No More Mutants

L'âge d'or du comics mutant.
Parce qu'enfant, on a les yeux qui brillent devant les super héros qui affrontent des aliens et des méchants aux pouvoirs hors du commun, mais que quand on grandit, on aspire à davantage.
Surtout quand à 12 ans déjà on a pu lire le tout premier arc ...

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23 BD

créée il y a environ 1 mois · modifiée il y a 2 jours
House of M
7.5

House of M (2005)

Sortie : 21 août 2008 (France).

Comics de Brian Michael Bendis et Olivier Coipel

Liehd a mis 7/10.

Annotation :

Dans un accès de folie désespéré, la Sorcière Rouge réécrit la réalité, créant un monde dominé par les Mutants et la famille Magnus. Seul Wolverine et une étrange petite fille, Layla Miller, se remémorent le monde d'avant. A eux deux d'essayer de rétablir l'ordre naturel des choses tant qu'il est encore temps. Et pour ça, leur priorité sera de retrouver le Professeur Xavier.

One shot.

Là où tout commence. Un style graphique extrêmement efficace, à quelques petits loupés près, une écriture au cordeau de Bendis et surtout une idée de dystopie géniale. Mais hélas, c'est un cross-over. Et qui dit cross-over chez Marvel dit "on essaie de renouer avec le succès des premières Secret Wars" en reproduisant sans fin la même recette : plein de super héros différents qui se battent entre eux. Et ça, c'est super fou quand on a dix ans, c'est sûr. Mais quand on grandit, ça perd tout son charme. La mise en place est excellente, pourtant, intimiste et humaine juste ce qu'il faut. Idem pour la conclusion. Mais entre les deux, ben... c'est de l'action générique non stop, qui s'achève par une grosse baston dénuée du moindre intérêt puisque illisible. Il y avait tant à faire avec ce background, pourtant. Les quelques coupures de journaux ça et là laissent entrevoir un potentiel pour une série longue autant que géniale, façon Maître du Haut Château en mode Marvel. Mais non. House of M, c'est 8 petits numéros et c'est tout (si on excepte des tie in inégaux qu'on ne pourra pas lire sans payer l'Omnibus une fortune, mais qui n'apporte pas grand chose non plus). Et c'est évidemment beaucoup, beaucoup, BEAUCOUP trop peu. Mais ça fait le job, c'est dynamique, c'est divertissant, il y a de bonnes idées. Et quel final, ma foi !

X-Men : Le Sang d'Apocalypse
6

X-Men : Le Sang d'Apocalypse (2016)

X-Men: The Blood of Apocalypse

Sortie : 11 mai 2016 (France).

Comics de Chris Claremont, Peter Milligan, Randy Green et Salvador Larroca

Liehd a mis 6/10.

Annotation :

La Décimation vient tout juste de frapper : en un clin d'oeil, 90% des effectifs de la population mutante mondiale ont perdu leurs pouvoirs, créant une crise sociale sans précédent. Tandis qu'on s'interroge sur les raisons de la catastrophe, les groupuscules extrémistes anti-mutants en profitent pour passer à l'offensive. Alors que l'institut Xavier baigne dans le chaos, cerné par des Sentinelles d'un nouveau genre, les troupes de la Reine Lépreuse prennent les X-Men d'assaut, tandis qu'en Egypte, Apocalypse sort de son long sommeil pour tenter de rééquilibrer les forces en présence...

One shot.

Un album qui manque d'unité, que ce soit graphiquement ou scénaristiquement, et qui peine à former un tout cohérent à trop s'éparpiller. La première moitié, à hauteur d'homme, focalisée sur Havok et Polaris, est vraiment excellente, en cela qu'elle laisse la part belle à l'intériorité des personnages. Après quoi Apocalypse débarque et le titre bascule dans de la baston non stop pas totalement dénuée d'intérêt, mais relativement insipide et manichéenne. Au jeu de la comparaison, cette deuxième partie fait bien pâle figure après le quasi-sans faute de la première. Graphiquement, le style change quasiment d'un chapitre à l'autre, mais si aucun ne brille particulièrement, aucun ne démérite non plus : c'est dynamique, c'est coloré sans l'être trop, c'est bien fichu et ça reste relativement homogène.

X-Factor by Peter David: The Complete Collection, Volume 1
8.5

X-Factor by Peter David: The Complete Collection, Volume 1 (2014)

Sortie : 4 février 2014 (France).

Comics de Peter David, Renato Arlem, Ariel Olivetti, Dennis Calero, Ryan Sook et Pablo Raimondi

Liehd a mis 9/10.

Annotation :

La Décimation vient à peine de frapper ses semblables, mais ce sont d'autres problèmes qui accaparent Jamie Mardox. L'homme multiple a en effet fort à faire avec l'agence de détectives privés qu'il vient de fonder, et ses nombreux doubles dans la nature qui n'en font qu'à leur tête. Avec l'appui de Wolfsbane, Strong Guy, Rictor (qui a perdu ses pouvoirs et ne le vit pas bien), Monet et Cyrène, il est amené à enquêter sur un mystérieux consortium privé aux intentions plus que troubles : Singularity. L'irruption de Layla Miller dans l'équation vient encore compliquer la chose, car bien que la réalité ait été rétablie au terme de House of M, la fillette n'en prétend pas moins "tout savoir" de l'avenir.

3 Omnibus (+1, qu'on ne compte pas ici car il est très antérieur à House of M, mais excellent également).

LE titre mutant par excellence. S'il faut n'en retenir qu'un, que ce soit celui-là tant Peter David fait des étincelles. Si la série périclite doucement en cours de route (à sa décharge, le run s'étend sur près de 3000 pages !), elle reste d'excellente tenue jusqu'au bout, humaine, drôle, ambiguë, adulte, sérieuse, décalée, politique. Une équipe dysfonctionnelle, des personnages délicieusement imparfaits, ultracharismatiques, pétris de failles et de doutes, des intrigues qui délaissent les champs de bataille cosmique au profit d'enquêtes plus terre à terre, et par conséquent moins grand guignol, et même un traitement de l'homosexualité tout en nuance et en sincérité, sans jugements de valeur binaires à l'emporte-pièce, X-Factor est un régal, un bijou d'écriture (gâché en version française par une traduction très mauvaise dans le premier tiers, qui est également le meilleur - hélas), très Joss Wheddon dans l'âme (Angel saison 4, au hasard) mais sans les maquillages au rabais et les polémiques people. On sent d'ailleurs que le parallèle n'est pas nécessairement fantasmé, vu comment la série s'achève.

X-Men : Le Complexe du Messie
7.2

X-Men : Le Complexe du Messie (2007)

X-Men: Messiah CompleX

Sortie : 20 février 2013 (France).

Comics de Ed Brubaker, Mike Carey, Chris Bachalo, Marc Silvestri et Humberto Ramos

Liehd a mis 8/10.

Annotation :

Alors que les mutants peinent à survivre à la Décimation, sans que rien ne l'annonce, l'espoir renaît. Le premier mutant né après le jour M devient aussitôt l'enjeu d'une lutte acharnée entre X-Men, Maraudeurs et Purificateurs. Cet enfant sera-t-il un sauveur, une victime ou celui qui apportera la destruction sur le monde ? Dans un monde de chaos et de faux semblants, les allégeances se font et se défont au rythme des révélations.

One Shot.

Le blockbuster d'action mutante par excellence. C'est haletant, varié, dense, foisonnant. Si l'intériorité passe au second plan de cette course contre la montre sans temps morts, elle reste à fleur de peau, tandis que les Mutants luttent jusqu'au sacrifice pour une lueur d'espoir. Un peu d'enquête, beaucoup de poursuites effrénées et de combats dantesques : le Complexe du Messie réussit là où House of M échouait avec les honneurs. En partant d'un postulat beaucoup plus simple et beaucoup moins ambitieux, mais bigrement efficace, les scénaristes mènent leur récit tambour battant et réussissent à lier plusieurs séries en un cross over aussi convaincant que faire se peut. Cerise sur le gâteau : on y comble les quelques trous du deuxième Omnibus d'X-Factor quant au devenir du double de Madrox et de Layla Miller dans leur futur dystopique, ce qui rend la lecture d'autant plus indispensable aux fans de ces personnages. Côté graphique, c'est une fois de plus de bonne, voire de très bonne tenue, même si jamais éblouissant non plus : ça fait le taf, et ça le fait bien. Avec un bémol toutefois : des styles par trop hétérogènes qui contrastent d'autant plus les uns avec les autres qu'ils sont entrelacés, plutôt que présentés de manière successive.

Cable: Messiah War
5.4

Cable: Messiah War (2009)

Sortie : 14 janvier 2009 (France).

Comics de Duane Swierczynski et Ariel Olivetti

Annotation :

Pour protéger le nouveau-né mutant, une petite fille baptisée Hope, Cable est contraint de fuir dans le futur. Hélas, son dispositif de déplacement temporel est endommagé lors du saut : il est désormais condamné à ne pouvoir voyager que vers le futur, jusqu'à trouver de quoi réparer sa machine. Ce qui, dans un monde post apocalyptique où la force fait loi, ne sera pas chose aisée, d'autant qu'il a un implacable limier aux sources, bien déterminé à en finir avec l'enfant.

4 volumes (ou 2 recueils), non publiés en France (hors fascicules mensuel).

Je n'ai pu lire que deux chapitres hors de ceux disponibles dans la Guerre du Messie. Le récit semble convenu, en mode survivaliste, mais ménager la part belle à la relation qui se unit le mutant à sa jeune protégée, tandis que celle-ci grandit peu à peu au fur et à mesure de leurs mésaventures. Un récit à la fois guerrier et intimiste, sans grands enjeux ni twists échevelés, servi par un graphisme principal tendant vers la peinture et le photoréalisme impressionnant (mais qui ne plaira pas à tout le monde). Hélas, les auteurs annexes sont loin d'être au même niveau, comme on peut le constater dans la Guerre du Messie.

Anges et Démons - X-Force, tome 1
7.3

Anges et Démons - X-Force, tome 1 (2013)

Sortie : 9 janvier 2013.

Comics de Craig Kyle, Christopher Yost, Clayton Crain et Mike Choi

Annotation :

Au lendemain des évènements du Complexe du Messie, les X-Men sont profondément ébranlés. Conscient qu'il ne peut pas lutter à armes égales avec les Purificateurs sans se salir les mains, Cyclope reforme X-Force en secret et confie le groupe à un Wolverine réticent à transformer ses compagnons en assassins de sang froid. Du côté des Purificateurs, Risman poursuit sa funeste mission, secondé par le mystérieux Eli Bard, lequel lui donne accès aux clés de l'anéantissement des mutants : Bastion, Magus et le virus Legacy.

One Shot

Réunissant les 11 premiers chapitres de ce run (soit l'intégralité des deux premiers arcs), X-Force se distingue par sa noirceur sans concession. Que ce soit scénaristiquement ou visuellement, c'est noir, très noir, le sang coule à flots et le baromètre moral des personnages est mis à rude épreuve, sous le regard insensible d'un Cyclope plus froid et calculateur que jamais. Le premier arc est un modèle du genre : dense, redoutable, brutal, non sans là encore laisser s'exprimer entre ses marges les doutes et les états d'âmes des héros comme de leurs ennemis. Le style graphique, là encore proche de la peinture et du photoréalisme (mais à sa manière à lui, plus rageuse, moins lisse), livre des planches difficilement lisible, mais superbes, pour peu qu'on ait le coeur à supporter le noir et le rouge. Le deuxième arc, plus court, reste dans le même ton, un poil plus léger avec l'introduction d'un comic relief, et un style visuel honnête, même si beaucoup moins travaillé. Un album qui privilégie l'action pure aux circonvolutions scénaristiques, le physique au cérébral (c'est peut-être là son principal défaut) mais qui n'oublie pas de donner une âme à ses personnages et de l'explorer entre deux bains de sang.

X-Force: Not Forgotten
7.3

X-Force: Not Forgotten (2009)

Sortie : 1 décembre 2009 (France).

Comics de Craig Kyle, Christopher Yost, Clayton Crain, Mike Choi et Sonia Oback

Liehd a mis 7/10.

Annotation :

Alors là, ça devient compliqué. Non publié en France, les deux premiers chapitres de ce troisième et dernier recueil VO consacré à X-Force (Anges et Démons regroupe les deux premiers) suivent directement les derniers du premier recueil (ça va, vous suivez ?), en dressant Wolverine et son équipe face à la Reine Lépreuse, poussée par Bastion à utiliser le virus Legacy pour commettre des attentats à grande échelle, par mutants interposés.

Après quoi les chapitres suivants se situent après ceux du cross-over la Guerre du Messie, dont il faut par conséquent intercaler ici la lecture.

Dans le deuxième arc de ce recueil, de retour du futur, X23 est capturée par ceux qui l'ont créée, bien décidés à reprendre l'ascendant sur elle pour produire une armée de machines à tuer à son image. Alors que Wolverine remue ciel et terre pour tenter de la retrouver, Eli Bard poursuit son entreprise de séduction morbide visant à reconquérir le coeur de la mystérieuse Séléné.

Un album dans la droite ligne du premier, avec de l'action haletante, beaucoup de sang, beaucoup de noir, mais toujours assez d'intériorité pour ne pas tomber dans le divertissement bourrin décérébré. Graphiquement, à auteurs égaux, qualité égale : deux premiers chapitres magnifiques, et les suivants un cran en-dessous, mais toujours de bonne tenue et parfaitement dans le ton. Le plus gros défaut du recueil : sa brièveté relative.

X-Men : La Guerre du Messie
6.7

X-Men : La Guerre du Messie (2014)

Cable & X-Force: Messiah War

Sortie : 12 février 2014 (France).

Comics de Christopher Yost, Craig Kyle, Duane Swierczynski, Clayton Crain, Ariel Olivetti et Mike Choi

Liehd a mis 7/10.

Annotation :

Tandis que Wolverine et les membres d'X-Force mènent une lutte désespérée pour sauver trois de leurs camarades aux prises avec la Reine Lépreuse, Cyclope les téléporte dans le futur pour secourir Cable et les ramener, lui et l'enfant. Ils ont une trentaine d'heures devant eux pour mener leur mission à bien et revenir dans le présent, sans quoi ils y perdront la vie. Hélas, la tâche ne sera pas aisée : un Stryfe tout puissant a pris le contrôle de ce futur en ruines et est bien décidé à en finir avec Cable, bloquant toute possibilité de voyage temporel. X-Force pourra-t-elle compter sur le Deadpool du futur pour s'en sortir indemne ?

One shot

Cross-Over entre X-Force et Cable, la Guerre du Messie se distingue avant tout par la qualité de ses planches, réunissant le meilleur des deux titres en un même récit là encore sombre et violent. Dommage que quelques planches hideuses en début et en fin de recueil viennent assombrir un peu le tableau. L'intrigue en elle-même est bien menée, intense, mais tout de même assez superficielle, et si ce volume est l'occasion d'approfondir la relation entre Cable et Hope, tout en présentant son évolution à ceux qui n'auraient pas lu leur série attitrée, il développe un conflit que les scénaristes veulent grandiloquent, mais qui n'a finalement aucune incidence sur le récit principal (ou si peu). De sorte que ce tome est le plus dispensable de la trilogie du Messie. L'intitulé X-Men sur la jaquette est d'ailleurs assez mensonger puisqu'il n'y a pas un seul chapitre estampillé X-Men à l'intérieur.

X-Necrosha
5.4

X-Necrosha (2009)

Sortie : 29 décembre 2010 (France).

Comics de Craig Kyle, Christopher Yost, Mike Carey, Zeb Wells, Diogenes Neves et Clay Mann

Annotation :

Avec le soutien inconditionnel d'Eli Bard et de Wither, Séléné met son plan final à exécution. Pendant qu'une partie de ses troupes mort-vivantes fait diversion en attaquant les différentes équipes X sur Utopia, elle et ses troupes d'élite prennent d'assaut l'île de Genosha pour y fonder les bases de son futur empire : Necrosha. Car en absorbant les millions d'âmes qui y ont péri par la faute de l'intolérance humaine, l'ancienne reine noire du Hellfire Club pourra accéder au statut de déesse, et prendre sa revanche sur Sebastian Shaw et sur Emma Frost.

One shot.

Cross-Over entre les différents titres estampillés "Mutants" (X-Factor excepté), cet event se distingue une fois de plus par son visuel principal remarquable, entièrement assuré par l'auteur phare d'X-Force, parfaitement à l'aise dans ce registre sombre et sanguinolent. Bien que les combats trop elliptiques (façon House of M) soient difficilement lisibles, les planches sont magnifiques, l'ambiance crépusculaire palpable, on en prend plein les yeux. Hélas, scénaristiquement, le titre pèche à de nombreux niveaux :

- En premier lieu, il se focalise tout entier sur l'urgence de la crise et sur les affrontements qui en découlent, excluant toute forme d'intériorité narrative.

- Au-delà, les différents titres du cross-over ne s'imbriquent pas naturellement les uns aux autres, comme dans le Complexe du Messie, mais ils ne sont pas pour autant indépendants comme dans House of M. Résultat : l'album réserve son premier tier au cross-over principal, puis les deux tiers suivants aux différents tie-in (X-Men Legacy, New Mutants, New X-Men). Ce qui implique qu'une fois connue l'issue (prévisible) des combats, on se retrouve à relire la même chose sous un angle différent, voire à découvrir des éléments antérieurs a posteriori (notamment la raison du revirement de Wither).

Reste qu'en dépit de ces défauts et outre son visuel, Necrosha a deux atours majeurs : d'abord, il clôt le run d'X-Force, et ensuite, il clôt l'arc Séléné entamé dès Anges et Démons. Quant aux tie-in, que ce soit scénaristiquement ou graphiquement parlant, ils sont quelconques, ni particulièrement bons, ni particulièrement mauvais : c'est du comics de base, efficace et alimentaire, avec beaucoup d'action, de fan service, parfois quelques petites fulgurances bienvenues, et le retour de quelques personnages populaires qui se voient octroyer une seconde chance.

Bref : une lecture dispensable, mais pas non plus totalement dénuée d'intérêt.

X-Men : Le Retour du Messie
7.8

X-Men : Le Retour du Messie (2014)

Sortie : 23 avril 2014.

Comics de Mike Carey, Matt Fraction, Terry Dodson et David Finch

Liehd a mis 8/10.

Annotation :

Enfin, Hope Summers se sent prête à assumer son rôle de Messie mutant. Après dix sept années d'errances dans des mondes apocalyptiques, il est temps pour Cable et elle de revenir dans le présent. Hélas, à peine sur place, ils essuient le feu nourri des Amis de l'Humanité, vite rejoints par les troupes de la Reine Lépreuse. Une nouvelle course poursuite mortelle s'engage, et cette fois les X-Men ont toujours deux coups de retard. Alors que l'existence d'X-Force est révélée et met Cyclope sur la sellette, ils ignorent encore l'ampleur du piège que Bastion leur a tendu, et tout ce qu'il leur en coûtera. Wolverine et ses camarades devront-ils enfiler une dernière fois leur costume d'assassins ?

One Shot

Troisième volet de la trilogie du Messie, ce Retour reprend à son compte la recette magique du premier volet, avec juste ce qu'il faut d'intériorité, beaucoup d'action, des affrontements épiques autant qu'inattendus, des sacrifices déchirants, des rebondissements frénétiques et un rythme soutenu. Les différents styles graphiques n'éblouissent pas, mais ils ne déçoivent pas non plus. Ils savent rester relativement homogènes en dépit de leur pluralité. Le récit ménage à ce titre quelques moments superbes, au découpage parfaitement maîtrisé. Le principal reproche qu'on pourrait formuler serait sa trop grande proximité de contenu avec le Complexe du Messie, qu'il singe efficacement, mais sans complètement éviter l'effet de redite. Il se situe également un petit cran en-deça de ce dernier sur absolument tous les plans, même s'il se défend bien dans chaque catégorie. Il livre néanmoins une conclusion épique à cette grande trilogie, pour mieux rebondir sur un twist prévu de longue date, mais qui n'en est pas moins réjouissant. Hope sera-t-elle la sauveuse des Mutants, ou la fin de l'Humanité. Emma a sa petite idée sur la question mais il faudra encore suivre un peu ses aventures pour le savoir...

X-Men: Second Coming Revelations
6.3

X-Men: Second Coming Revelations (2010)

Sortie : 27 octobre 2010 (France).

Comics de Christopher Yost, Peter David, Simon Spurrier (Si Spurrier), Paul Davidson, Harvey Tolibao et Valentine De Landro

Annotation :

Pas de révélations ici, contrairement à ce que prétend le titre, mais les tie-in du cross-over el Retour du messie, développant le conflit du point de vue d'équipes secondaires, X-Factor en tête.

One shot.

Non lu à ce jour, mais dispensable puisque n'apportant rien au récit principal.

X-Men Legacy: Aftermath
6

X-Men Legacy: Aftermath (2012)

Sortie : 8 février 2012 (France).

Comics de Mike Carey, Paul Davidson, Harvey Tolibao, Jorge Molina et Rafael Sandoval

Liehd a mis 6/10.

Annotation :

La bataille finale contre Bastion et ses sbires a été remportée, mais de justesse, et non sans faire de nombreuses victimes dans le camp des mutants comme celui des humains. Alors que la poussière des combats retombe, il est temps de penser à reconstruire, main dans la main. Mais d'un côté comme de l'autre, l'amertume demeure, le danger perdure... tandis que dans l'ombre, Blindfold est formelle : une nouvelle menace se profile à l'horizon.

One shot

Divisé en deux parties distinctes, cet album traite des conséquences, le titre annonce la couleur. Celles du Retour du Messie dans les trois premiers chapitres, qui servent également de transition vers Age of X. Puis celle d'Age of X dans les deux chapitres suivants. De sorte qu'il faudra bien veiller à intercaler la lecture de ce dernier entre les deux, sous peine de se le faire intégralement spoiler dès l'introduction du chapitre 4. Côté dessin, c'est correct sans plus : rien d'abominable mais rien de mémorable non plus. Côté écriture, malheureusement, on établira le même constat. Alors qu'on pouvait se réjouir à l'idée de lire un album dont l'action serait aux abonnés absents, ou si peu, pour approfondir les récents traumas et leurs répercussions sur les personnages principaux, on ressort de la lecture un peu circonspect. Certes, les psychés sont approfondies, la sacro-sainte intériorité dont cette liste ne cesse d'invoquer le spectre s'y voit accorder la part belle, c'est louable et intéressant. Mais l'écriture en est assez plate et assez convenue, à la limite du soap. C'est sympa, ça essaie, c'est même intéressant, mais ça manque de profondeur, souvent. Et puis on y déplore aussi pas mal de références contextuelles que les albums précédents ne recoupent pas, ainsi qu'une fin qui n'en est pas une, ouvrant directement sur la suite du run X-Men Legacy (dont il n'est pas question dans cette liste, dans la mesure où si la série est de qualité, elle tape sans complexe dans le registre super héroïque "classique" plein de monstres, de voyages spatiaux et de menaces cosmiques en collants). Dommage. Le titre est correct dans l'ensemble, mais n'en reste pas moins une occasion manquée. Il aurait d'ailleurs été plus judicieux d'inclure le chapitre 4 à la fin du recueil Age of X, dont il constitue l'épilogue.

Dispensable, par conséquent.

X-Men: Age of X
7.1

X-Men: Age of X (2012)

Sortie : 11 janvier 2012 (France).

Comics de Mike Carey, Clay Mann, Steve Kurth, Jay Leisten, Allen Martinez et Brian Reber

Liehd a mis 8/10.

Annotation :

Dans un monde dystopique où le professeur Xavier n'a jamais fondé les X-Men, les derniers mutants tentent de survivre aux assauts impitoyables de l'humanité. On a rouvert des camps, on abat des suspects sans sommation. Depuis que Jean Grey, possédée par la Force Phénix, a rayé une ville entière de la carte, les Purificateurs ont été élus démocratiquement par une population terrifiée et mènent une campagne sans merci. Contraints de vivre cloitrés dans une tour de métal protégée par un champ de force, les alters egos des X-Men canoniques livrent bataille aux troupes qui leurs sont envoyées jour après jour. Mais quand Kitty Pride revient du monde extérieur avec un appareil photo compromettant, le bel équilibre de cette prison dorée commence à voler en éclat, et Rogue (ici rebaptisée Legacy) est bien décidée à faire éclater la vérité.

One shot

Un récit surprenant qui marche dans les traces de House of M, dont il est en quelque sorte le reflet inversé. On y retrouve la composante dystopique, Magneto en leader de la cause mutante, un petit groupe de personnages luttant contre les faux semblants (et leurs semblables) pour faire la lumière sur la vérité de cet univers parallèle. Le tout, de façon toute aussi prenante et efficace. S'agit-il ici d'un récit complet hors canon ? D'une dimension parallèle ? Du résultat d'un plan machiavélique ourdi par une puissance supérieure ? Tout est possible, et c'est ce qui est bon. Comme pour House of M, la mise est place constitue la partie la plus efficace de l'album : une fois celle-ci passée, on en revient à des rebondissements plus conventionnels, avec une course poursuite façon thriller fantastique, et on regrette une fois encore que le cadre ne soit pas davantage exploité. Mais ça se tient, c'est intéressant, c'est bien construit, ça laisse l'affect des personnages respirer. Le seul véritable bémol tient à une trop grande proximité avec House of M, qui prend parfois des allures de copié-collé. Dommage également d'avoir relégué les deux spin-off/prequel en fin d'ouvrage, inscrits qu'ils sont dans le contexte du prologue et exploitant le cadre originel de façon assez iconoclaste. Graphiquement, c'est très correct, avec quelque très belles planches un peu expérimentales et des variations inventives sur le thème de héros connus. Reste que l'album n'ayant finalement que peu d'impact sur la suite des événements, la lecture n'en est pas indispensable non plus.

Uncanny X-Men: The Birth of Generation Hope
5.4

Uncanny X-Men: The Birth of Generation Hope (2010)

Sortie : 15 décembre 2010 (France).

Comics de Matt Fraction et Whilce Portacio

Annotation :

A présent que Hope Summers a regagné le présent, les cartes sont rebattues pour les mutants. Scott est allé trop loin au goût de certains, et c'est un de ses plus anciens compagnons d'arme qui lui tourne le dos le premier. L'équilibre des pouvoirs semble rétabli : Emma Frost est formelle, de nouveaux mutants ont fait leur apparition, les premiers depuis Hope et le jour M. Mais les pouvoirs de ceux-ci sont instables, et seule un toucher du fameux messie mutant peut y remédier. A elle de réunir désormais ceux qu'on appelle les "lights"...

One shot

Non lu à ce jour. Le graphisme des premières pages est tout à fait honnête sans être exceptionnel.

Generation Hope: The Future's a Four-Lettered Word

Generation Hope: The Future's a Four-Lettered Word (2011)

Sortie : 22 juin 2011 (France).

Comics de Kieron Gillen, Jamie McKelvie, Scott Koblish et Salvador Espin

Liehd a mis 7/10.

Annotation :

Sous la houlette de Rogue, Hope et les quatre premières lights mettent le cap sur Tokyo pour rallier la cinquième, mais rien ne se passe comme prévu. Les pouvoirs du mutant en question sont totalement hors de contrôle et plongent la ville dans la terreur. Baptême du feu pour cette toute jeune équipe à l'inexpérience manifeste, secondée par Cyclope et Wolverine dans le rôle des chaperons vieux jeux. Car si Hope a passé toute son enfance en zone de guerre, ses nouveaux camarades ont de toute évidence encore beaucoup à apprendre.

Premier tome d'une série de trois.

Faut-il lire Generation Hope et son prologue ? Sans doute pas, non, ça n'a rien d'obligatoire. Maintenant que le personnage est revenu dans le présent, il faut bien en faire quelque chose, cependant on sent le scénariste un peu embarrassé avec ce personnage dont la véritable finalité narrative est de conduire au cross-over Avengers vs X-Men. On pourrait donc directement sauter du Retour du Messie à ce dernier, sans y perdre grand chose, mais pour ceux qui veulent prolonger le plaisir et voir la situation évoluer plus naturellement de l'un à l'autre, ces albums restent une sympathique lecture de transition, portée par un graphisme passe-partout mais correct et des aventures décomplexées à l'ancienne, sur un ton adolescent (mais pas que) proche des New X Men ou des Nouveaux Mutants. Les jeunes coqs immatures tiennent tête aux vieux adultes castrateurs le temps d'un affrontement qui se veut un clin d'oeil géant à Akira, pour le meilleur et pour le pire. Léger, frais, un poil agaçant parfois, mais il faut bien que jeunesse se passe...

X-Men: Prelude to Schism
5.2

X-Men: Prelude to Schism (2011)

Sortie : 31 août 2011 (France).

Comics de Paul Jenkins, Roberto de la Torre, Dalibor Talajic et Will Conrad

Liehd a mis 7/10.

Annotation :

L'heure est grave pour les X-Men. La tension est à son comble. Alors qu'ils s'apprêtent à faire face à une mystérieuse menace, dont le récit ne nous dit rien mais contre laquelle ils n'ont aucune chance de l'emporter (nous dit-on), chacun profite de ce temps de calme avant la tempête pour faire son introspection et mettre ses doutes à plat, en attendant que Cyclope prenne sa décision : lutter en vain, ou fuir ?

One shot

Un album étonnant, en cela qu'il est de nature intégralement introspective, et ne comporte aucun combat ni scène d'action. Une initiative plus que louable dans un registre si codifié, et qui ne manque pas d'intérêt dans les portraits qu'elle dresse de ses protagonistes (Xavier, Magneto, Cyclope, Wolverine). Hélas, la narration indirecte par flashbacks et blocs de texte interposés est relativement lourde, et manque cruellement de moments dialogués. On nous relate des souvenirs de façon rapportée, sous forme de monologues intérieurs, ce qui nuit grandement au dynamisme de l'ensemble - découpé en quatre chapitres comme autant de points de vue distincts sur une même situation. Côté graphique, le premier est absolument remarquable, là où les trois suivants oscillent entre le moyen et le très correct, mais dans un registre beaucoup plus classique.

Encore une lecture dispensable, donc, même si elle ne manque pas d'intérêt.

Schisme (2/3) - X-Men Extra, tome 90

Schisme (2/3) - X-Men Extra, tome 90 (2012)

Sortie : mai 2012 (France).

Comics de Kieron Gillen et Tim Seeley

Annotation :

Confiés à la surveillance de Kitty Pride, Hope et son équipe sont missionnés pour stabiliser une nouvelle Light avant que ses pouvoirs ne portent préjudice à la communauté mutante. Mais alors que les parents de Teon entreprennent une procédure judiciaire pour récupérer la garde de leur enfant, Laurie et Kenji commencent à douter du lien qui les unit à Hope : se pourrait-il que ce qu'ils prenaient pour du respect et de l'affection leur soit imposé à l'échelle subconsciente par une forme subtile de contrôle mental ?

One shot, deuxième volume d'une série de 3.

Excellente surprise que ce deuxième volume de Génération Hope, qui surprend par sa maturité d'écriture. Bien que les premiers chapitres renouent avec la légèreté bon enfant du tome 1, ils laissent transparaitre des fêlures individuelles et collectives qui ne cessent de s'étendre en cours de récit, tandis que la belle unité de ces jeunes héros vole lentement mais sûrement en éclat. Si l'action n'est pas absente de ces pages, elle reste clairement en retrait, au profit d'un développement des personnages qui va bien au-delà de la simple série teenage random. On n'en attendait pas tant. A lire, par contre, c'est une fois de plus très compliqué puisque les quatre premiers chapitres sont antérieurs à Schism, contrairement aux suivants qui se déroulent simultanément à ce dernier, nécessitant de lire les deux de façon alternée. Il faut donc lire les quatre premiers chapitres de ce Generation Hope, puis les trois premiers chapitre de Schism, puis le chapitre 5 de Generation Hope, puis le chapitre quatre de Schism. Mais les deux titres sont suffisamment complémentaires et bien écrits pour justifier cette gymnastique relativement contraignante. Graphiquement, rien à redire ou à encenser : c'est classique, correct, efficace, sans plus, ni moins. A noter que la véritable nature de Hope est enfin (très brièvement) évoquée par Emma et Scott pour préparer la suite.

X-Men: Schism
6.7

X-Men: Schism (2012)

Sortie : 5 novembre 2014 (France).

Comics de Kieron Gillen, Paul Jenkins, Jason Aaron, Billy Tan, Carlos Pacheco, Frank Cho, Daniel Acuña, Alan Davis et Adam Kubert

Liehd a mis 7/10.

Annotation :

Invité à prendre la parole lors d'un sommet international sur le désarmement, Cyclope réclame le démantèlement des dernières Sentinelles, ce qui provoque un tollé d'indignation chez les chefs d'états présents. Alors que la tension est à son comble, un mutant télépathe fait irruption dans l'hémicycle et y sème le chaos, causant un mouvement de panique à l'échelle internationale. La haine anti-mutant est à son comble, de vieux modèles défectueux de Sentinelles sont remis en circulation, les X-Men sont sur tous les fronts pour réduire les pertes humaines tandis que dans les coulisses, le Hellfire Club s'apprête à couronner un nouveau roi d'un genre... particulier.

One shot.

Une lecture dispensable, dans la mesure où le récit n'impacte que peu le déroulement de l'arc du Messie (Scott et Logan prennent leurs distances, mais ça, un simple coup d’œil à la couverture suffit à nous l'apprendre). Et pourtant elle fait partie des incontournables en cela qu'elle prolonge de façon convaincante la déconstruction du personnage de Cyclope, achevant de substituer à l'archétype du boy scout super-héroïque celui du leader torturé contraint de tomber dans le fanatisme par le poids de ses responsabilités. A l'opposé, Logan s'adoucit du fait de sa double étiquette (X-Men ET Avenger), au point de se prendre d'affection pour une des Lights de Hope, qui sera le catalyseur de ce Schism. Un renversement des rôles crédible, même si un chouïa artificiel (la réplique qui met le feu aux poudres et pousse les deux héros à s'affronter paraît franchement forcée), mais qui fonctionne joliment, posant les bases de la situation explosive dont l'acmé sera Avengers Vs X-Men. Graphiquement, le très bon (bien que très classique) côtoie l'assez médiocre (ce deuxième chapitre, bon sang, ce deuxième chapitre...), avec une mise en couleur homogène pour maintenir l'unité de l'un à l'autre. Sans être exceptionnelle, l'écriture est de très bonne tenue, préférant explorer les tourments de l'âme plutôt que de s'attarder sur des bastons dantesques reléguées opportunément à l'arrière plan. ça parle beaucoup, et ça parle bien, certaines répliques et échanges sont exemplaires, de sorte qu'on pardonne volontiers le manque de crédibilité de la menace à l’œuvre dans cet album. De nouveaux antagonistes font leur apparition, aussi peu crédibles que charismatiques (à leur manière), qu'on aura grand plaisir à détester mais dont on n'assistera pas à la chute (narrée dans une série absente de cette liste).

Generation Hope
6.2

Generation Hope (2010)

Sortie : novembre 2010 (France).

Comics de Kieron Gillen

Annotation :

(Le troisième volume de Generation Hope : End of a Generation n'étant pas dispo dans la base Sens Critique, le visuel utilisé ici est celui du tome 1).

Après s'être fourvoyée dans une mission de sauvetage qui n'en était pas une, et avoir ramené à Utopia l'un des plus grands ennemis des X-Men, Hope perd définitivement le contrôle de sa petite équipe, découvrant par là même le triste destin réservés aux Messies en ce bas monde : être trahie par l'un de ses plus proches apôtres, et crucifiée sur la place publique par une foule en colère. Est-ce la fin pour Generation Hope ?

One shot.

Même observations que pour le précédent volume, que ce soit visuellement ou scénaristiquement. Le run s'achève (prématurément ?) à l'opposé de ses débuts légers et enjoués. Il y a du drame, il y a de la remise en cause, il y a des sacrifices, et surtout : il y a Hope, qui tombe enfin de son piédestal après avoir été divinisée depuis sa naissance. Et cette fois, sa véritable nature ne fait plus aucun doute, annonçant de sombres lendemains. Une ambiguïté morale réjouissante pour donner du corps à ce run qui, sans cela, aurait sombré dans les méandres de l'anecdotique et de la teenagerisation. De sorte qu'on regrette presque que le groupe n'ait pas eu un ou deux tomes de plus pour se développer davantage...

Avengers Vs. X-Men
6.4

Avengers Vs. X-Men (2012)

Sortie : 23 décembre 2012 (France).

Comics de Ed Brubaker, Matt Fraction, Jonathan Hickman, Brian Michael Bendis, Jason Aaron, John Romita Jr., Adam Kubert et Olivier Coipel

Liehd a mis 6/10.

Annotation :

Après des années d'attentes, le grand moment est enfin arrivé. Le signes ne trompent pas : l'éveil du véritable pouvoir de Hope est imminent. Pour les Avengers, il va sonner le glas de toutes vie sur terre. Pour les X-Men, il va ressusciter la race moribonde des mutants. Mais alors qu'Iron Man commet l'irréparable, se pourrait-il que du Mal absolu naisse le plus grand des Biens ?

One shot.

Et voilà, il fallait bien que ça arrive, c'est du Marvel tout craché : après avoir préparé cet event pendant des années, emboîté patiemment une à une les pièces de leur future tragédie, ils ont réussi à... complètement passer à côté. Si ce n'est pas dommage... Alors qu'il aurait dû clore la saga en apothéose, Avenger Vs. X-Men se révèle être un titre indigent, poussif, qui ne vaut qu'en sa qualité de conclusion à l'arc du Messie. Divisé en deux parties, il aurait pu conduire à quelque chose d'intéressant s'il n'était pas à ce point captif de son "concept", lequel tient tout entier à son intitulé : les Avengers contre les X-Men. Evacuant presque toute espèce de character developpement, le titre enchaîne les bastons confuses, statiques et bas du front, encore et encore et encore, sans jamais avancer d'un pouce, tandis que les conflits nécessairement artificiels semblent la plupart du temps tirés par les cheveux. On peine à croire à cet antagonisme forcé ne reposant que sur le fan-service. A cet égard, la première partie est une véritable purge, mal écrite (si on excepte le chapitre 0, de loin le plus intéressant) et visuellement lamentable. La deuxième rattrape un peu le coup, avec une idée centrale forte, mais sans non plus s'élever vers les sommets promis. Un titre qui ravira les fans de douze ans, ceux qui dans la cour de récré se battent pour savoir quel héros est plus fort que tel autre. Les autres resteront tristement sur le côté.

Conséquences - Avengers Vs. X-Men, tome 2
6.4

Conséquences - Avengers Vs. X-Men, tome 2 (2014)

Sortie : 20 août 2014 (France).

Comics de Kieron Gillen, Mark Waid, Ed McGuinness, Stuart Immonen et Tom Raney

Annotation :

Le monde est toujours là. Il a évité l'anéantissement de justesse, mais rien ne sera plus comme avant. Bouclé dans une prison privée, Cyclope va devoir répondre de ses crimes, tandis que ses camarades fuient éperdument les autorités. Les mutants sont sauvés, mais plus craints que jamais. L'escalade de la violence n'en finira donc jamais ?

One shot

On passera sur les nombreux tie in du cross over, tous plus inutiles et insipides les uns que les autres, et entièrement dédiés à la baston. "Conséquences", par contre, est une vraie réussite, qui donne un aperçu tragique de ce qu'aurait pu donner Avengers Vs. X-Men s'il avait été écrit convenablement. Élégamment illustré, et écrit avec beaucoup de finesse, il donne enfin de la matière au précédent conflit, une vraie substance, une profondeur tardive mais bien réelle, poussant encore un peu plus le personnage de Cyclope dans ses retranchements et ouvrant un nouveau chapitre de l'histoire mutante. Seule ombre au tableau : une relative brièveté, qui interrompt trop vite cette introspection post-traumatique à grande échelle. Une lecture dispensable, car n'apportant aucun élément nouveau, mais indispensable en cela qu'il présente la licence X-Men sous son meilleur jour.

Révolution - Uncanny X-Men, tome 1
6.5

Révolution - Uncanny X-Men, tome 1 (2015)

Sortie : 3 juin 2015 (France).

Comics de Brian Michael Bendis et Chris Bachalo

Liehd a mis 8/10.

Annotation :

Cyclope est désormais l'ennemi public n°1. Secondé par Magik et Magneto, il vient en aide aux jeunes mutants en devenir, tout en posant les bases de sa future révolution mutante. Traqués par à la fois par les Avengers, le SHIELD et les Sentinelles, reniés par leurs anciens camarades, brisés à l'intérieur, incapables désormais de maîtriser leurs pouvoirs, sauront-ils surmonter leurs démons et donner un nouveau départ à l'espèce mutante ?

Six volumes.

Bendis a beau préférer écrire pour les Avengers plutôt que pour les X-Men, il livre ici une copie impeccable, quasiment au niveau des X-Factor de Peter David (ce qui n'est pas rien). Ses dialogues sont un véritable régal : fins, intelligents, drôles, rythmés, profonds, humains, ils donnent aux personnages une substance délectable. Une fin de cycle parfaite pour le personnage de Cyclope, à la fois grandiose et pathétique dans son nouveau costume révolutionnaire. Graphiquement, le trait de Bachalo surprend et même mieux : éblouit - à la fois unique, expérimental et accessible, joliment mis en valeur par des pages remarquablement bien composées. Et si les auteurs secondaires ne sont pas au niveau, force est de constater qu'ils restent de bonne tenue dans l'ensemble. Hélas, tout n'est pas parfait non plus pour ce baroud d'honneur : si Bendis excelle dans l'intériorité, ses conflits ambitieux sont souvent réglés à coups de Deus ex Machina trop vite expédiés, et sa superbe conclusion aurait mérité davantage de pages pour vraiment respirer. A noter également qu'avec l'ère Marvel Now, jamais les titres estampillés « X » n'ont été aussi inextricablement liés les uns aux autres, de sorte qu'en se contentant de lire celui-ci, on a souvent l'impression désagréable d'avoir loupé des épisodes en route (épisodes anecdotiques, certes, mais il n'empêche). Et quant à lire le reste... encore faut-il pouvoir fermer les yeux sur l'une des pires idées de toute l'histoire de l'éditeur : ramener les X-Men du passé dans le présent. Idée absurde que Bendis arrive à exploiter parfois convenablement mais qui tire inexorablement l'ensemble vers le bas... dommage.

Prodigue - X-Men : Legion, tome 1
7.2

Prodigue - X-Men : Legion, tome 1 (2017)

Sortie : 29 novembre 2017 (France).

Comics de Simon Spurrier (Si Spurrier) et Tan Eng Huat

Annotation :

Et Legion, dans tout ça ? Ce mutant oméga schizophrène aux pouvoirs infinis ? Abandonné par sa mère, placé dans le coma par son père, en constante lutte intérieure avec lui-même, comment a-t-il surmonté la perte de tous ses repères au terme d'Avengers vs X-Men ? Et surtout : grâce à qui ?

Deux volumes.

Un run à part à plus d'un titre, mais qui constituera un épilogue parfait à cette longue aventure. Personnage fascinant, David Haller trouve enfin ici un scénariste à la hauteur de sa légende : lui qu'on prétendait ingérable et qu'on a si souvent remisé au placard (forcément, aussi, avec les pouvoirs d'un dieu...) trouve sous la plume de Spurrier un équilibre fascinant, à la hauteur (mais dans un autre style) de ce que Noah Hawley a réussi avec sa série TV. Si graphiquement, l'ensemble se tient sans éblouir (la mise en couleur est même un peu pénible à la longue), et si la traduction française est une pure abomination, l'oeuvre reste incontournable tant elle est brillante et atypique. De loin une des productions Marvel les plus réussies de tous les temps, et l'un des couples les plus inattendus et charmants de la franchise. C'est complètement barré, humain, drôle, noir, dense, ambigu juste ce qu'il faut, porté par deux protagonistes hors normes ENFIN traités avec la tendresse qu'ils méritent. Chronologiquement, ce récit parallèle débute à la fin d'Avengers vs X-Men, mais se déroule essentiellement durant le run de Bendis sur les X-Men, et bien que le récit de ce Legion/X-Men Legacy n'ait aucun impact réel sur la trame générale, il représente la side-story parfaite pour terminer ce voyage en apothéose, cristallisant tout ce qu'on a pu apprécier en chemin : les manigances, les courses poursuites, les secrets enfouis, la recherche d'une place à soi, la lutte contre la haine, le droit à la différence (même capillaire!), les responsabilités du pouvoir, les combats épiques et surtout, surtout, au-delà : le cœur qui bat. Dispensable dans le contexte de cette liste, mais totalement indispensable dans l'absolu. Prodigue.

Liehd

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