Top Attilio Micheluzzi

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Une BD au graphisme magnifique, mélange de dessin classique et moderne à la fois. Micheluzzi avait un grand sens esthétique, entre sa gestion du noir et blanc, des cadrages obliques, ces onomatopées graphiques, pleinement intégrées aux dessins... Et puis il a toujours ce même goût pour la nuance, ces personnages ni tous blancs ou noirs... Ces mêmes personnages qui possèdent une conscience morale, faisant de cette BD un bel exemple d'humanisme, rappelant Pratt par bien des aspects. Mais avec un style et une écriture qui n'appartiennent qu'à Micheluzzi, très grand auteur oublié...

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Un récit à la fois beau et âpre, très rugueux, avec un personnage principal pas toujours aimable, mais néanmoins toujours digne et en accord avec lui-même. Attilio Micheluzzi nous offre ici une vaste fresque, courant de 1897 à 1919. Il nous conte l'épopée de la révolution russe, à travers les yeux et la trajectoire de Gabriel Kovalensky, Comte Lazarev, qui va embrasser la cause bolchévique et tout perdre.

C'est un récit sombre et tragique, pourtant Micheluzzi réussit à le transcender en mettant en scène un héros qui se tient droit et qui encaisse tout ce qui lui arrive, une figure fière et tourmentée happée par le bruit et la fureur de ce 20e siècle chaotique.

Une BD extraordinaire qui met KO le lecteur et le laisse songeur bien après la lecture de cet ouvrage, sonné par ce récit ample et vigoureux, cet instantané brûlant d'un temps de bouleversements qui ont changé la face du monde et le cours de l'Histoire...

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Excellente BD d'aventure et historique, figurant dans ce qu'Attilio Micheluzzi a fait de mieux. Cette fois-ci, il nous emmène en Afrique du Nord, à la veille de l'occupation de l’Abyssinie (actuelle Éthiopie) par les Italiens fascistes. On se retrouve alors à suivre 4 héros, deux hommes et deux femmes, au volant de deux automitrailleuses, qui doivent aider les abyssiniens à repousser les envahisseurs italiens. Un récit haletant et passionnant, une réussite de plus à mettre au crédit de Micheluzzi, grand auteur italien à redécouvrir.

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Encore une pépite signée Micheluzzi. Tout comme « L'Homme du Tanganyika » du même auteur, cette BD fait partie de la célèbre collection « Un Homme Une Aventure », à laquelle nombre de grands dessinateurs italiens ont contribué, dont Hugo Pratt qui a livré 3 albums.

Ici, Micheluzzi lorgne du côté de Kessel ou Kipling, dans ce récit en Afghanistan, où l'armée coloniale britannique est aux prises avec des rebelles Afghans. Attilio Micheluzzi était un homme des marges, né en Istrie en 1930, région longtemps disputée par les différents empires et royaumes européens, alors en Italie et aujourd'hui en Croatie.

Il semble donc dans son élément pour nous conter les aventures d'un métis indo-britannique, plongé dans le chaudron de l'Afghanistan, pays au centre d'influences et d'intérêts divers, où se rencontrent une multitude de peuplades. Deux grandes puissances européennes s'opposent notamment : la Grande Bretagne et la Russie.

Il en résulte une BD absolument passionnante, extrêmement fouillée et érudite, mais qui sait faire la part belle à l'action et à un certain romantisme, qui plus est dessinée de main de maître. Bref, encore une belle BD que je recommande !

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Encore une BD de Micheluzzi avec beaucoup de charme. On y suit les (més)aventures en Extrême-Orient de Roscoe (ou Rosso) Stenton, scaphandrier de la marine américaine, rouquin et teigneux de surcroît.

On se croirait plongé dans le Shanghaï des bas-fonds ou sur les rives du Fleuve Jeune, tant Micheluzzi sait planter un décor avec une économie de moyens qui force le respect. Une fois de plus, nous sommes servis côté aventure, rebondissements et péripéties haletantes.

Et comme toujours, l'auteur ajoute une bonne dose d'humour qui rend la lecture on ne peut plus plaisante. Notons que les aventures de Rosso Stenton forment une mini série de 4 albums, 4 fois plus de plaisir !

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Influencé aussi bien par le cinéma du début du XXème siècle que par la bande dessinée américaine (Milton Caniff en tête) ou européenne (Hugo Pratt n'est pas loin), Micheluzzi nous livre encore un opus particulièrement solide.

Cette fois, il balance son héros Rosso Stanton, déserteur américain et forte tête, dans la Mandchourie des années 30, disputée par Japonais, Russes Blancs et Soviétiques. Comme d'habitude avec le brillantissime auteur italien, l'intérêt de cette BD réside notamment dans la galerie de personnages secondaires, plus ou moins troubles et hauts en couleur.

Officiers japonais louches, espionnes au charme vénéneux, généraux russes nostalgiques, bien des personnes croisent la route de Stenton et prennent vie sous la plume virtuose de Micheluzzi. Comme un opéra de papier où les destins s'entrecroisent, à mi chemin entre comédie et tragédie.

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Toujours un très grand plaisir de lire du Attilio Micheluzzi. Johnny Focus est une série de brefs épisodes, qui a été éditée en France en 3 albums dans les années 1980. Le premier tome, intitulé "Johnny Focus - Grand reporter du XXe siècle", voit notre héros, un photo-reporter américain intrépide, voyager aux 4 coins du monde d'une aventure à l'autre.

On retrouve les ingrédients chers à Micheluzzi : de l'exotisme, des histoires de corruption et de malfrats, inquiétantes et haletantes, des personnages troubles, mais aussi de l'héroïsme et de la générosité. Bref, de l'humanité. Si les personnages de Micheluzzi semblent classiques, au fond ils sont beaucoup plus complexes que leur apparence le suggère. Et certains sont très attachants, au premier rang desquels Johnny Focus, qui arrive toujours à se sortir de situations inextricables la tête haute, tel un Corto Maltese des années 1970.

Dommage que cette série n'ait pas été rééditée en France depuis longtemps, car elle est de très grande qualité, comme tout album de Micheluzzi qui se respecte. Il serait très triste que cette série et plus largement cet auteur tombent dans l'oubli... Car il figure aisément parmi les plus grands auteurs de BD du XXe siècle.

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Décidemment, même avec un sujet casse-gueule, Micheluzzi s'en sort haut la main ! J'attendais l'auteur italien au tournant, repoussant le moment de lire cette BD car le sujet ne m'intéressait pas vraiment (le film de James Cameron n'aide pas :-)).

Et pourtant, cela aurait été dommage de passer à côté, car une fois de plus Micheluzzi nous livre une BD de grande qualité. Il traite un sujet pourtant vu et revu avec un angle original, et toujours la même virtuosité graphique et narrative qui le caractérise. Chapeau.

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Un peu en-deçà des deux premiers tomes de la série, cet opus est néanmoins une fois de plus réussi. Retour à Shanghaï. Cette fois, notre marin se retrouve pris entre deux factions chinoises : les nationalistes de Tchang Kaï-chek et les communistes de Mao Zedong. Stenton va alors devoir ruser pour s'en sortir, notamment durant cette longue nuit déterminante où sa vie sera en jeu.

Dommage que Micheluzzi centre le récit sur cette longue séquence d'action, il pose pourtant les bases d'un récit qui aurait pu être autrement plus passionnant, avec ce contexte explosif. Mais cet album se lit très bien, une fois de plus le jeu avec la narration fait mouche et l'aventure est au rendez-vous. Plus je lis des albums de Micheluzzi, plus grande est mon admiration envers ce maître de la bande dessinée, dont la renommée mériterait de dépasser le cercle des connaisseurs.

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Une très belle BD d'aventure, scénarisée par Claudio Nizzi et dessinée par Attilio Micheluzzi. Ce dernier n'est pas encore au sommet de sa maîtrise graphique, mais il dessine déjà parfaitement bien.

D'habitude, les BD de Micheluzzi sont davantage destinées aux adultes, non pas en raison de violence ou d'un caractère licencieux, mais car elles abordent des thématiques complexes, avec des personnages subtils, jamais manichéens.

Ici, il s'agit d'une BD plus classique qu'on peut lire à tout âge, certains personnages principaux sont même des enfants. Elle peut donc être une belle porte d'entrée vers l'univers de Micheluzzi, maître absolu de la bande dessinée occidentale.

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Le dernier tome des aventures de Rosso Stenton. Une fois de plus un bon album, mais je le trouve encore un cran en-deçà des trois premiers. La principale raison est que Micheluzzi se concentre davantage sur une étude de caractères, avec un trio de personnages principaux plus désagréables qu'à l'accoutumée. Il s'agit d'une riche héritière capricieuse et désinvolte, sa tante acariâtre et un homme qui se dit noble, chassé de Russie par les Bolcheviques, mais qui a l'air louche.

Micheluzzi s'amuse de ces personnages, et l'on retrouve notre cher Stenton, plus cabochard que jamais, pour pimenter le tout. Il y a certes de l'action, toujours aussi bien menée, mais Micheluzzi se fait peut-être un peu trop ironique, on a plus de mal à prendre cette histoire au sérieux. Peut-être est-ce en raison de ce pirate nommé Benjamin, qui fait davantage sourire que peur... Au total cela reste une bonne BD, mais Micheluzzi a fait bien mieux.