Les meilleurs films du XXIe siècle

Annotation :

Drive my car est incontestablement le meilleur film du XXIe siècle. Une œuvre aussi esthétique que littéraire, aussi sensuelle que philosophique, aussi trépidante que contemplative, aussi japonaise et qu'européenne, aussi émouvante que réflexive, aussi longue que dense… Une claque cinématographique comme il en existe peu dans une vie de cinéphile.

Annotation :

The Grand Budapest Hotel est le film qui a fait entrer Wes Anderson dans la cour des légendes. Et il y a de quoi. Esthétiquement le plus beau film du XXIe siècle, il surprend par son rythme endiablé, ses personnages hauts en couleur, son casting de malade, et surtout pour son intense mélancolie. The Grand Budapest Hotel, fier représentant d'un monde d'hier, est une merveilleuse ode à Stefan Zweig.

Annotation :

Cocorico ! Mais ce n'est ni par patriotisme ni par féminisme qu'Anatomie d'une chute arrive troisième (et devant Parasite). Simplement par amour d'un film riche dont personne ne sort indemne, d'un film qui interroge son art-même et le rapport au réel, d'un film dont le rythme changeant s'ajuste à chacun des thèmes abordés, d'un film à la délicatesse et à l'intelligence rares.

Annotation :

Est-il encore besoin de présenter Parasite, au succès international absolument dingue (première film en langue étrangère à recevoir l'Oscar), et mérité ? Farce tarantinesque à la sauce coréenne, satire sociale sans concession, un scénario palpitant du début à la fin… Tout top du XXIe siècle digne de ce nom met Parasite très haut.

Annotation :

Encore de l'originalité (non) avec un autre film oscarisé, No Country for Old Men, western contemporain en forme de lente course-poursuite menée par un Javier Bardem méconnaissable et terrifiant des années encore après le visionnage.

Annotation :

Three Billboards n'a pas eu un succès assez mérité à mon goût. Porté par la fantastique Frances McDormand, le film explore comme rarement auparavant les questions mêlées du deuil, de la vengeance, du doute, de la culpabilité et de la rédemption, en prenant toujours le spectateur de court, jusqu'à la dernière scène.

Annotation :

De même, Once Upon a Time in Hollywood est un Tarantino sous-coté. Déjà, il met en scène certains des meilleurs acteurs de leur génération (Leonardo DiCaprio, Brad Pitt, Margot Robbie) dans ce qui sera l'un de leurs meilleurs rôles. Ensuite, il raconte une époque fantasmée avec une nostalgie et un amour qui transparaissent dans chaque plan. Enfin, il offre une des meilleurs scènes, si ce n'est LA meilleure, du XXIe siècle, une scène au plus près de l'illusion théâtrale que seul le talent combiné de Tarantino et DiCaprio pouvait réaliser.

Annotation :

Meilleur animé du XXIe siècle, j'ai nommé l'incontournable Your Name, digne successeur des Miyazaki (comment ça "il est pas mort" ?). Chassé croisé amoureux et métaphysique, il fait monter la sauce comme rarement pour faire chialer comme une madeleine 100% des spectateurs tout au long de la dernière partie du film.

Annotation :

The Dark Knight est probablement le film de super-héros le plus réussi de tous les temps, et ce malgré l'exécrable Christian Bale. Heureusement que Christopher Nolan est à la caméra, et surtout que Heath Ledger joue le Joker dans une performance qu'il n'est plus utile de présenter, donnant au film une saveur et une chair toutes particulières.

Annotation :

Premier film de Damien Chazelle, Whiplash brille par son audace, son rythme, sa tonalité, et donc évidemment par sa musique. Développant une relation d'amour-haine entre un élève et son professeur aussi tarés l'un que l'autre qui ne fait que pourrir, il surprend avec une dernière scène légendaire.

Annotation :

Il fallait forcément un Clint Eastwood dans le top 20, et il fallait forcément Gran Torino. Magnifique film sur le racisme, le conflit générationnel et le sacrifice qui finit sur une scène qui marquera à jamais les spectateurs (oui je suis sensible aux fins bien faites). Par contre, faudra m'expliquer comment et pourquoi un type d'extrême droite réalise des films de gauche…

Annotation :

Birdman, porté par un Michael Keaton retrouvé, est un des films les plus déjantés et audacieux du XXIe siècle, avec un faux plan-séquence qui dure tout le film. On y suit (littéralement), dans un parallèle évident avec la réalité, la poursuite du rêve d'un acteur pas mal barré et prêt à tout pour revenir sur le devant de la scène.

Annotation :

Chef d'œuvre de Christopher Nolan, Interstellar s'inspire des meilleurs films sur l'espace pour devenir l'un des piliers du genre. Jouant avec l'espace-temps, le film ne raconte finalement que la quête de soi en forme de quête d'un ailleurs, avec une esthétique impeccable, des acteurs inoubliables et des scènes d'émotion mémorables.

Annotation :

En parlant de jeu avec l'espace et le temps, voilà Quentin Dupieux et son meilleur film à ce jour, Réalité, parfait mélange entre film expérimental et comédie avec l'unique Alain Chabat en tête d'affiche. Le réalisateur pousse son art dans des extrêmes encore rarement atteints, interrogeant la nécessité de la cohérence de l'espace et du temps dans un art qui ne fait par nature que les façonner à sa guise.

Annotation :

Eternal Sunshine of the Spotless Mind, lui aussi, joue sur le temps (oui, j'aime ce thème et alors). S'inspirant fortement de Je t'aime je t'aime d'Alain Resnais, le film est un puzzle en forme d'histoire d'amour à reconstituer bout par bout, dans l'ordre ou non, que les personnages, joués magnifiquement par Jim Carrey et surtout Kate Winslet, finissent par revivre inlassablement - pour le meilleur ?

Annotation :

The Father vaut surtout pour la performance incroyable d'Anthony Hopkins, qui décroche son deuxième Oscar de meilleur acteur à l'âge de… 83 ans (il est humain ce type à la fin ou quoi ?). Mais aussi pour son sujet, une plongée intime, déstabilisante et émouvante au cœur de la maladie d'Alzheimer. Sans conteste l'un des meilleurs films de ces dernières années.

Annotation :

Un film avec Leonardo DiCaprio, ça suffisait pas, il en fallait un deuxième. Un film avec Kate Winslet, ça suffisait pas non plus, il en fallait un deuxième aussi. Alors autant prendre celui qui les réunit (à nouveau) : Les Noces rebelles. Drame qui prend aux tripes par sa modernité, le film laisse ces deux artistes montrer toute l'étendue de leur talent, se répondant l'un à l'autre dans un va-et-vient entre l'amour, la haine et l'abandon.

Annotation :

Et puis tant qu'on y est, on va reprendre un Chabat non ? Forcément, Astérix et Obélix Mission Cléopâtre, devenu culte pour une génération entière et les suivantes, film aux 14 millions d'entrées dont les répliques sont connues par cœur par une bonne partie de ses spectateurs, devait figurer dans ce top.

Annotation :

Old Boy signe la découverte par le grand public du cinéma coréen. Le film est extrême dans tous les domaines qu'il touche (la punition, la vengeance, la violence, l'inceste) et ne peut laisser personne indifférent. Et depuis, j'adore le poulpe ! Mais grillé, par contre…

Annotation :

Un peu comme Drive my car, Lost in Translation (qui se passe au Japon, tiens donc) est un des films d'amour les plus subtils de notre siècle. Sofia Coppola brosse avec la délicatesse qui lui est propre la relation entre deux personnages perdus à leur façon, interprétés par Bill Murray et Scarlett Johansson au sommet de leur art, et une évolution de leurs sentiments qui ne sera jamais linéaire. Mais bordel ils se sont dit quoi à la fin ??