Cover SiMoNe WeiL, l'assoiffée d'Absolu

SiMoNe WeiL, l'assoiffée d'Absolu

* Poussée par un démon de l'Absolu, Simone WEIL multiplie les expériences radicales : enseignement intransigeant (1931/34), séjour en Allemagne pour comprendre la montée du nazisme (été 1932), action syndicaliste révolutionnaire (1932/35), travail en usine (1934/35), engagement dans la guerre ...

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Liste de

52 livres

créée il y a plus de 5 ans · modifiée il y a plus d’un an
Œuvres
9.2
1.

Œuvres (1999)

Sortie : 1999 (France). Essai, Philosophie

livre de Simone Weil

Lionel Bonhouvrier a mis 10/10.

Annotation :

* XXe siècle : Née à Paris le 3 février 1909 et morte à Ashford le 24 août 1943.
* La philosophe a vécu ses idées jusqu'au bout, avec une cohérence et une sagesse rares. Elle est injustement méconnue car son parcours très personnel et atypique ignore les chapelles politiques et intellectuelles françaises de l'entre guerre. Ce volume regroupe 53 textes (livres, articles, lettres) faisant mieux connaître l'itinéraire intellectuel d'une militante, philosophe et mystique. Voir aussi ma liste :
https://www.senscritique.com/liste/Simone_WEIL_l_assoiffee_d_Absolu/2446064
"L'hitlérisme consiste dans l'application par l'Allemagne au continent européen, et plus généralement aux pays de race blanche, des méthodes de la conquête et de la domination coloniales. "

La Pesanteur et la Grâce
8
2.

La Pesanteur et la Grâce (1947)

Sortie : 2002 (France). Journal & carnet

livre de Simone Weil

Lionel Bonhouvrier a mis 9/10.

Annotation :

* Mon recueil préféré d'une assoiffée de la grâce :
1. "L'attention, à son plus haut degré, est la même chose que la prière. Elle suppose la foi et l'amour."
2. "Quand on écoute du Bach ou une mélodie grégorienne, toutes les facultés de l'âme se tendent et se taisent, pour appréhender cette chose parfaitement belle, chacune à sa façon. L'intelligence entre autres : elle n'y trouve rien à affirmer et à nier, mais elle s'en nourrit.
La foi ne doit-elle pas être adhésion de cette espèce ?
On dégrade les mystères de la foi en en faisant un objet d'affirmation ou de négation, alors qu'ils doivent être un objet de contemplation."
3. "Écarter les croyances qui comblent le vide, qui adoucissent les amertumes. Celle à l'immortalité. Celle à l'utilité des péchés : etiam peccata. Celle à l'ordre providentiel des événements — bref les « consolations » qu'on cherche ordinairement dans la religion.
Aimer Dieu à travers la destruction de Troie et de Carthage, et sans consolation. L'amour n'est pas consolation, il est lumière."
4. "Il faut éliminer le malheur autant qu'on le peut de la vie sociale, car le malheur ne sert qu'à la grâce et la société n'est pas une société d'élus. Il y aura toujours assez de malheur pour les élus."
5. "La connaissance de la misère humaine est difficile au riche, au puissant, parce qu'il est presque invinciblement porté à croire qu'il est quelque chose. Elle est également difficile au misérable parce qu'il est presque invinciblement porté à croire que le riche, le puissant est quelques chose."

* TEXTE sur ces sites :
1.
http://classiques.uqac.ca/classiques/weil_simone/pesanteur_et_grace/pesanteur_et_grace.pdf
2.
https://ebooks-bnr.com/ebooks/pdf4/weil_pesanteur_grace.pdf
3.
https://ebooks-bnr.com/ebooks/html/weil_pesanteur_grace.html

* Livre audio sur youtube :
Durée 4h45 :
https://www.youtube.com/watch?v=qxu71BnD4uM

L'Enracinement
7.9
3.

L'Enracinement (1949)

Prélude à une déclaration des devoirs envers l'être humain

Sortie : 1949 (France). Essai, Philosophie

livre de Simone Weil

Annotation :

1. "Seul l'être humain a une destinée éternelle. Les collectivités humaines n'en ont pas. Aussi n'y a-t-il pas à leur égard d'obligations directes qui soient éternelles. Seule est éternel le devoir envers l'être humain comme tel."
2. "La haine de l'État qui existe d'une manière latente, sourde et très profonde en France depuis Charles VI, empêche que des paroles émanant directement d'un gouvernement puissent être accueillies par chaque Français comme la voix d'un ami."
3. Dostoïevski a commis le plus affreux blasphème quand il a dit : "Si le Christ n'est pas la vérité, je préfère être hors de la vérité avec le Christ." Le Christ a dit : "Je suis la vérité". Il a dit aussi (...) : "Je suis le pain vrai, la boisson vraie." C'est-à-dire le pain qui est seulement la vérité, la boisson qui est seulement la vérité. Il faut le désirer d'abord comme vérité, ensuite seulement comme nourriture."
http://classiques.uqac.ca/classiques/weil_simone/enracinement/weil_Enracinement.pdf

L'Iliade ou le poème de la force
7.7
4.

L'Iliade ou le poème de la force (1941)

et autres essais sur la guerre

Sortie : 8 janvier 2014 (France). Essai, Philosophie

livre de Simone Weil

Lionel Bonhouvrier l'a mis en envie.

Annotation :

* Ce recueil réunit cinq textes écrits entre 1933 et 1943, sur l'Iliade bien sûr, mais aussi sur la guerre et la force en général, et sur ses effets politiques, moraux et spirituels.
https://www.ebooksgratuits.com/pdf/weil_iliade.pdf
http://teuwissen.ch/imlift/wp-content/uploads/2013/07/Weil-L_Iliade_ou_le_poeme_de_la_force.pdf

Poèmes
5.

Poèmes (1968)

suivis de Venise sauvée / Lettre de Paul Valéry

Sortie : 1968 (France). Poésie

livre de Simone Weil

Annotation :

* "Feu créateur, destructeur, flamme artiste !
Feu, héritier des lueurs du couchant !
L'aurore monte au cœur du soir trop triste ;
Le doux foyer a joint les mains ; le champ
A pris le lieu des broussailles brûlées.
Le métal dur jaillit dans les coulées,
Le fer ardent plie et cède au marteau.
Une clarté sous un toit comble l'âme.
Le pain mûrit comme un fruit dans la flamme.
Qu'il vous aima, pour faire un don si beau !" (Prométhée).
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k856805v/f17.image

Attente de Dieu
8
6.

Attente de Dieu (1966)

Sortie : 1966 (France). Correspondance, Essai, Philosophie

livre de Simone Weil

Annotation :

* Réflexions sur le bon usage des études scolaires en vue de l'amour de Dieu : "La plénitude de l'amour du prochain, c'est simplement d'être capable de lui demander : "Quel est ton tourment ?"
Ce livre nous apprend le vrai sens de l’illumination qui a fait passer Simone Weil d’un agnosticisme anticlérical à une recherche religieuse qui n’a plus cessé jusqu’à sa mort.
Le titre "Attente de Dieu" désigne bien l’attitude spirituelle fondamentale de Simone Weil. A condition de l’entendre, non dans un sens passif et définitif, mais comme l’ardente «vigilance du serviteur tendu vers le retour du maître» et comme le stade provisoire d’une recherche qui préfère au plaisir de la chasse l’écoute de la vérité en une intime communion. L’expérience intérieure s’exprime donc dans ces pages avec le double accent de l’intensité et de l’inachevé. C’est un dialogue avec soi-même, avec les autres, avec Dieu, jusqu’aux niveaux les plus profonds et les plus émouvants de l’existence, dans lequel le lecteur se sent constamment interpellé et entraîné.
Née à Paris en 1909, Simone Weil a été élevée dans un complet agnosticisme. Elle éprouve un sens aigu de la misère humaine, qui engendre en elle le plus vif sentiment de compassion envers les pauvres, les travailleurs, les déshérités. Elle est anti-religieuse, militante syndicaliste, éprise de la révolution prolétarienne, mais indépendante de tout parti. Jeune agrégée de philosophie elle partage son salaire avec des chômeurs. En 1934, elle abandonne sa chaire de professeur et se fait ouvrière. En 1936, elle s’engage dans la guerre d’Espagne. En 1938, une illumination transforme sa vie: «Le Christ est descendu et m’a prise.». En 1941, réfugiée dans le midi, elle fait la connaissance des Dominicains de Marseille et de Gustave Thibon ; elle diffuse Témoignage chrétien. En 1942, elle s’embarque pour New-York avec ses parents ; elle n’a de cesse de servir, à Londres où elle arrive fin novembre 1942. Mais la souffrance morale, intellectuelle, physique l’achemine rapidement à l’hôpital, puis au sanatorium d’Ashford, où elle meurt le 24 août 1943.
De toute son œuvre, ces pages spontanées et brûlantes sont des plus propres à communiquer ce qu’elle appelait ses «intuitions pré-chrétiennes» et à faire comprendre ses hésitations personnelles devant le baptême sacramentel.

https://fr.wikisource.org/wiki/Attente_de_Dieu
http://classiques.uqac.ca/classiques/weil_simone/attente_de_dieu/attente_de_dieu_1966.pdf

Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale
8
7.

Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale (1934)

Sortie : 1934 (France). Essai, Politique & économie

livre de Simone Weil

Annotation :

« La période présente est de celles où tout ce qui semble normalement constituer une raison de vivre s'évanouit, où l'on doit, sous peine de sombrer dans le désarroi ou l'inconscience, tout remettre en question [...]. On peut se demander s'il existe un domaine de la vie publique ou privée où les sources mêmes de l'activité et de l'espérance ne soient pas empoisonnées par les conditions dans lesquelles nous vivons. Le travail ne s'accomplit plus avec la conscience orgueilleuse qu'on est utile, mais avec le sentiment humiliant et angoissant de posséder un privilège octroyé par une passagère faveur du sort, un privilège dont on exclut plusieurs êtres humains du fait même qu'on en jouit, bref une place. »
Ce texte n'est pas d'aujourd'hui. Il est d'hier. Il a toujours été considéré par Simone Weil comme son œuvre principale. Alain écrivit de cet ouvrage qu'il faisait partie de ces rares travaux qui ouvrent « l'avenir prochain » et préparent la « Révolution véritable ».

http://classiques.uqac.ca/classiques/weil_simone/reflexions_causes_liberte_oppression/Weil-reflexions_sur_la_liberte_2018.pdf

La Personne et le sacré
8
8.

La Personne et le sacré (1941)

Sortie : 1941 (France). Essai, Philosophie

livre de Simone Weil

Annotation :

* Rédigé quelques mois avant son décès, cet essai de Simone Weil est le condensé des réflexions d’une vie, l’aboutissement d’une pensée extra­ordinairement lucide. Se penchant sur la part de sacré qui réside en tout un chacun, Simone Weil remet en question le concept même de personne. Nul n’est sacré. Le sacré est à chercher en l’homme, dans l’impersonnel.
À l’heure où la notion de personne est au centre des discours politiques, des campagnes de marketing et des questions morales, cet essai opère un renversement de perspective salvateur. Il en découle la recherche de principes, au-delà des libertés démo­cratiques et des institutions, capables de limiter et d’orienter ces dernières. Il est urgent, selon elle, d’inventer des institutions qui ne se limiteraient pas à protéger nos droits mais qui seraient capables d’abolir ce qui écrase les hommes et entraîne l’injustice.

Lettre à un religieux
7.8
9.

Lettre à un religieux (1951)

Sortie : 1951 (France). Correspondance

livre de Simone Weil

Annotation :

* Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Simone Weil. Philosophe, écrivain, poète, enseignante, révolutionnaire, intellectuelle brillante engagée socialement, mystique agnostique vivant une expérience spirituelle sans concession entre son origine juive et sa relation privilégiée avec le Dieu des évangiles, Simone Weil montre combien la raison tendue à l'extrême porte un ordre qui n'est pas le sien, qu'elle assimile mais ne dicte pas. Que ce soit l'ordre grec où s'inscrit l'exil, ou le désir de transcendance qui verrait la fin de cet exil, elle ne prend pas la voie simple d'un désir réalisé pour lui-même. D'une érudition vertigineuse, cette "Lettre à un religieux" — écrite en 1942 au Père Couturier, à la veille du départ pour Londres où elle rejoint la Résistance, et quelques mois à peine avant de mourir à l'âge de 34 ans — est l'un des textes majeurs sur sa réflexion et son parcours spirituel. Simone Weil y affirme sa foi en Jésus-Christ mais refuse pourtant d'entrer dans l'Église, y voyant le danger d'une oppression de la vie spirituelle à cause de son organisation terrestre d'origine romaine et estimant en outre qu'elle y trouverait un refuge trop facile qui l'éloignerait d'une expérience religieuse plus profonde du Christianisme. Pour elle, l'Église est catholique de droit mais non de fait. "Quand je lis le catéchisme du concile de Trente, il me semble n'avoir rien de commun avec la religion qui y est exposée. Quand je lis le Nouveau Testament, les mystiques, la liturgie, quand je vois célébrer la messe, je sens avec une espèce de certitude que cette foi est la mienne, ou plus exactement serait la mienne sans la distance mise entre elle et moi par mon imperfection. Cela fait une situation spirituelle pénible. Je voudrais la rendre, non pas moins pénible, mais plus claire." [...] "La réflexion sur ces problèmes est loin d'être un jeu pour moi. Non seulement c'est d'une importance plus que vitale, du fait que le salut éternel y est engagé; mais encore c'est d'une importance qui dépasse de loin à mes yeux celle de mon salut. Un problème de vie et de mort est un jeu en comparaison."

Pensées sans ordre concernant l'amour de Dieu
7.7
10.

Pensées sans ordre concernant l'amour de Dieu (1940)

Sortie : 26 avril 2013 (France). Essai, Philosophie

livre de Simone Weil

Annotation :

* "On sait bien que ce qu’on a en fait de bien, richesse, pouvoir, considération, connaissances, amour de ceux qu’on aime, prospérité de ceux qu’on aime, et ainsi de suite, ne suffit pas à satisfaire. Mais on croit que le jour où on en aura un peu plus on sera satisfait. On le croit parce qu’on se ment à soi-même. Car si on y pense vraiment quelques instants, on sait que cela est faux." Un cheminement vers la paix intérieure servi par une langue belle et simple qui va droit au cœur.

La Connaissance surnaturelle
11.

La Connaissance surnaturelle (1950)

Sortie : 1950 (France). Essai, Philosophie

livre de Simone Weil

Annotation :

* À la fin d'avril 1942, Simone Weil, qui pensait partir incessamment en Amérique, confia à Gustave Thibon dix cahiers de notes et de réflexions personnelles. Ces cahiers furent publiés après la mort de Simone Weil sous le titre : La Connaissance surnaturelle.
Ce texte qu'elle avait recopié soigneusement en récapitulation de ses réflexions des cahiers résume « sous forme symbolique et mythique » l'histoire de son âme. D'après son amie Simone Pétrement, on peut y trouver «comment Dieu vient chercher l'âme et ensuite se retire», laisse l'âme seule, «afin qu'elle puisse le chercher à son tour et l'aimer librement».

Amitié
6.9
12.

Amitié (1942)

L'art de bien aimer

Sortie : 23 mars 2016 (France). Essai, Philosophie

livre de Simone Weil

Annotation :

* Que font de nous nos attachements, les « liens d'affection et de nécessité» qui nous lient à ceux que nous aimons, où nous puisons notre énergie vitale ? Qu'advient-il à la pensée dans l'amitié ? Dans ce texte écrit en 1942, Simone Weil explore les contradictions de la condition humaine : l'homme désire la relation et la distance, de même qu'il désire penser le réel sans le recouvrir sous la pensée. Finalement, penser l'amitié est un moyen de penser la difficulté du rapport à l'extériorité en soi.

La Source grecque
13.

La Source grecque (1953)

Sortie : 1953 (France). Essai, Philosophie

livre de Simone Weil

Annotation :

* Ce recueil est formé de traductions du grec et d'études ou de fragments d'études concernant la pensée grecque. Deux de ces études "L'Iliade ou le poème de la force" et "Antigone" sont des articles que Simone Weil publia dans des revues. Les autres textes sont tirés de ses cahiers.
On a cherché à grouper dans la première partie ce qui concerne les poètes grecs, dans la seconde ce qui concerne les philosophes. Dans la première partie, on a suivi l'ordre chronologique des auteurs grecs, mais il n'était pas possible de suivre cet ordre dans la seconde sans bouleverser parfois les textes de Simon Weil, et l'on a préféré suivre l'ordre chronologique des études elles-mêmes, non des sujets.
Il a semblé que ces textes, ainsi réunis permettaient de saisir mieux qu'on avait pu le faire encore ce qu'est pour Simone Weil l'esprit de la Grèce et qu'elle part a la source grecque dans la pensée.

La Condition ouvrière
7.7
14.

La Condition ouvrière (1951)

Sortie : 1951 (France). Journal & carnet, Correspondance, Philosophie

livre de Simone Weil

Annotation :

"Jamais en aucun cas je ne consentirai à juger convenable pour un de mes semblables, quel qu'il soit, ce que je juge moralement intolérable pour moi-même."
En décembre 1934, Simone Weil entre comme «manœuvre sur la machine» dans une usine. Professeur agrégé, elle ne se veut pas «en vadrouille dans la classe ouvrière», mais entend vivre la vocation qu'elle sent être sienne : s'exposer pour découvrir la vérité. Car la vérité n'est pas seulement le fruit d'une pensée pure, elle est vérité de quelque chose, expérimentale, «contact direct avec la réalité». Ce sera donc l'engagement en usine, l'épreuve de la solidarité des opprimés - non pas à leurs côtés, mais parmi eux. L'établissement en usine, comme, plus tard, l'engagement aux côtés des anarchistes espagnols ou encore dans les rangs de la France libre, est la réponse que Simone Weil a trouvée au mensonge de la politique, notamment celle des dirigeants bolcheviks qui prétendaient créer une classe ouvrière libre, alors qu'aucun «n'avait sans doute mis le pied dans une usine et par suite n'avait la plus faible idée des conditions réelles qui déterminent la servitude ou la liberté des ouvriers». Ce qui, toujours, a fait horreur à Simone Weil dans la guerre, qu'elle soit mondiale ou de classes, «c'est la situation de ceux qui se trouvent à l'arrière».
http://classiques.uqac.ca/classiques/weil_simone/condition_ouvriere/la_condition_ouvriere.pdf

Conditions premières d'un travail non servile
7.6
15.

Conditions premières d'un travail non servile (2014)

Sortie : 22 janvier 2014. Essai, Politique & économie

livre de Simone Weil

Annotation :

* "L'arbitraire humain contraint l'âme, sans qu'elle puisse s'en défendre, à craindre et à espérer. Il faut donc qu'il soit exclu du travail autant qu'il est possible. L'autorité ne doit y être présente que là où il est tout à fait impossible qu'elle soit absente. Ainsi la petite propriété paysanne vaut mieux que la grande. Dès lors, partout où la petite est possible, la grande est un mal. De même la fabrication de pièces usinées dans un petit atelier d'artisan vaut mieux que celle qui se fait sous les ordres d'un contremaître. Job loue la mort de ce que l'esclave n'y entend plus la voix de son maître. Toutes les fois que la voix qui commande se fait entendre alors qu'un arrangement praticable pourrait y substituer le silence, c'est un mal".

Grèves et joie pure
8
16.

Grèves et joie pure (2016)

Une arme nouvelle, les occupations d'usine, 1936

Sortie : 5 mai 2016. Articles & chroniques, Politique & économie

livre de Simone Weil

Annotation :

* Au printemps 1936, une vague de grèves spontanées éclate en France, juste après la victoire électorale du Front populaire. Elle atteint son apogée le 11 juin avec près de deux millions de grévistes. Le présent recueil rassemble quatre articles de Simone Weil (1909-1943) rédigés in situ. Il s'agit de mettre en avant la lucidité et le génie d'une philosophé qui travailla en usine. Et de rappeler que la grandeur et l'importance des combats ouvriers résident avant tout dans l'invention de nouveaux moyens de lutte pour combattre l'aliénation et l'exploitation.

Note sur la suppression générale des partis politiques
8.1
17.

Note sur la suppression générale des partis politiques (1950)

Sortie : 1950 (France). Essai, Politique & économie

livre de Simone Weil

Annotation :

* L'usage même des mots de démocratie et de république oblige à examiner avec une attention extrême les questions suivantes : Comment donner aux hommes la possibilité d'exprimer parfois un jugement sur les grands problèmes de la vie publique ? Comment empêcher, au moment où le peuple est interrogé, qu'il ne circule à travers lui aucune espèce de passion collective ? Il est impossible de parler de légitimité républicaine si on ne pense pas à ces deux points. Les solutions ne sont pas faciles à concevoir, mais il est évident, après examen attentif, que toute solution impliquerait avant tout la suppression des partis politiques.
"Un parti politique est une machine à fabriquer de la passion collective. Un parti politique est une organisation construite de manière à exercer une pression collective sur la pensée de chacun des êtres humains qui en sont membres. La première fin, et, en dernière analyse, l'unique fin de tout parti politique est sa propre croissance, et cela sans aucune limite. Par ce triple caractère, tout parti est totalitaire en germe et en aspiration. S'il ne l'est pas en fait, c'est seulement parce que ceux qui l'entourent ne le sont pas moins que lui. Il est douteux qu'on puisse remédier à cette lèpre, qui nous tue, sans commencer par la suppression des partis politiques."
http://www.vote-blanc.org/articles.php?lng=fr&pg=118

Sur la science
18.

Sur la science (1966)

Sortie : 1966 (France). Sciences, Essai

livre de Simone Weil

Annotation :

* Écrits rédigés entre 1932 et 1942 : essais (Science et perception dans Descartes, La Science et nous...), lettres, fragments et inédits sont orientés vers les mathématiques et la science.
http://classiques.uqac.ca/classiques/weil_simone/sur_la_science/sur_la_science.pdf

Écrits historiques et politiques
19.

Écrits historiques et politiques (1960)

1. Première partie : Histoire

Sortie : 1960 (France). Articles & chroniques, Histoire

livre de Simone Weil

Annotation :

* Recueil d'articles d'histoire.

Écrits historiques et politiques
20.

Écrits historiques et politiques (1990)

Sortie : 1 janvier 1990. Essai, Philosophie

livre de Simone Weil

Annotation :

* Écrits historiques et politiques :
1. Première partie : Histoire (recueil d’articles)
2. Deuxième partie : politique.
Paris : Éditions Gallimard, Collection : Espoir, nrf., 1960, 413 pages.

Écrits historiques et politiques - L'engagement syndical
21.

Écrits historiques et politiques - L'engagement syndical (1988)

Œuvres complètes II - 1

Sortie : 15 décembre 1988. Essai, Politique & économie

livre de Simone Weil

Annotation :

* Lorsque Simone Weil meurt d'épuisement, physique et moral, en Angleterre, à Ashford, le 24 août 1943, à l'âge de trente-quatre ans, son œuvre publiée se réduit à quelques articles parus dans des revues le plus souvent politiques ou syndicales. Mais elle laisse une quantité de manuscrits divers qui seront pieusement recueillis par ses parents et par ses amis. Bien des inédits ont pu être découverts à la suite d'un examen systématique des "papiers" mis à la disposition des éditeurs : esquisses de textes abandonnés en cours de rédaction, cahiers et carnets non reproduits dans les éditions antérieures, notes préparatoires à des cours ou à des travaux plus élaborés. Inédite aussi, pour une large part, la correspondance familiale et générale que sera offerte au public. La recherche persévérante des articles de Simone Weil a permis de retrouver des textes fort peu ou mal connus, mais nullement négligeables. L'édition des œuvres complètes de Simone Weil ainsi réunies formera seize volumes répartis en sept tomes.

Écrits sur l'Allemagne
23.

Écrits sur l'Allemagne (2015)

1932-1933

Sortie : 25 février 2015. Essai, Histoire

livre de Simone Weil

Annotation :

* À l'été 1932, Simone Weil se rend en Allemagne pour observer la situation politique et sociale. Elle y consacre plusieurs articles. Ces textes sont des témoignages sur cette conjoncture historique critique, mais aussi l'occasion d'une compréhension de ce que c'est, pour un pays, qu'être en crise.

Conversation avec Trotski
24.

Conversation avec Trotski (2014)

Sortie : 22 janvier 2014. Entretien, Politique & économie

livre de Simone Weil

Annotation :

* Fin 1933, durant quelques jours, Simone Weil hébergera chez ses parents Léon Trotski (avec femme, enfant et gardes du corps): longues et véhémentes discussions sur la révolution, sur le rôle du Parti communiste allemand dans le déclenchement de celle-ci…
Trotski : «Si vous pensez ainsi, pourquoi nous recevez-vous ? Êtes-vous l’Armée du Salut ?» ; commentaire de Nathalie Sédov, l’épouse de Trotski : «Cette enfant qui tient tête à Trotski !». Ils finiront la soirée dans un cinéma de quartier où était projeté le film "Okraïna" du cinéaste soviétique Boris Barnet.

Oppression et liberté
25.

Oppression et liberté (1955)

Sortie : 24 février 1955. Essai, Philosophie

livre de Simone Weil

Annotation :

* Au centre du recueil que nous publions aujourd'hui se trouve une étude que Simone Weil elle-même a considérée longtemps comme son œuvre principale, les "Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale". Ce texte qui comprend 114 pages dactylographiées a été écrit en 1934. Simone Weil en a parlé à plusieurs reprises, autour d'elle, ou dans des lettres qui ont été retrouvées. Chaque fois, ses déclarations ont témoigné de l'importance particulière qu'elle attachait à ce grand essai. L'abondance des plans, des notes et des fragments qui s'y rattachent, révèle aussi la place exceptionnelle que ce travail a tenu dans sa vie. En 1940 encore, au moment où elle essayait de quitter la France, elle écrivait à un ami : « ... Il y a à Paris, dans ma serviette, un texte en prose, fort long, dactylographié, dont j'ai oublié le titre, mais il y a en épigraphe une citation de Spinoza. C'est essentiellement une analyse de l'oppression politique et sociale, de ses causes permanentes, de son mécanisme, de ses formes actuelles. Cela date de 1934. C'est très actuel, également. Cela vaudrait la peine, je crois, de ne pas être perdu. Mais je ne sais pas s'il serait prudent de le prendre chez vous. Lisez-le et appréciez vous-même... je regrette bien maintenant de ne l'avoir pas publié. Je voulais d'abord le récrire à cause de l'imperfection de la forme, et mon état physique m'en a toujours empêchée. On ne peut pas publier cela maintenant. Le poème, en revanche, on peut le publier, je crois. Je vous le confie. Ne l'oubliez pas. Car moi, je ne m'en occuperai plus, et bien qu'on ne puisse prévoir ce que l'avenir amènera, je pars sans esprit de retour. Ce n'est pas simplement à cause des circonstances. J'ai toujours pensé qu'un jour je partirais ainsi. »

Contre le colonialisme
8
26.

Contre le colonialisme (1940)

Sortie : 28 février 2018 (France). Essai, Politique & économie

livre de Simone Weil

Annotation :

* Que fait la colonisation aux colonisés, mais aussi aux États coloniaux et à leurs citoyens ? Dans ces articles, écrits entre 1936 et 1943, le verdict de Simone Weil est sans appel : la colonisation est un crime qui détruit des peuples, des formes de vie, des manières de penser, et qui se retourne contre les populations des métropoles. Elle est toujours, en même temps, colonisation intérieure et colonisation des esprits. Simone Weil dénonce en particulier les contradictions de la France de la Révolution et de la gauche française sur cette question. Plus généralement, elle fait de la colonisation une cause et un paradigme de la perte du rapport au monde qu'elle appelle déracinement. Les principes fondamentaux de la République sont-ils contraires au colonialisme ? Quels impacts la colonisation a-t-elle sur un Etat qui se transforme en métropole d'un empire ? Et quels sont ses effets intérieurs ? Dans ces articles, écrits entre 1936 et 1943, le verdict de Simone Weil est sans appel : coloniale, la France opprime des peuples et perd ses principes. La colonisation rend impossible l'amitié entre les peuples (ce qui posera problème, dit-elle, si la France veut de nouveau enrôler les populations des colonies dans une guerre). Ces réflexions sur la colonisation pensée comme déracinement vont la conduire à son oeuvre majeur : "L'Enracinement".

Force et malheur
27.

Force et malheur (2019)

Sortie : 14 mars 2019. Essai, Philosophie

livre de Simone Weil

Annotation :

* «Quoi qu’il me soit plusieurs fois arrivé de franchir un seuil, je ne me rappelle pas un moment où j’aie changé de direction». La philosophie de Simone Weil, véritable recherche de la sagesse, ne sépare pas la pensée de la vie. Ce recueil de textes permet de suivre l’évolution et la cohérence de son parcours existentiel et politique.
Née en 1909, elle s’engage très tôt dans l’opposition syndicaliste-révolutionnaire et formule une critique originale du marxisme. Son expérience de la condition ouvrière en 1934 et de la résistance durant la guerre lui inspire une théorie de la force et du malheur. La force supprime l’humain et transforme l’homme en chose. Le malheur détruit l’âme, rend muet et entrave la pensée comme l’action.
En refusant de détourner le regard de cette violence, Simone Weil se livre à une méditation dont la puissance et la profondeur éclairent l’obscurité de notre époque.

La Révolte des Ciompi
7.4
28.

La Révolte des Ciompi (2013)

Précédé de : Un soulèvement prolétarien à Florence au XIVème siècle

Sortie : 5 février 2013. Essai, Histoire

livre de Simone Weil et Nicolas Machiavel

Annotation :

* En 1378, les Ciompi, les plus pauvres des ouvriers de l'industrie de la laine, ébranlèrent par leur révolte l'édifice du capitalisme à Florence. « Aînée des insurrections prolétariennes », selon Simone Weil, la révolte des Ciompis, travailleurs de la laine à Florence, à la fin du XIVe siècle, tend à démontrer que dès la naissance du capitalisme, la jeune classe ouvrière n'eût d'autres choix que de tenter de se défendre face à une juridiction et un mode d'organisation ne lui laissant aucun droit. Cet ouvrage correspondant au chapitre XIII du livre 3 des "Histoires florentines" de Machiavel. Celui qui fut pourtant penseur au service du pouvoir, retrace ici avec précision et dans une narration captivante l’histoire d’un mouvement clé de notre histoire.

Écrits de Marseille (1940-1942)
29.

Écrits de Marseille (1940-1942) (2008)

Œuvres complètes IV

Sortie : 22 mai 2008. Essai

livre de Simone Weil

Annotation :

* Simone Weil et ses parents ont quitté Paris, le 13 juin 1940, et arrivent à Marseille avant le 15 septembre. Elle cherche rapidement une filière qui lui permettrait de partir pour Londres. Quitter Marseille n'étant pas aussi rapide qu'elle l'avait cru, elle consacre son séjour - jusqu'au 14 mai 1942 - à des activités de résistance, au travail agricole et à l'écriture. Enfin, grâce à l'amitié nouée avec le dominicain Joseph-Marie Perrin, son attention s'orientera vers des dimensions de la spiritualité auxquelles elle n'aurait pas été aussi attentive sans les onze mois d'échanges qu'elle eut avec le religieux. L'unité de la réflexion, à travers la variété des domaines abordés dans ce recueil, apparaît clairement grâce à la combinaison du principe chronologique et d'un principe thématique. Les textes sont regroupés suivant trois sections : science, religion, politique. L'intérêt porté par Simone Weil à la science de son temps devient central dans les écrits de ce volume. Un examen critique est nécessaire à l'évaluation d'une des prétentions de la science contemporaine : donner «une expression moderne et occidentale» à la valeur de vérité. Parallèlement, Simone Weil trace un chemin religieux personnel. Le rassemblement des principaux textes religieux en un volume fait percevoir toute la complexité de sa position : «aussi proche que possible du catholicisme sans être pourtant catholique» en arrivant à Marseille, croyant s'en être «beaucoup rapprochée» à la fin de son séjour, et écrivant pourtant, après son départ, avoir «senti d'une manière définitive et certaine» que sa vocation lui imposait de «rester hors de l'Église». Simone Weil poursuit enfin sa réflexion politique et sociale. Ce sont les conditions tragiques de la guerre qui occupent ici le premier plan.

Écrits de New York et de Londres
30.

Écrits de New York et de Londres (2013)

Œuvres complètes V

Sortie : 2 décembre 2013. Essai, Philosophie

livre de Simone Weil

Annotation :

* L'Enracinement est certainement un écrit politique en raison du contexte dans et pour lequel il a été rédigé en 1943, à Londres, dans le cadre des services de la France libre. Il propose des réponses aux questions soulevées par la conduite de la résistance, de la guerre et de la future reconstruction politique de la France. A ce seul titre, toutefois, l'essai n'aurait qu'une signification historique. Or, loin que L'Enracinement ne soit plus qu'un écrit politique daté, il participe encore d'une interrogation contemporaine sur les sociétés démocratiques. Le platonisme de Simone Weil et la volonté de placer une imprégnation spirituelle authentique au cœur de la société questionnent la démocratie : comment lui rendre le souci des besoins de l'âme sans la détruire ? Comment fonder la vie sociale sur quelque chose de plus absolu, de plus inconditionnel que le droit ? Ce quelque chose, c'est l' obligation , celle de satisfaire tous les besoins de l'âme sur le modèle dont on satisfait les besoins vitaux du corps. Simone Weil reprend de façon critique le travail de réflexion qui a dominé les préoccupations des hommes de 1789. Ils ont mis le droit au principe de la Révolution, croyant être en mesure de poser en même temps des principes absolus. Démarche conceptuellement contradictoire qui est pour beaucoup dans la confusion politique et sociale actuelle selon Simone Weil. Il faudrait, par conséquent, poser les principes d'institutions nouvelles qui se situeraient au-dessus - sans prendre leur place - de celles qui protègent les valeurs traditionnelles de la République, le droit, les personnes et les libertés. Qui dira encore que L'Enracinement est une œuvre réactionnaire ou antimoderne ?

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