Journal du roi lapin - Films 2023

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31/12
C'est très bobo et klapisch compatible tout de même, difficile de se passionner pour un triangle amoureux un peu plat avec des personnages qui peuvent s'acheter n'importe quelle baraque n'importe quand, vivent dans des studios géants et s'adonnent à des activités créatives par amour de l'art...

Heureusement qu'Yves Montand dépareille (en fait il fait tout le film), avec des aspérités potentiellement passionnantes. Le type avec une énorme gouaille, bon vivant, compense forcément un mal-être profond, et ça Montand le restitue à merveille.

Il faut supporter Sami Frey, perso je ne peux pas, je trouve qu'il joue abominablement faux (surtout quand il parle, pour le reste il se contente de jouer du regard mystérieux, ce qui m'use encore plus).

Je n'adhère pas non plus à Romy. Jamais compris la hype, une histoire passionnée pour un glaçon pareil ça me dépasse. En plus sa manière de dire "David", et elle le répète un sacré paquet de fois, m'arrache les tympans.

Sinon le début était prometteur, surtout grâce à la musique électronique détonnante de Philippe Sarde, enfin "de", sachant que Sarde est un plagieur notoire, on pourrait presque être dans un film à ambiance russe, puisqu'on se rapproche très fortement des compositions du génial Edouard Artemiev. Grâce à cette tonalité musicale étrange, on quitte quelques instants le film français plan-plan (qu'on finira par retrouver), et ça se marie très bien avec les séquences de voitures (et l'on sent un appétit lelouchien de Sautet pour les voitures qui vrombissent et les caméras qui s'envolent).

1er Sautet, ça se mate mais c'est pas transcendant.

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30/12
Ca fait bien 15 piges que je me dis qu'il faudrait un jour me lancer dans cette trilogie mastodonte de films de plus de 3h chaque, sobrement intitulée "la condition de l'homme".
C'est compréhensible de retarder toujours le franchissement du 1er pas, pourtant entretemps j'ai pu découvrir "Rébellion" et "Hara-kiri" de Kobayashi et les trouver formidable. Mon instinct me faisait craindre le pire, et il ne m'a pas vraiment trompé.
Une bonne grosse purge quoi. Ca arrive à être à la fois très niais, très caricatural, très surjoué, mais avec des plans et une photographie hyper chiadée.
Nakadai n'est pas encore au sommet de son charisme, mais il est pas aidé par son personnage de moule plaintive pseudo humaniste et gentil mais écrasé par un système très méchant et sans pitié.
On a du film d'évasion qui n'en finit plus, des love story risibles (et en 3h20 c'est fou de ne pas réussir à leur donner un tant soit peu de consistance, tous les personnages sont basiques et creux, rien à faire pour s'y intéresser et s'y attacher un minimum), et à la fin on se réveille un peu avec quelques scènes de barbarie et de torture et enfin des dilemmes insolubles qui prennent corps, il était temps.

Je sais pas comment j'aurais la foi de regarder les deux autres.
Mais je suppose que si on table sur la technique du pied dans la porte, ça devrait se faire, c'est comme pour les gens qui se sont vaccinés contre le covid, après une dose ils sont coincés, ils sont obligés de faire la deuxième puis la troisième, ils ne pourraient pas s'avouer à eux-mêmes qu'ils ont commencé pour rien (lol).

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24/12
C'est pas mal, et effectivement très académique et pépère comme film de procès. Bien inférieur à un film comme "Le Verdict" de Lumet par exmeple.
Le côté avocat à l'arrache est plutôt bien vu (surtout DeVito), la galère pour se trouver une place, le démarchage bien glauque des victimes d'accidents corporels qui rapportent le plus gros, la conscience professionnelle inexistante et la déontologie aux abonnés absents (Le personnage de Rourke est une synthèse).
J'aime bien que le perso de Matt Damon soit sur un fil et se sente capable de basculer pour finir en vieil avocat installé, froid et sans scrupule (et belle perf aussi de Jon Voight).

Un boulot propre et un film sympatoche à suivre. (Bon par contre le segment relatif à Claire Danes est très mauvais)

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23/12
J'étais à deux doigts de m'enflammer et de me dire que j'étais en train de découvrir un film majeur à la hauteur du choc "Midsommar".
C'est dommage parce que le film ne parvient pas vraiment à monter en puissance dans sa dernière partie qui tourne au jeu de massacre 1v1 assez plan plan.

Tout est très bien posé, le cadre, les deux vieux zombies en arrière-plan extrêmement inquiétants, mais comme toujours, le charme se rompt parce qu'on finit par trop les voir, trop les suivre, trop les écouter, et finalement je ne finis par ne plus vraiment y croire.

Mais c'est très bien filmé, y a un montage très sympa (avec des petits effets d'alternances de plans bizarroïdes comme il faut), les références évidentes à Massacre à la tronçonneuse, mais aussi Vendredi 13 (pour l'ambiance campy et le décor) sont super bien digérées et le film parvient à créer sa propre identité.

Tout fonctionne très bien jusqu'à la scène du type en slip dans la grange, après on s'enfonce dans des conventions un brin paresseuses, et le manque d'idées se fait un peu sentir.

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21/12
Je trouve le bashage vraiment sévère (de mon père en particulier).
J'aime beaucoup en fait, c'est extrêmement ludique et cool.
L'ambiance est très soignée, le tout est très élégant. Tout le jeu sur les immenses baies vitrées, toute cette transparence latente qui fragilise les personnages qui pourtant surplombent la ville depuis les hauteurs de gratte-ciel.
Un côté très Playtime de Tati au niveau de la direction artistique.

Et je trouve les scènes de suspense très réussies (mention spéciale pour la scène de la cabine téléphonique). Verneuil pose son cadre, laisse vivre son film, et perso il a réussi à m'embarquer dans l'invraisemblance de ce thriller d'anticipation. Un petit côté dossier 51 aussi.
Le nanar n'est jamais extrêmement loin, mais c'est la loi du genre, et on retrouve ce même exercice périlleux d'équilibriste dans le cinéma de De Palma qui a pas mal de points communs (jusqu'au nom d'un des personnages clés).
La musique de Morricone est top également. Non un vrai film chouette et plaisant à suivre.

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20/12
Archétype du film morose tout de même. Alors certes y a une ambiance, mais celle-ci doit beaucoup au motif musical dépressif qui revient constamment en boucle.
C'est beau, c'est chiadé, et c'est un peu lourd aussi, avec pas mal de chialeries et du mélodrame un peu dégoulinant. Pas fan du tout. Ce serait un film français tout le monde le trouverait à chier en sah.

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18/12
Très sympa ! Un soupçon d'inquiétude au début où j'avais l'impression qu'on s'orientait vers un film de séquestration plutôt générique, une sorte de sous-misery.
Mas finalement l'ambiance finit par se déployer notamment grâce aux belles performances des comédiens, et ce choix génial d'avoir choisi John Goodman en ogre à la fois protecteur et psychopathe (il a en lui cette fibre du mec fragile et en même temps monstrueux qui est fascinante à observer). Mary Elizabeth Winstead toujours au top, et dans un registre qui se rapproche au fur et à mesure de l'avancement du film à celui de Sigourney Weaver dans le 1er alien, c'est dire.
Et j'aime beaucoup ce final où on assume frontalement la confrontation avec l'apocalypse à la surface, alors que je pensais que ça serait ellipsé ou toujours hors champ. Ca a de la gueule en vrai.

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16/12
Première fois que j'ai l'impression qu'un film est entièrement scénarisé, filmé, monté par une I.A. (et peut être même joué).

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16/12
Hyper déçu, je pense qu'avec Franco Nero j'ai préféré Keoma, bien plus excessif et délire, et de Corbucci je trouve ça incomparable avec la qualité d'un film comme "Le grand silence" qui partage de gros points communs : un même quasi super-héros qui finit par se faire déboiter salement.
Le scenar est pas fracassant, c'est un peu pépère et puis Django est pas spécialement transcendant (il subit beaucoup les événements, semble un peu naïf ce qui concorde pas spécialement avec sa présentation de perso intestable). A des méchants se succèdent d'autres méchants qui se refont succéder par les premiers méchants. Tout est très superficiel et un peu vide.
Restent des images stylées (Django qui se traîne avec son cercueil, comme l'impression que c'est ce motif visuel qui a surtout motivé le projet), une musique culte, des décors et une direction artistique plutôt cool.

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15/12
La matrice du survival. Toujours un immense kiff à revoir. Un film sévèrement burné.

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01/12
Compliqué de se passionner pour cette succession de bagarres sous after effects...
Le style Wright peut être vachement éreintant. Puis bon faut supporter le ton adolescent insipide.
Marrant que ça ait bidé, c'est peut être sorti trop tôt, parce que typiquement ça ouvre la voie aux délires retro geek à la ready player one.

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25/11
En vrai ça se regarde, si on accepte le principe d'un Napoléon à moitié autiste avec trois ans d'âge mental (la seule qualité qu'on lui préserve serait une maîtrise des maths, de la géométrie et des strats militaires, pour tout le reste c'est un gros cotorep). Joaquin Phoenix joue Napoléon comme il joue Joker, il est absolument infect.

Mais du coup j'ai rigolé, j'ai trouvé les scènes de bataille cool et au niveau sur le plan esthétique (et assez bluffantes quand on se dit que c'est réalisé par un type de 85 balais).

Globalement c'est une entreprise de démolition de Napoléon un peu grossière, mais ça m'a paru bien moins être une épreuve que le dernier Scorsese

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21/11
Monologue chiant le film (La bd était bien plus cool)

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22/10
Episode stand alone sans intérêt. Ca essaye de faire de la sensiblerie autour de John Kramer avec ses grands principes en carton, c'est quand même bien ridicule.
Les premiers épisodes de la saga sont plutôt rigolo notamment parce qu'on suit ça comme une série avec des personnages récurrents qui viennent apporter un peu de piment et permettent de contourner un problème quasi insoluble : la mort du mystère et donc de l'effroi.

Ici autant dire que c'est rapé, on n'en a plus rien à foutre de rien, les instigateurs des pièges se révèlent en pleine lumière face aux victimes, ce qui fait qu'il n'y a absolument aucune tension et qu'on suit tout ça avec un ennui particulièrement poli.
Même la créativité des pièges est au rabais.

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21/10
Sacré emmerdement. Ca me rappelle les pires heures de Scorsese. Y a strictement aucun rythme, aucune variation, on est constamment sur du monocorde éreintant. Le bousin ne décolle pas. Y a quelques notes minimalistes façon blues fatigué qui recouvrent la bande-son pour donner un semblant d'ambiance.
Dicaprio joue comme une patate, Jesse Plemmons aurait été un milliard de fois mieux s'il avait eu son rôle, il aurait été idéal pour faire le pauvre type niaiseux et on aurait eu de l'empathie pour lui.
Là c'est cramé que Dicaprio veut faire une perf en gonflant ses bajoues à la manière de Brando, c'est absolument ridicule.
Rien à carrer de son perso et de sa connerie. Rien à carrer non plus de sa nana insipide et peut-être encore plus teubée que lui. Sans parler des indiens qui sont hyper cons dans le film (les mecs ne captent strictement rien de ce qui se passe, ça taille les blancs sans réaliser que les 3/4 de leurs meufs ont épousé des blancs chelous). Même de niro arrive à m'exaspérer, il a une seule expression faciale, un seul mode de jeu (le papy grognon). Aucune idée de mise en scène marquante. C'est le film d'un mec desséché, ça se voit même dans la dernière scène qui voit l'apparition d'un Scorsese plus très loin du déambulateur.

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01/10
C'est pas dingue, le scenar est pas incroyable (mais bon c'est pas comme si l'objet des films noirs était d'être ultra réalistes et crédibles), mais j'aime beaucoup la perf de Van Heflin très investi, l'histoire d'amour est pas mal, et y a une petite ambiance avec une mise en scène qui a plutôt de la gueule avec pas mal d'effet de contraste : le début tout en obscurité avec le flic qui "rôde" dans des quartiers chics et silencieux, la fin dans le désert en pleine lumière, l'étau qui se resserre, et même le final assez grandiloquent et absurde en haut de la montagne avec cette séquence de tir au lapin un peu wtf.

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01/10
Formidable film de procès. Bien plus percutant et marquant qu'"Anatomie d'une chute" selon moi (dans un autre genre puisque nous sommes ici dans du quasi documentaire, mais avec des interprétations exceptionnelles et une réalisation au cordeau très efficace, alors que le film de Justine Triet s'étendait un peu longuement sur des scènes de vie hors procès pas bien folichonnes). Très crédible aussi. Tellement bien fait que ça tient la comparaison avec des chefs d'oeuvre du type "12 hommes en colère". Meilleur film judiciaire depuis "Jusqu'à la garde" ?

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20/09
Sans aucune surprise, du ciné allemand ultra générique, vraiment fade, téléfilmique, avec un héros blondinet transparent interchangeable comme ce ciné en raffole (il me fait drôlement penser au héros de "l'oeuvre sans auteur", même dégaine, même coupe de cheveu, même côté bcbg).
Je suis fasciné de voir à quel point dans ce genre de films historiques les scènes à-côté qui tentent de créer un peu de vie en explorant un peu les relations personnelles notamment dans la représentation de soirées d'amis sonnent toujours terriblement faux avec des dialogues constamment surécrits, une atmosphère guindée et terriblement raide (j'ai eu exactement le même feeling dans Oppenheimer d'ailleurs, toutes les scènes de groupe, de fêtes chez les anarchistes, très similaires, sont absolument catastrophiques de nullité).

Nullité également du rôle féminin, plus faire-valoir tu meurs.

Mais ça se regarde malgré tout, c'est toujours intéressant de tenter de disséquer ce pays complètement tordu et malade, presque schizo où un extrême vient toujours en chasser l'autre. Je trouve que c'est pas mal représenté ici où le héros flirte avec la folie à force de vouloir traquer le moindre nazi (et pas du tout d'accord avec la critique de moizi, je ne pense pas que le propos du film soit d'accuser tout et tout le monde, la perspective finale me paraît plus sereine, sobre et saine).

Dommage que ce soit si mou, et sans véritable souffle.

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20/09
J'ai l'impression d'être en boucle sur les ptits docus d'arte. Ca casse jamais trois pattes à un canard. Le traitement du sujet est toujours un peu superficiel. Ici rien de bien palpitant (si ce n'est le visionnage de vidéosurveillances avec une amorce d'enquête sur un suicide suspect au quartier disciplinaire "mitard" d'un pauvre prisonnier tout sage qui se trimballe avec sa guitare). Les surveillants se mettent à une dizaine pour tabasser des types au sol déjà maîtrisés, un triste classique (les policiers font régulièrement la même chose de ma petite expérience d'avocat en GAV). Tout le monde paraît bien impuissant face à ce monstre carcéral froid. La justice est inapte, l'avocat n'a aucune marge de manoeuvre pour aider les parties civiles (mais doit facturer salé), et puis t'as le sénateur qui pour essayer de montrer qu'il fait des trucs fait une visite inopinée qui ne débouchera sur rien d'autre qu'une question à Dupont-Moretti qui de toute manière s'en bat littéralement les couilles.
Désespérant.

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07/09
Sympatoche sans être transcendant. L'exotisme des steppes enneigées et désertiques apporte une différence notable pour un film de genre, avec à la clé des plans assez superbes notamment en extérieur où l'on ressent toute l'immensité et la solitude.
Une école perdue au milieu de nulle part ça a pas mal de gueule;
On ne saura jamais la motivation des preneurs d'otage et c'est pas un mal.
Ca tente d'être léger, fun et en même temps radical, violent et glauque. On sent l'inspiration coréenne là-dedans.
Le kazakhstan est une contrée intéressante à cheval entre l'occident et l'Asie, ce qui se traduit dans le physique des personnages.
L'actrice principale est particulièrement classieuse.

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27/08
pas convaincu de fou.
C'est trop long pour ce que ça raconte.
Tant qu'on nage dans le mystère pourquoi pas. Mais une fois qu'on révèle le pot-aux-roses et les disputes conjugales, je déchante sévère. Le gars qui joue le rôle du mari est nul à chier. Le personnage est insipide au possible. Les engueulades sont nulles. Si tu veux illustrer un couple dysfonctionnel, inspire-toi un minimum du boulot de Ruben Ostlund et tu verras la diff.
Le gosse est imblairable.
Les scènes de procès sont pas mal. Et puis surtout le film ne vaudrait clairement rien sans la perf de la grande Sandra Hüller

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15/08
J'aime beaucoup le principe de ce type austère, insaisissable et qui en fait cache un profond mal-être et erre comme une âme en peine, une coquille vide (en cela étonnamment je trouve un lien direct avec le film amazonien que je viens de voir "l'Etreinte du serpent" qui traite de ça). Mais ça reste quand même vachement du théâtre filmé un peu plan plan sur la forme et c'est difficile d'en faire abstraction malgré la perf de haut niveau de Redgrave qui finit par être très touchant.

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14/08
C'est quand même rigolo "ce film est dédié à la mémoire des peuples amazoniens dont on ne connaîtra jamais la chanson". L'Amazonie dépeinte dans le film c'est un monde où ils sont tous plus timbrés et toxicos les uns que les autres dans une ambiance régulièrement glauquissime avec parfois sur certaines séquences (rudement bien foutues) une quasi ambiance à la Apocalypse Now (et notamment la fin avec les délires de Brando et sa secte démente).
Ca reste d'une grande classe, on est dans les codes attendus du genre mais avec un bon dosage, sans jamais trop abuser du contemplatif ou du mystique (ce qui est généralement le défaut de ce type de film, façon "Cabeza de vaca"), y a malgré tout un côté assez humain qui s'en dégage et en particulier chez les personnages indiens qui ne sont pas totalement coincés dans le stéréotype de l'impassibilité permanente (y a même des crises de fou rire c'est dire à quel point ça se débride).
Jan Bijvoet joue tellement bien le mec mourant qu'on a l'impression que c'est vraiment le cas.
Je trouve aussi l'interconnexion entre les deux récits situés à des périodes éloignées très très réussie. On a quelques ellipses fulgurantes (notamment ce long travelling sur le fleuve qui part d'une barque pour en déboucher sur une autre, c'est magnifiquement fait)

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12/08
rès bonne surprise, surtout de la part de Ridley Scott. C'est très classique sur la forme, mais c'est un quasi film de mafieux ambitieux avec une certaine ampleur et une vraie élégance.
Bluffé par la perf de Michelle Williams qui est ici d'une classe folle (et pourtant pas fan de l'actrice habituellement). Même la photo a réussi à me convaincre.
J'aime bien comment le film fait percevoir de maigres échantillons d'humanité à des moments inattendus (quand Getty révèle qu'il tient à son petit fils alors qu'il snobe totalement la maman ; quand le perso de Duris fait un pacte inattendu avec le gamin). Plummer est magnifique là-dedans (quelle bonne idée d'avoir virer Spacey qui aurait été désastreux avec les FX visant à le faire vieillir), le perso est vraiment cool et très crédible (il ressemble trait pour trait dans la mentalité mais aussi physiquement à l'avocat avec lequel je bossais lors de ma première collab). Un mélange de folie implacable, d'obsession absolue pour l'argent, et en même temps de mini éclairs d'humanité qui finissent inéluctablement noyés dans son monde froid et sans pitié où tout n'est que négociation jusqu'au boutiste.
Le film est tellement casse gueule, ça multiplie les décors, les lieux (presque que comme dans un james bond mais sans clinquant), chaque personnage parvient à être intéressant et apporter de l'épaisseur à l'ensemble. Les scènes de tension et de suspense sont sobres mais également très réussis. Et j'aime bien la fin avec cette quasi course poursuite dans les ruelles étroites d' un village italien plongé dans la nuit. Ca fonctionne bien.

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08/08
Tiens ça manquait, une bonne grosse purge nolanienne au ciné

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04/08
Dupieux revient enfin en force, j'avoue que je n'y croyais plus vraiment après cette succession de films français un peu falots...
Mais les trois derniers celui-ci compris signalent une vraie reprise en main, une dinguerie qui finit par retrouver de l'ampleur. Déjà le sketch de Blanche Gardin et Raphael Quenard (quand même bien plus en retrait) dans "fumer fait tousser" était monumental à lui seul, complètement fou, complètement glauque, complètement désopilant.
Et là c'est le chef d'oeuvre (d'à peine 1h), un huis clos magistral où Quenard lâche tous les chevaux pour tout détruire sur son passage. Je me demande si on n' a pas là le meilleur acteur français contemporain (en balance avec Denis Ménochet), on est quand même sur une autre dimension que les moyens habituels.
On savoure chaque dialogue, chaque trait d'esprit, on se passionne pour ce personnage constamment déroutant (parlant avec un ton de demi-débile, mais lâchant de temps en temps des remarques fines et inattendues de subtilité). C'est l'immersion totale, on est totalement capturé par le film. L'expérience ciné était folle, salle pleine à craquer, des rires constamment, et parfois de l'angoisse, de la tension...

Et cette fin superbe, où là encore Quenard démontre son infini talent, où le héros dévoile ses failles, son émotion, sa superbe lorsqu'il regarde depuis les coulisses ses comédiens s'approprier son texte farfelu, juste avant l' immixtion de la BRI dans le théâtre, dans un gros plan qui fera certainement date. Incroyable.

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02/08
Le film est trop nul pour mériter l'honneur du 1. Y a des scènes érotiques rigolotes qui m'ont un peu sorti de ma torpeur (notamment le baiser avec le jaune d'oeuf).

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02/08
Confirmation que Kore-Eda c'est pas mon truc. Sensation de voir un film de robots désincarnés. Ce style minimaliste étouffant sur base de gros plans sur des bouts de bras, de pieds, de figures. Ce rythme lancinant. Cette petite musique parfois guillerette pour contrebalancer l'ambiance définitivement morose.
Ces tranches de vies qui pourraient durer 10 secondes comme 40 minutes sans que rien n'y change quoi que ce soit au propos.
J'avais vraiment hâte que tous les gosses meurent.

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31/07
C'est assez désespérant de voir le cinéma de Wes Anderson se déliter à ce point. En plus à force de faire des films aussi mauvais, dévitalisés, auto-caricaturaux (son dispositif maison de poupées avec tous ces tics de travellings latéraux mécanisés deviennent de plus en plus imblairables dans ce systématisme outrancier), à enchaîner les bides (qui veut voir un truc aussi emmerdant ?), il risque très probablement de perdre tout ce qui lui reste : un budget pour construire un univers avec une direction artistique de fou.
Ca va mal finir cette affaire.

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27/06
Une histoire individuelle pour dresser en creux un portrait de l'Amérique, on peut pas faire plus rebattu et vu et revu comme thème...
La structure en flash back me paraît très anecdotique, l'enrobage est somme toute très superficiel, alors c'est bien rythmé mais ça décolle jamais vraiment pour autant;
Sebastian Stan aurait pu être pas mal, mais les séquences de couple sonnent faux (de toute façon difficile de sonner juste quand tout est noyé dans un montage dégoulinant de B.O. cool, on se pose jamais vraiment).

Est-ce que l'histoire est passionnante en soi ? Difficile de quitter le strict cadre de l'anecdote un peu osef pour ma part.

On tente de mettre l'accent sur la débilité de la plupart des protagonistes, mais tout cela reste bien sage, et ça fait nécessairement pâle figure à côté des oeuvres des frères coen, experts dans le domaine de la connerie congénitale des personnages qui se débattent en l'air.

Margot Robbie avant qu'elle pète un câble et joue comme une hystérique possédée, ça va elle m'a paru à peu près passable là-dedans.