Top Alice Rohrwacher
3 films
créée il y a 4 mois · modifiée il y a 10 joursLa Chimère (2023)
La Chimera
2 h 13 min. Sortie : 6 décembre 2023 (France). Comédie dramatique
Film de Alice Rohrwacher
Arthur Debussy a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Une belle réussite pour Alice Rohrwacher, après un Heureux comme Lazzaro qui m'avait profondément déçu. Ici, la cinéaste italienne livre un film abouti, avec une certaine épaisseur, convoquant l'histoire de l'Italie, les mythes antiques ou la société de sur-consommation depuis les années 1980.
Mais il est avant tout question de mystère et de poésie, de chimères que tout le monde poursuit à sa façon. Celle d'Arthur est son aimée, qu'il a perdue et qu'il tente de retrouver. Mais peut-être est-il lui-même un homme d'autrefois, un mythe à lui tout seul.
Toutes ces figures actuelles et passées nous emportent dans leur sillage, à travers une rêverie poétique, nous amenant également à réfléchir sur notre monde contemporain. Si La Chimère comporte tout de même quelques faiblesses, c'est un film réussi, assez fascinant...
Heureux comme Lazzaro (2018)
Lazzaro Felice
2 h 07 min. Sortie : 7 novembre 2018 (France). Drame, Fantastique
Film de Alice Rohrwacher
Arthur Debussy a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Nouvelle note : 7/10
Tout n'est pas réussi dans ce film : il y a un côté très brouillon et des choses qui me déplaisent un peu. Mais il y a aussi des idées et des intuitions géniales. Et puis cet acteur non professionnel, Adriano Tardiolo, qui joue le rôle de Lazzaro, est extraordinaire.
Lorsque j'ai découvert ce film une première fois, il y a quelques années, j'avais été dérouté par son aspect chaotique. Aujourd'hui que je connais bien mieux le cinéma d'Alice Rohrwacher, j'ai été envoûté par cette fable cruelle, politique et sociale, qui nous raconte comment de tous temps, les gens bons et innocents sont les victimes de la méchanceté humaine.
Les choses se mettent en place peu à peu, en dépeignant l'exploitation de pauvres gens par des nantis. Avant une mystérieuse rupture au milieu du film, qui vient réorienter le récit et lui conférer un aspect fantastique. Le long métrage se termine avec une fin magnifique et terrible, qui vient donner au film un supplément d'âme et d'aura, nous emmenant vers le sublime.
Ancienne note : 5/10
Grosse déception... Une bonne idée de départ, un bon acteur pour le rôle principal... Et c'est à peu près tout. La réalisatrice n'arrive pas à faire quelque chose de son pitch prometteur, entre une majorité de plans et de séquences dispensables, des thèmes abordés de façon caricaturale, une réalisation quasi-absente... Dommage...
Les Merveilles (2015)
Le Meraviglie
1 h 50 min. Sortie : 11 février 2015 (France). Drame
Film de Alice Rohrwacher
Arthur Debussy a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Un long métrage simple et poétique, de bric et de broc, typique du cinéma d'Alice Rohrwacher, à la fois naturaliste et onirique. Alice Rohrwacher est une véritable héritière de Federico Fellini (ce n'est pas un hasard si l'héroïne principale porte le prénom de Gelsomina, l'héroïne de la Strada de Fellini). Non pas une cinéaste baroque et pompière, façon Paolo Sorrentino. Mais elle a quelque chose de Fellini dans ces personnages imparfaits, cabossés. Et dans ce goût pour l'humour décalé et absurde, mais toujours avec un regard quasi sociologique.
Également dans ce recul qu'elle a sur l'Italie actuelle, où le beau côtoie le vulgaire et le laid. Et où la télévision et le spectacle (décérébré), et même l'argent si on va au bout des choses, ont tout envahi et gangrené dans ce si beau mais fragile pays...
C'est le troisième film que je vois d'Alice Rohrwacher, et je pense que la meilleure porte d'entrée pour son cinéma est La Chimère. Car Les Merveilles risque de décontenancer le néophyte : tout y est bancal et quelque peu maladroit. Mais c'est aussi ce qui fait le charme de l'art de la réalisatrice italienne, qui comporte également beaucoup de malice, et un humour bienvenu, comme je le disais, qui apporte une appréciable mais relative légèreté.
Je n'ai pas souvenir de la sélection à Cannes en 2014, mais avoir reçu le Grand Prix du Jury est écrasant pour les frêles épaules d'Alice Rohrwacher et de ce film, il y avait certainement de meilleurs films la même année. En revanche, le jury ne s'est pas trompé en récompensant une talentueuse cinéaste, qui fera encore mieux par la suite.