Roman porno Nikkatsu
Recommencer nu comme un nouveau-né
Les années 60 sont désastreuses pour l’une des plus prolifiques industries du cinéma au monde. En surproduction et en proie à la violente concurrence de nouveaux loisirs comme la télévision, le cinéma japonais subit une chute spectaculaire de ses entrées ...
184 films
créee il y a presque 5 ans · modifiée il y a 4 moisLes Amants mouillés (1973)
Koibitotachi wa nureta
1 h 16 min. Sortie : 24 mars 1973 (Japon). Comédie dramatique, Érotique
Film de Tatsumi Kumashiro
Homdepaille a mis 4/10.
Annotation :
Assistant réalisateur depuis 16 ans, avec un unique film signé de son nom en 1968, Tatsumi Kumashiro fait parti de ces "jeunes" assistants qui peuvent diriger leur propre film après la défection des anciens et est l'un des premiers réalisateurs d'érotique apprécié par la critique.
Ses intrigues relâchées, vaguement absurdes, en font des films parfois longuets mais qui restent en mémoire. Révolté contre la censure, il filme frontalement ses acteurs et masque les organes génitaux par d'énormes blocs noirs mettant en évidence la contrainte de l'état.
Rien à voir avec ce film mais je ne peux pas éditer le texte d'intro buggé...
Une liste sur Masaru Konuma : https://www.senscritique.com/liste/masaru_konuma_la_corde_c_est_pour_mettre_autour_du_cou_ou_a/3259947
Une playlist de musiques récoltées sur YT du Roman Porno https://youtube.com/playlist?list=PLeBac7aeWShY9XLl3zsFi49bEkoW_3rgQ
Sayuri, Strip-teaseuse (1972)
Ichijô Sayuri: nureta yokujô
1 h 09 min. Sortie : 7 octobre 1972 (Japon). Comédie dramatique, Érotique
Film de Tatsumi Kumashiro
Homdepaille a mis 3/10.
Annotation :
Alors que la Nikkatsu est poursuivie en justice pour atteinte à la pudeur sur deux films du début du Roman Porno, Kumashiro filme une histoire de strip-teaseuses constamment embarquées au poste qu'il censure bien lourdement par des caches couvrant la moitié de l'image.
Autour de cette idée : pas grand chose. Une fille jalouse l'autre et passe son temps à chouiner. Les actrices sont toutes mauvaises et les histoires d'éjection de gel de la chatte sans avoir l'air de chier sont plus embarrassantes que réellement provoc.
Y'a quand même une scène de tournage guérilla à un carrefour les seins à l'air. Apprécions l'audace.
L'enfer des femmes, forêt humide (1973)
Onna jigoku: mori wa nureta
1 h 05 min. Sortie : 23 mai 1973 (Japon). Drame, Érotique
Film de Tatsumi Kumashiro
Homdepaille a mis 6/10.
Annotation :
Inspiré de Sade, donc l'intérêt n'est pas dans l'intrigue d'hôteliers torturant leurs clients et de jeunes innocentes capturées mais sur le discours et forme. La censure énerve toujours autant Kumashiro qui couvre avec emphase le tiers de son image, les dialogues sadiens tournent aussi autour de la censure.
Pour la forme, il s'agit d'emboîter de nombreux corps comme dans une description de Sade. La cruauté se fait sage. Belle photo en intérieurs sombres et travellings vacillants comme les flammes de bougies en caméra portée.
Désirs humides : 21 ouvreuses en scène (1974)
Nureta yokujo: Tokudashi nijuichi nin
1 h 17 min. Sortie : 3 janvier 1974 (Japon). Érotique
Film de Tatsumi Kumashiro
Homdepaille a mis 7/10.
Annotation :
Deux passions des films de Kumashiro : le strip-tease et le mot "mouillé". Il travaille avec succès les scènes évocatrices.
The Key (1974)
Kagi
1 h 30 min. Sortie : 4 mai 1974 (Japon). Érotique
Film de Tatsumi Kumashiro
Homdepaille a mis 4/10.
Annotation :
Très sage adaptation qui suit le roman à la lettre et reprend l'esthétique du premier film de 1959 avec son intérieur neutre et son jeu d'ombre et de lumière (en moins original). Dommage venant de Kumashiro, l'un des réalisateurs les plus libres du Roman Porno. Y'a juste une minute de psychédélisme un peu pauvre. Soit il n'en avait rien à faire soit le poids de ses prédécesseurs l'écrasent.
Les actrices assez laides n'ont pas une gueule de bourgeoises pour le rôle.
Rue de la joie (1974)
Akasen tamanoi: Nukeraremasu
1 h 18 min. Sortie : 9 juin 1976 (France). Drame, Érotique
Film de Tatsumi Kumashiro
Homdepaille a mis 5/10.
Annotation :
Rappel du film Rue de la honte de Mizoguchi dans une version plus légère. L'écriture pas très riche des personnages handicape un film reposant uniquement sur leur présentation : une mariée insatisfaite qui préfère retourner à la prostitution, une amoureuse d'un yakuza minable, une autre obsédée par battre le record de passe avant la mise en application de la loi interdisant les bordels...
L'humour est pas terrible, et malgré leur tentatives de rupture narrative, les interludes animés (de différentes manières) ne sauvent pas grand chose. Reste le travail de caméra portée, qui comme dans d'autres Kumashiro fait des merveilles à constamment recadrer les personnages sous différents angles.
L'Extase de la rose noire (1975)
Kurobara shôten
1 h 13 min. Sortie : 9 août 1975 (Japon). Érotique, Romance
Film de Tatsumi Kumashiro
Homdepaille a mis 6/10.
Annotation :
Peu de bête point de départ "Boy meets girl" dans le Roman Porno, et quand c'est le cas le mot FIN apparaîtra bien avant le "boys gets girl back".
Proche du Pornographe d'Imamura, mon Kumashiro préféré sur une équipe de tournage de roman porno et la relation à l'autre dans ce métier particulier. C'est joué avec une nonchalance (le tournage guérilla, sans autorisation en pleine rue passante, apporte beaucoup à la décontraction apparente) qui peine à masquer la gravité de la vision.
Chez Kumashiro, les scènes de sexes sont moins maladroites que les habituelles simulations du roman porno.
L'Homme-femme (1977)
Monzetsu!! Dondengaeshi
1 h 13 min. Sortie : 1 février 1977 (Japon). Érotique, Comédie dramatique, Gangster
Film de Tatsumi Kumashiro
Homdepaille a mis 4/10.
La Femme aux cheveux rouges (1979)
Akai kami no onna
1 h 13 min. Sortie : 17 février 1979 (Japon). Drame, Érotique
Film de Tatsumi Kumashiro
Homdepaille a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Excellent temps de présence à l'écran des paires de seins avant la décennie des excès.
Un des Roman Porno les plus reconnu et pourtant un des moins évident pour commencer. Il n'y a pas d'intrigue générale, Kumashiro s'intéresse aux évolutions (ou non) des 4 personnages, entre jeunes ou moins jeunes, homosexualité latente, sexualité débridée ou bourgeonnante... et le sexe en tant que médicament ou drogue. Les 3/4 du temps sont passés dans un appartement de 15m² par temps pluvieux.
Bref rien de joyeux, Kumashiro réalise son film le plus radical et difficile à apprécier pour le néophyte.
Les mornes reboot de 2016 se sont ratés, confondant la mélancolie avec la chair triste, alors que les films comme celui-ci débordent de vitalité en cherchant à renverser littéralement la table(basse).
Le Sentier de la bête (1980)
Shoujo shofu: Kemonomichi
1 h 11 min. Sortie : 29 mars 1980 (Japon). Drame, Érotique
Film de Tatsumi Kumashiro
Homdepaille a mis 6/10.
Annotation :
Récit initiatique d'adolescents qui veulent devenir adultes en en faisant un peu trop. Le garçon tue des oiseaux virilement, la fille tombe enceinte. C'est finalement un homme qui les manipulera (comme des marionnettes par moment) leur montrant qu'il est loin de leurs petits jeux.
C'est filmé à la Kumashiro. Poésie de la caméra portée. Le début captive, puis ça tourne un peu en rond.
Pleasure Campus: Secret Games (1980)
Kairaku gakuen: Kinjirareta asobi
1 h 04 min. Sortie : 21 novembre 1980 (Japon). Érotique
film de Tatsumi Kumashiro
Homdepaille a mis 7/10.
Annotation :
Plusieurs saynètes sur le viol avec en fil rouge un lycéenne apprenant la vie et recevant des leçons par une autorité moralisatrice qui la viole à répétition. Et...
...l'humour sur le viol fonctionne à mon étonnement. C'est tellement frénétique et grotesque qu'on n'est pas dérangé quand dès l'intro une ado se fait violer tour à tour par 4 professeurs dans des postures de plus en plus dégradantes, pendant qu'une réunion à côté se fait d'échanges gueulés entre une femme se tortillant dans tous les sens et des hommes frustrés au bord de l'explosion.
Quelques sketch sont d'une banalité affligeante comme le mari embauchant des faux cambrioleur pour violer sa femme, puis assumant le rôle lui-même. Mais cela permet au studio d'afficher un casting impressionnant où chacun peut retrouver une favorite.
Le reste surprend comme ce père conservateur violant femme et fille ou la fin grandiose et empilant de l'absurde à n'en plus finir sur le lac des cygnes. Une musique décidément appréciée des films sur le viol, Le Violeur à la rose terminait aussi dessus.
Nuits félines à Shinjuku (1972)
Mesunekotachi no yoru
1 h 10 min. Sortie : 17 mai 1972 (Japon). Comédie dramatique, Érotique
Film de Noboru Tanaka
Homdepaille a mis 6/10.
Annotation :
Noboru Tanaka commence à réaliser grâce au roman porno après quelques années assistant réalisateur (notamment sur le Pornographe d'Imamura). L'écart entre insouciance et désespoir est encore plus large que chez Kumashiro, passant du grivois nocturne au triste quartier des affaires diurne.
Woman on the Night Train (1972)
Yogisha no onna
1 h 11 min. Sortie : 19 juillet 1972 (Japon). Drame, Érotique
Film de Noboru Tanaka
Homdepaille a mis 6/10.
Annotation :
On comprend assez vite deux choses à l'introduction sur une poterie vieille de quelques milliers d'années : on est chez des ultra bourges et l'ancien sera brisé. Donc une histoire de d'amour haine entre deux sœurs qui les amène à se détruire pendant que la bonniche prend le pouvoir grâce à ses atouts charmes.
Dès son 3ème film Tanaka prend la liberté de beaucoup expérimenter sur le son et le montage.
L'École de la sensualité (1972)
Kanno kyoshitsu: ai no tekunikku
1 h 12 min. Sortie : 8 novembre 1972 (Japon). Drame, Érotique
Film de Noboru Tanaka
Homdepaille a mis 4/10.
Annotation :
Le voyeurisme, évident quand il s'agit d'érotisme au cinéma, est très utilisé par Tanaka. Ici, des élèves épient leurs professeurs. L'un d'eux amoureux de Mari Tanaka, pour ce débarrasser de son rival supérieur met le film sur un escalator (une escalade mécanique donc) de la violence et c'est un peu longuet.
Osen la maudite (1973)
(Maruhi) jorô seme jigoku
1 h 17 min. Sortie : 14 avril 1973 (Japon). Drame, Érotique
Film de Noboru Tanaka
Homdepaille a mis 6/10.
Annotation :
Y'a du très bon Tanaka comme la poursuite en travelling latéral à travers les chambre des prostituées, des changements d'éclairage en fonction de l'état d'esprit des personnages etc Faut juste ne pas avoir décroché au début paillard, de pisse dans la rue, carpe profondément enfoncée et autres trucs pas drôle.
Midnight Fairy (1973)
Mayonaka no yōsei
1 h 14 min. Sortie : 14 juillet 1973 (Japon). Drame, Érotique
Film de Noboru Tanaka
Homdepaille a mis 6/10.
Annotation :
Début difficile, des travestis, une handicapée mentale (Canari) prostituée par des tenanciers de bar dans un quartier pauvre avec quelques mauvais acteurs et pas vraiment construit en intrigue relèvent plus d'une envie de bousculer son spectateur que le drame Marché sexuel des filles dans Osaka populaire sorti 2 mois (!) plus tard.
À la moitié du film, un jeune SDF attaché à Canari et obsédé par la famille bourgeoise qu'il a agressé retourne les voir. La mise-en-scène se réveille avec du surréalisme (du tournage guérilla en robe de mariée ou nu sur la plage) et un propos qui sert d'intrigue sur l'ignorance de classe.
Donc moitié chiant moitié Tanaka.
Marché sexuel des filles (1974)
(Maruhi) shikijô mesu ichiba
1 h 18 min. Sortie : 11 septembre 1974 (Japon). Drame, Érotique
Film de Noboru Tanaka
Homdepaille a mis 7/10.
Annotation :
Si la liberté donnée aux réalisateurs du Roman Porno était à prouver, ce film en serait l'exemple parfait. Alors que la promotion du Roman Porno opposait aux productions indépendantes le prestige de ses réalisations avec décors de studios magnifiques et en couleur, Tanaka tourne un drame social en noir et blanc où les femmes sont putes de mère en fille dans la très prolétaire ville d'Osaka.
La comparaison s'arrête là. Le professionnalisme de l'équipe technique et des acteurs et la qualité de l'écriture dramatique rappelle plus le cinéma Européen fin années 60.
Meika Seri, née entre deux passes dans un monde tellement pauvre que l'argent compte plus que les relations humaines, tente tout de même de se raccrocher à l'être le plus innocent possible (son petit frère attardé). Sauf qu'on est en 74 après l'échec des contestations politiques, et le seul moment d'euphorie (une séquence en couleur comme chez les indés) par l'élévation échoue lamentablement.
La Véritable Histoire d'Abe Sada (1975)
Jitsuroku Abe Sada
1 h 17 min. Sortie : 8 février 1975 (Japon). Drame, Épouvante-Horreur, Érotique
Film de Noboru Tanaka
Homdepaille a mis 7/10.
Annotation :
Les petits malins de Nikkatsu prennent de vitesse la grosse production d'Ōshima sur Sada Abe. Hormis l'histoire forcément similaire, il y a des idées communes comme de rappeler le contexte dictatorial en opposant le refuge de la chambre à la présence de soldats dans les rues.
Je préfère cette version, de l'érotique surtout dans une histoire d'enfermement si minimaliste plus c'est court plus c'est digeste (les 1h50 de L'Empire des sens se ressentent). Tanaka n'est pas dans la théorisation un peu creuse d'Ōshima qui refuse l'esthétisation pour le terne jusque dans le choix des acteurs.
Ici le décor n'est pas toujours naturaliste, les couleurs sont éclatantes et la lumière embellit Junko Miyashita, actrice impeccable aux cris mélangeant joie et souffrance. La Véritable histoire d'Abe Sada est plus resserrée, le film débute dans la chambre refuge et n'en sort que pour quelques flash-back dramatisant.
La maison des perversités (1976)
Edogawa Ranpo ryôki-kan: Yaneura no sanposha
1 h 17 min. Sortie : 12 juin 1976 (Japon). Érotique, Thriller
Film de Noboru Tanaka
Homdepaille a mis 6/10.
Annotation :
L'univers voyeuriste d'Edogawa Rampo s'adapte parfaitement au début du Roman Porno à la représentation du sexe encore timide, "Cadrer les scènes de sexe depuis une perspective de voyeur, à travers des serrures, des portes entrebâillées, trous dans les murs etc, s'est révélé une méthode particulièrement efficace pour boucher la vue." (Jesper Sharp, Behind the pink curtain, p.136)
Peu convaincu par l'idée de cuni avec un maquillage de clown.
Bondage (1977)
Hakkinbon Bijin Ranbu Yori: Semeru!
1 h 23 min. Sortie : 1977 (France). Romance, Érotique
Film de Noboru Tanaka
Homdepaille a mis 4/10.
Annotation :
Les décors en studio sont magnifiques, c'est fou de se dire que la Nikkatsu a mis autant de pognon dans cette histoire vraiment limitée et répétitive. J'imagine que Tanaka ou Miyashita étaient un succès assuré si l'écrin brille assez fort.
Female Teacher (1977)
Onna kyôshi
1 h 41 min. Sortie : 29 octobre 1977 (Japon). Érotique
Film de Noboru Tanaka
Homdepaille a mis 5/10.
Annotation :
1h41 pour l'histoire de deux viols. C'est long pour un roman porno et je ne vois pas ce qui justifie cette durée surtout que Tanaka filme mollement à distance en se parodiant un peu : son plan de voyeur dans l'ouverture d'une porte est multipliée par deux à plusieurs reprises. Doubler sa marque de réalisateur me semble un peu une impasse.
Heureusement dans deux scènes il se déchaîne un peu dans de la suggestion efficace. Une première avec de la mousse de bière plein le visage et un bâtonnet de poisson enfoncé dans la bouche. Et une deuxième faite de gros plans qui permette la confusion de parties du corps autorisées avec les bannis vulves et poils pubiens.
Rape and Death of a Housewife (1978)
Hitozuma shudan boko chishi jiken
1 h 36 min. Sortie : 8 juillet 1978 (Japon). Drame, Érotique
Film de Noboru Tanaka
Homdepaille a mis 5/10.
Annotation :
Tout est dans le titre et le reste ne se foule pas trop.
Seduction of Eros (1972)
Erosu no yûwaku
1 h 09 min. Sortie : 7 octobre 1972 (Japon). Érotique
Film de Toshiya Fujita
Homdepaille a mis 5/10.
Annotation :
Peu de souvenirs (la faute à SC qui a fermé la création de page quelques jours !). Y'a une question de coucheries et de bagues fausse ou vraie tournant autour de la valeur de l'engagement.
C'est sympa Fujita mais souvent un peu chiant. Et puis Rie Nakagawa avec ses cheveux qui ressemblent à une perruque sale, son double menton et ses yeux assoupis c'est pas possible.
Le Doux parfum d'Éros (1973)
Erosu wa amaki kaori
1 h 15 min. Sortie : 24 mars 1973 (Japon). Drame, Érotique
Film de Toshiya Fujita
Homdepaille a mis 5/10.
Annotation :
"Des œuvres ? Ça ?"
Pas compris grand chose aux nombreux signes de parabole politique dans cette histoire de couples co-dépendant, dont un photographe cherchant à capturer une violence sexuelle, et vivant dans un ancien baraquement de G.I. Une niche, aux couleur du Japon et des USA, gardée par un portrait d'Alain Delon, brûle.
Au lieu du classique floutage, Fujita utilise une façon originale de masquer l'apparition de sexes interdits à l'écran : un insert noir remplaçant toutes les images incriminées. Choix étrange alors que le jump cut est déjà répandu, peut-être est-ce comme chez Kumashiro une manière flagrante de manifester la censure. À noter qu'à cette période, Fujita fut un des rares réalisateurs de films non érotiques pour la Nikkatsu.
Female Delinquent: A Docu-Drama (1977)
Jitsuroku furyô shôjo: Kan
1 h 16 min. Sortie : 9 juillet 1977 (Japon). Drame
Film de Toshiya Fujita
Homdepaille a mis 7/10.
Annotation :
Un des Fujita motivé, au style haché qui lui donne peut-être ce titre mensonger de "docu-drama". Pas d'une grande originalité, ce parcours de jeune mère seule évite un misérabilisme excessif (au point d'être trop propre peut-être) et s'avère efficace. Les scènes de sexes sont particulières, comme si les hommes dévorent ou sucent comme des sangsues sa chair. L'identification est au maximum, l'adolescente n'est pas un ange qui viole avec un bâton ou par l'intermédiaire d'un amant et pourtant cela ne dérange pas vraiment ni n'efface la sympathie pour elle.
Sex Hunter: Wet Target (1972)
Sekkusu hantâ: Nureta hyôteki
1 h 09 min. Sortie : 29 novembre 1972 (Japon). Érotique
Film de Yukihiro Sawada
Homdepaille a mis 7/10.
Annotation :
Yukihiro Sawada a un peu le même profil que Fujita. Passés à la réalisation juste avant le passage au tout érotique, ceux-ci continueront tout de même à réaliser les rares films traditionnels que la Nikkatsu produit encore. Et leurs production érotiques sont proches, enragées et contestataires. Le Doux parfum d'Éros et Sex hunter, traitent tous les deux de la guerre du Vietnam.
Rien que le choix des deux personnages de l'affiche est un manifeste de la provocation : un métisse japonais/noir-américain et une handicapée mentale (il me semble avoir lu que la représentation du handicap mental était très mal vu, d'où leur représentation chez les réalisateurs contestataires du Roman Porno : Sawada, Kumashiro, Tanaka...). Chose (très) rare, les hommes sont très sexualisés, avec dans certaines scènes plus de plans sur leur corps musclés que sur leur partenaire féminin. Autre provocation la pendaison sur un Torii, une vignette m'avait convaincu de voir ce film, malheureusement on voit le truc du mannequin. Parmi les scènes érotiques des danses sont assez osées et leur façon de masquer les sexes originales : le traditionnel objet bloquant la vue est ici un verre (vide puis plein) montrant, mais en déformant.
D'autres scènes sont dures et nerveuses (viol, puis scènes de guerre) bien avant la mise en place par le studio de séries de films plus violents comme ceux d'Hasebe.
Le final est jouissif : le héros rabaissé se venge fusil à la main "à la Django unchained".
Retreat Through the Wet Wasteland (1973)
Nureta koya o hashire
1 h 13 min. Sortie : 23 juin 1973 (Japon). Drame, Érotique, Policier
Film de Yukihiro Sawada
Homdepaille a mis 7/10.
Annotation :
Typique de la réussite du genre encore marqué par le contestataire. Une fuite en avant au propos un peu obscur et provocateur mettant en avant la marge de la société.
Assault! (1976)
Bōkō!
1 h 14 min. Sortie : 20 octobre 1976 (Japon). Érotique
Film de Yukihiro Sawada
Homdepaille a mis 6/10.
Annotation :
Après ses premières étrangetés, Nikkatsu a l'air d'avoir considéré Sawada comme un bon artisan avec ce qui ressemble à une commande quand le studio a voulu intégrer la violence à ses films.
Réalisateur solide, cette histoire de truands kidnappant un homme simple et sa femme attirée par les blousons en cuir ne dépasse jamais son basique principe d'exploitation mais est un film honnête.
Flesh Target : Rape (1979)
Niku no hyoteki: Ubau
1 h 12 min. Sortie : 17 mars 1979 (Japon). Érotique
Film de Yukihiro Sawada
Homdepaille a mis 6/10.
Annotation :
La lutte est perdue, l'ère des cols blancs succède aux troubles politiques. Sawada prend un de ces employés de bureau "triomphant" et fait exploser sa frustration à l'écran. Celui-ci frappe son patron et dans sa soif de domination viole 6 femmes de la même entreprise sans se cacher sachant pertinemment qu'aucune ne prendrait le risque de s'exposer à la honte en le dénonçant. Très bon déroulé qui réussi à faire du crapuleux mais pas trop sale. Sawada, bon réalisateur, surprend avec des plans que je n'ai pas trop vus après 80 films. Gros plans étudiés, seins entrant et sortant du cadre etc Les films de viols par Hasebe sont passés par là et ont désinhibé ce qui était déjà bien présent dans les premiers Sawada.
Maladroitement, sur la dernière partie, les victimes bien contentes du plaisir procuré prennent conscience de l'étroitesse de leur vie et aideront même leur violeur dans sa vie professionnelle. Peut-être une manière de montrer l'insatisfaction globale des employés, mais recoller avec ce fantasme de la fille ravie de son viol casse la première piste du violeur impuni dans la société.
Rape Hunter: Target Woman (1980)
Reipu hantâ: Nerawareta onna
1 h 11 min. Sortie : 2 février 1980 (Japon). Érotique
Film de Yukihiro Sawada
Homdepaille a mis 6/10.