impression que Bernard a vraiment su tirer la substantifique moelle de l'oeuvre d'Hugo pour faire son film.
-2ème et 3ème films :
Petit coup de moins bien, je me demande si c'est attribuable directement à Victor Hugo parce qu'il y a des trucs qui me chiffonnent dans la narration, mais le style de la mise en scène doit renforcer ces écueils.
Je m'explique : dans le 1er film, on a clairement un aspect conte, des premières déambulations solitaires de Jean Valjean dans des décors de forêts et de montagnes quasi oniriques, au style très expressionniste de l' auberge des Thénardier (qui font vraiment méchants de walt disney, avec la petite fille victimisée qui renvoie à Cendrillon), sans oublier la représentation archétypale du grand antagoniste avec Javert en mode boss de fin.
Cf mon activité pour lire la suite :
https://www.senscritique.com/activity/89166/455417
Pieces of a Woman (2021)
2 h 06 min. Sortie : 7 janvier 2021. Drame
Film de Kornél Mundruczó
KingRabbit a mis 6/10.
Annotation :
04/11
Le problème c'est qu'on commence avec un défi spectaculaire, un plan-séquence de quasi 30 minutes d'accouchement qui débouche sur une horreur façon alien.
C'est tendu, immersif, stressant, presque crédible (même si l'un des soucis du plan séquence en général c'est le risque de l'effet de performance chorégraphique qui abîme un peu l'authenticité).
Et après ce tour de force, par effet de contraste tout le reste du film paraît incroyablement fade et peu inspiré. Du blablatage familial complètement creux et mal écrit, des personnages inexistants, des situations sans intérêt, une scène de procès à la limite du hors sujet.
Le film se délite complètement, même les tentatives d'illustrer une errance désordonnée de l'héroïne (ce qui est généralement très cinématographique) sont complètement sabordées et avortées.
Rien ne fonctionne vraiment, rien n'est crédible. Comprends pas ce que Shia Labeouf dans un rôle d'ouvrier rustique fout avec cette nana et sa famille sophistiquée.
Au final prédomine un sentiment de lourdeur, d'esbroufe, de tape à l'oeil qui ne débouche sur rien de transcendant.
The Soul (2021)
Ji Hun
2 h 05 min. Sortie : 14 avril 2021 (France). Drame, Science-fiction, Thriller
Film de Cheng Wei-hao
KingRabbit a mis 5/10.
Annotation :
02/11
Ils auraient pu faire un truc ludique et s'amuser un minimum avec ce concept à mi-chemin entre du thriller taiwanais à la sauce coréenne et un trip scientiste almodovarien à la "piel que habito" avec à la clé délires gnostiques et trip transgenres new age.
Ben c'est putain de terne comme truc. Complètement atone, morne, sans véritable ambition.
Ca tente de jouer la fibre émotionnelle sans grande conviction, avec un côté très brouillon dans la narration, rattrapée régulièrement par des flash back platement illustratifs et des narrations éculées à base de voix off qui t'explique tout pour tenter de te faire comprendre les pseudos ressorts du récit, et malgré cela, ça reste au bout du compte confus en plus d'être lourdingue.
Le comble : pas de tension, pas de suspense. Définitivement plat.
Mais c'est joli et proprement fait esthétiquement.
Les Mitchell contre les machines (2021)
The Mitchells Vs. the Machines
1 h 50 min. Sortie : 30 avril 2021. Animation, Aventure, Comédie
Long-métrage d'animation de Michael Rianda et Jeff Rowe
KingRabbit a mis 6/10.
Annotation :
31/10
C'est globalement beau, très coloré comme il faut, visuellement ça a de la gueule et c'est très varié (certaines séquences m'ont même presque fait penser aux passages nocturnes sur la route de "rencontres du 3ème type"), bref sur cet aspect le film est plaisant.
Je ne crois pas aux personnages, je ne vois pas bien ce que cette famille aurait de bizarre même si le film fait tout pour enfoncer grossièrement cette idée dans la tête du spectateur "regarde on est bizarre ! regarde on est bizarre !" ce qui d'emblée tue tout le charme. Les parent sont hypra cool, ce qui rend la déconnexion avec la fille aînée d'autant plus improbable. Pas de bol, c'est cette dernière qui est le perso principal, sorte de Mary-Sue woke (après, malgré les allusions à peine voilées et gratos, ils ne se penchent pas trop sur cet aspect), assez insupportable avec laquelle il me paraît difficile d'avoir un soupçon d'empathie (en bref une connasse pourrie gâtée qui chouine en permanence).
Tout le couplet sur la famille, l'union fait la force, le pouvoir de l'amour et blablabla en mode 1er degré, c'est du vu et revu dans ce type de ciné d'animation. J'en peux plus. Ils font semblant de désamorcer le truc avec un troll de la méchante robot qui fait de la dérision sur ces thèmes sempiternels, mais ça dure 10 secondes, et le sérieux revient très vite au galop.
Gros potentiel je trouve, toute l'arrivée dans la station dinosaures était par exemple très prometteuse, et même le côté post apo me faisait vraiment envie. Mais finalement c'est très peu exploité tout ça.
Un grand amour de Beethoven (1936)
2 h 15 min. Sortie : 15 janvier 1937 (France). Biopic, Drame, Romance
Film de Abel Gance
KingRabbit a mis 4/10.
Annotation :
31/10
Extrêmement nul, et je finis par penser que globalement Abel Gance est un réal assez calamiteux (trait d'autant plus flagrant dans le cadre du cinéma parlant).
Harry Baur compose un Beethoven version endive, des intrigues sentimentales indignes des feux de l'amour (avec deux gonzesses insupportables) qui viennent parasiter cette lente descente aux enfers pour le spectateur, un effet juke box best of des meilleurs zik de beethov qui pontuent aléatoirement un récit liliputien.
Mais faut avouer que par intermittence, y a un certain sens esthétique avec des petites recherches au niveau du montage, du son (essentiel évidemment, le traitement de la surdité en particulier a du potentiel que ce soit sur le plan technique que narratif, mais ça se noie dans la lourdeur de l'ensemble). La décrépitude et l'agonie finale ne sont pas si mal retranscrites.
Mais ça reste bien éprouvant.