Odyssée vidéoludique 2021
Comme d'habitude, liste richement annotée !
2020 : https://www.senscritique.com/liste/Odyssee_videoludique_2020/2648290
2019 : https://www.senscritique.com/liste/Odyssee_videoludique_2019/2314314
2018 : https://www.senscritique.com/liste/Odyssee_videoludique_2018/2002310 ...
17 jeux vidéo
créée il y a plus de 3 ans · modifiée il y a plus de 2 ansZelda II: The Adventure of Link (1987)
The Legend of Zelda 2: Link no Bōken
Sortie : 26 septembre 1988 (France). Action-Aventure, RPG
Jeu sur Famicom Disk System, NES, GameCube, Game Boy Advance
VGM a mis 3/10.
Annotation :
Fait pour la première fois.
Découverte complexe que ce Zelda 2. S’il propose plusieurs choses intéressantes (comme les villages), et que j’ai relativement bien aimé le début, l’expérience se transforme bien vite en cauchemar. Rarement, voire peut-être même jamais, n’avais-je joué à un jeu aussi injuste et totalement dépourvu de metrics de game design (pour l’équipe ayant fait Super Mario Bros, c’est quand même un comble !).
Jouer à Zelda 2, c’est une souffrance de tous les instants. J’ai d’abord commencé, après quelques heures de jeu, par activer un cheat d’invincibilité pour pallier aux patterns totalement aléatoires des ennemis. Puis, peu après, je me suis mis à suivre de plus ou moins près une soluce. C’est que le jeu part de plus en plus en vrille au fur et à mesure qu’on s’approche de la fin : on peut traverser des murs ou des sols aléatoires, on peut effectuer certaines actions à certains endroits et pas à d’autres endroits similaires, et de plus en plus d’éléments clés sont cachés à des endroits absurdes.
Absence absolue de level design, de feeling, de fun, frustration partout et logique nulle part : Zelda 2 est donc l’exact inverse de ce que j’aime dans le jeu vidéo. De ce qui fait que j’aime le jeu vidéo.
Commencé le 21 novembre 2020. Terminé le 17 janvier 2021.
Assassin's Creed II (2009)
Sortie : 20 novembre 2009. Action-Aventure, Infiltration
Jeu sur PC, PlayStation 3, Xbox 360, PlayStation 4, Xbox One, Mac
VGM a mis 7/10.
Annotation :
Fait pour la deuxième fois.
L’introduction d’AC2, même 12 ans plus tard, reste assez folle. On pense rapidement que l’on va vivre une folle aventure, grandement améliorée par rapport au 1er épisode. Et en un sens oui… et dans pas mal d’autres, non.
Il est vrai que le jeu est bien plus varié et complet que son prédécesseur. Il multiplie les activités et les gameplays pour fournir une expérience comme il en existait alors peu, voire pas, en 2009. Mais en 2021 ? Tout cela on l’a déjà refait des centaines de fois depuis. Et en beaucoup mieux, grâce aux dernières générations qui furent l’apogée du monde ouvert. En soi, le game design de AC2 reste fonctionnel, mais il n’a pas très bien vieilli et souffre de nombreux défauts qu’il est aujourd’hui plus difficile de surmonter.
Mais si on refait AC2 en 2021, c’est probablement plus pour son contexte historique et son l’histoire. Au niveau du contexte, même si c’est forcément moins incroyable qu’à l’époque, l’Italie du jeu est toujours chouette à découvrir. Mention spéciale pour Venise, évidemment. Côté histoire, c’est là que les choses se gâtent : passée la superbe introduction du jeu, la quête d’Ezio est rudimentaire et peine à passionner. Le personnage est assez attachant, mais il ne lui arrive rien d’intéressant. Et les quelques révélations de la dernière ligne droite, notamment sur la confrérie, m’ont semblé franchement ridicules.
Au-delà de son manque d’intérêt, c’est son manque de propos qui endommage le plus cette histoire. Là où AC1 mettait beaucoup de nuances dans son discours, grisant certaines limites entre le bien et le mal de manière efficace, AC2 est bien plus formaté : Ezio est gentil, les autres sont méchants. Voilà.
Reste un jeu toujours agréable à parcourir, mais qui n’est plus la révolution qu’il a été. Là où AC1 était un jeu d’auteur imparfait, AC2 n’est désormais plus qu’une relique du passé, aussi lisse que la plupart des productions Ubisoft qui suivront, et dont on retiendra essentiellement la superbe OST et le parfum nostalgique qui en découle.
Commencé le 04 janvier. Terminé le 22 janvier.
Demon's Souls (2020)
Demon's Souls Remake
Sortie : 19 novembre 2020. Action, RPG
Jeu sur PlayStation 5
VGM a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Fait pour la première fois (version remake), pour la deuxième fois en entier (Demon’s Souls).
Ce second run ne fait que confirmer une chose : Demon’s Souls est un véritable chef d’œuvre, et une révolution vidéoludique sans précédent. C’est une épopée surprenante, une expérience totale. Par rapport aux Souls qui suivront, DeS tente énormément de choses. Il trébuche parfois, mais propose ainsi un cocktail unique dans toute l’histoire de la saga. Une fois lancé dans l’aventure, impossible de lâcher la manette. Que cela soit via ses niveaux complètement fous, ses boss surprenants ou encore son ambiance et son lore parfaits, DeS est définitivement un jeu top 10.
Et le remake de Bluepoint lui rend parfaitement hommage : beau à en pleurer et respectueux de l’original jusque dans les moindres détails, il transpire la passion de ses développeurs. Redécouvrir le jeu dans ces conditions est un plaisir de tous les instants. Il n’y a que le Vieux Héros que j’ai trouvé raté.
Un mot sur le remake de l’OST. L’originale avait – comme pour le jeu en lui-même d’ailleurs – un côté diamant brut non encore taillé. La nouvelle musique est quant à elle le joyau parfait. Elle oublie la sobriété pour un gigantesque orchestre où se mêlent cordes, chœurs, basses ou encore de l’orgue. Tout en gardant les thèmes et la subtilité de l’original, ce qui est d’autant plus impressionnant. Surprenant de prime abord, c’est ici aussi une grande réussite.
Commencé le 25 décembre 2020. Terminé le 21 février 2021.
Oddworld : L'Odyssée d'Abe (1997)
Oddworld: Abe's Oddysee
Sortie : 15 septembre 1997. Action-Aventure, Plateforme, Réflexion
Jeu sur PlayStation, PC, PSP, PS Vita, PlayStation 3, PlayStation 4
VGM a mis 8/10.
Annotation :
Fait pour la seconde fois en entier, mauvaise fin (probablement de peu).
Il y a toujours une forme de plaisir à redécouvrir l’Odyssée d’Abe, et son univers si atypique, qui perdure encore aujourd’hui et qui a marqué toute une génération de joueurs. C’est d’ailleurs la principale chose à retenir de ce nouveau run : de part ses environnements, son monde, ses personnages, ses ennemis et ses situations, Oddworld est un jeu marquant.
Après, c’est également un jeu sans pitié, extrêmement rude et parfois un peu trop : le level design, souvent très bon au demeurant, a probablement été élaboré par une belle bande de sadiques. Pour un résultat souvent aussi ingénieux que frustrant. Mon second reproche vient de l’humour, qui tombe parfois très juste (tout ce qui est assez sadique justement), et d’autres fois complètement à plat (les flatulences…) et qui m’a donc par moment franchement lassé. C’est que l’histoire et l’univers d’Abe racontent quand même une histoire à la fois très sérieuse et très cynique, le tout dans une ambiance assez particulière qu’il aurait parfois fallu mieux respecter.
Si son côté révolutionnaire d’à l’époque a forcément vieilli, l’Odyssée d’Abe reste donc aujourd’hui un jeu très solide et doté de nombreuses qualités, bien qu’imparfait.
Commencé peu après le 26 février (date d’annonce de la date de sortie de Soulstorm). Terminé le 14 mars.
Dino Crisis (1999)
Sortie : 1 septembre 1999 (France). Survival horror, Action, Aventure
Jeu sur PlayStation, Dreamcast, PC, PlayStation 3, PSP, PS Vita
VGM a mis 8/10.
Annotation :
Fait pour la première fois en entier (j’y avais juste joué quelques minutes il y a de nombreuses années, probablement près de la date d’achat du jeu).
Le 1er contact avec Dino Crisis est terrifiant : bordel, c’est quoi ces dinosaures qui PASSENT LES PORTES. Quand on est en pleine rétrospective Resident Evil, ça fait forcément un petit choc. Et puis les raptors du début du jeu déboitent Regina, suite à quoi elle se met à perdre son sang et à mourir à petit feu sans qu’on comprenne trop comment la soigner… Mikami voulait que DC soit un « panic horror », par opposition à RE qui était défini comme « survival horror ». Et c’est dès le début du jeu très réussi.
S’il reprend la formule RE, DC s’en émancipe donc sur plusieurs aspects : plus cinématographique, il propose des séquences très impressionnantes pour de la PS1 et une histoire assez travaillée avec des choix à faire l’impactant régulièrement. A ce niveau, le fait que les 4 fins amènent sur des débouchés différents en termes de gameplay m’a d’ailleurs donné envie de toutes les faire. Les énigmes du jeu sont également assez poussées, et bien meilleures que dans les Resident Evil de l’époque : plus complexes, plus logiques et encore plus en accord avec l’univers.
Là où le bat blesse, c’est que DC n’arrive pas à se renouveler dans sa 2ème partie. Celle-ci est un ersatz de la première, en moins bien. Les nouveaux dinosaures ne sont pas très intéressants, les énigmes sont déjà vues. Bref, on tourne en rond. Ce qui est quand même sacrément dommage, car avec une seconde partie à la hauteur de la première, DC aurait facilement pu tutoyer l’excellence. Une occasion manquée. Dommage, pour une série qui en aura si peu.
Commencé le 20 mars. Terminé 2 fins le 10 avril, et les 2 autres le 11.
Resident Evil: Code Veronica X (2001)
Biohazard: Code Veronica Kanzenban
Sortie : 13 septembre 2001 (France). Action-Aventure, Survival horror
Jeu sur PlayStation 2, GameCube, Dreamcast, PlayStation 3, Xbox 360, PlayStation 4
VGM a mis 7/10.
Annotation :
Fait pour la première fois.
Malgré toute la bonne volonté du monde, j’ai du mal à voir ce que tant de gens trouvent à Code Veronica. Dans mon expérience, il n’a été rien d’autre qu’un RE classique qui fait absolument tout moins bien que les 3 premiers épisodes de la saga : un level design faiblard, des énigmes totalement perchées et un scénario qui l’est encore plus. La partie avec Claire fut pour ma part une franche déception. La difficulté est en plus élevée, rendant certains problèmes d’autant plus frustrants. Mention spéciale aux mites de la fin de la partie avec Claire, qui sont posées devant la save room et qui t’empoisonnent dès que tu passes, dans un angle de caméra où tu ne vois rien. Facilement élu passage le plus raté et le plus frustrant de la saga à date.
La partie avec Chris relève heureusement plutôt bien le niveau : le level design s’améliore, il y a de bonnes idées, et la difficulté – qui persiste – devient plus intéressante que frustrante.
Reste que Code Veronica est un épisode en dents de scie, qui alterne entre le tiède et le froid. Loin d’être un épisode majeur, il restera pour moi un spin-off sympathique mais sans génie.
Commencé le 12 avril. Terminé le 06 mai.
NieR Replicant ver.1.22474487139... (2021)
Sortie : 23 avril 2021. Action, RPG
Jeu sur PlayStation 4, Xbox One, PC, PlayStation 5, Xbox Series X/S
VGM a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Fait pour la première fois le remake, mais second run complet pour NieR.
Redécouvrir NieR des années plus tard amène rapidement au même constat que dans nos souvenirs : quel chef d’œuvre. Tant en avance sur son temps que hors du temps lors de sa sortie, il a apporté toute une palette de nuances et d’émotions dans une industrie qui en manquait alors cruellement. Et même aujourd’hui, alors que ladite industrie a comblé ce manque année après année, l’écriture de NieR en fait un jeu bouleversant.
Là-dessus, il y a ce remake de Square Enix. Qu’il faut louer car il permet de jouer au jeu sur sa console dernière génération sans ressortir la PS3. Car il nous permet de découvrir l’histoire du point de vue du frère, et que c’était merveilleux. Car il propose des réorchestrations fantastiques d’une OST déjà divine. Car il propose quelques moments inédits, rares mais saisissants. Car il améliore légèrement le gameplay, surtout au niveau des combats.
A côté de tous ces points positifs, le titre est visuellement très moche, totalement indigne de la PS4 et de tous les remakes concurrents sortis ces dernières années. La déception est immense pour qui attendait un remake digne de ce nom sur le plan visuel. Et ces chargements entre chaque section minuscule, quelle honte. De même, le design du jeu, déjà vieillot en 2010, n’a pas du tout été retravaillé. Mieux vaut être prévenu.
Qu’importe, la conclusion restera la même : NieR reste définitivement un jeu intemporel, un chef d’œuvre brutal et sans concession.
Commencé le 07 mai. Terminé le 30 mai (fin A), le 08 juin (fin B), le 10 juin (fin C), le 12 juin (fin D) et enfin le 13 juin (fin E).
Ratchet & Clank: Rift Apart (2021)
Sortie : 11 juin 2021. Action-Aventure, Plateforme
Jeu sur PlayStation 5, PC
VGM a mis 7/10.
Annotation :
Fait pour la première fois.
Rift Apart fut un très bon moment de jeu vidéo. Gameplay connu mais jouissif, mondes visuellement splendides, humour toujours aussi efficace et histoire plutôt sympa : tout était un vrai plaisir. Mais… Sans plus. Bon partout, excellent nulle part, telle est un peu la malédiction de ce nouveau Ratchet. Les failles dimensionnelles ne sont finalement pas tant utilisées ni dans le gameplay ni dans le level design – ou du moins pas d’une manière assez ingénieuse et assez renouvelée tout au long du jeu. Le manque d’audace du jeu est d’ailleurs le principal reproche qu’on pourra lui faire : on est sur une très bonne recette, qui fonctionne et qu’on ne nous sert pas souvent, mais qu’on connait déjà par cœur. Les quelques tentatives de nouveauté de gameplay sont en outre complètement ratées. Ça n’enlève pas le plaisir, mais ça n’empêche pas de souhaiter un prochain opus un peu plus ambitieux en termes de gameplay / structure / level design. Avec ce niveau visuel, quelle tuerie cela pourrait être.
Commencé le 14 juin. Terminé dans la nuit du 18 au 19 juin.
Resident Evil HD Remaster (2014)
Biohazard HD Remaster
Sortie : 20 janvier 2015 (France). Action-Aventure, Survival horror
Jeu sur PlayStation 4, PlayStation 3, Xbox One, Xbox 360, PC, Nintendo Switch
VGM a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Fait pour la première fois.
Excellente redécouverte du premier Resident Evil que ce remake. Visuellement incroyable et profitant d’un gameplay assoupli pour l’occasion, il retravaille également son level design pour surprendre les fans de l’opus originel. Et cela fonctionne vraiment bien. A tel point que j’ai eu envie d’enchaîner les campagnes de Jill et de Chris, quand Jill m’avait suffi pour le jeu de base. Toucher au level design de Resident Evil était un exercice périlleux, et il est globalement très réussi ici. Découvrir de nouvelles zones comme la forêt est assez terrifiant. Le jeu est en plus plutôt radin en sauvegardes, ce qui aide à se sentir sous pression face à ce Resident Evil qui mêle la routine et l’inconnu. Au rayon des déceptions, on pourra reprocher un laboratoire repris à l’identique et assez facile – probablement même plus que dans le jeu de base – mais aussi et surtout la disparition des choix implicites influant sur l’histoire. Ici, toutes les fins se débloquent selon vos actions à 2 endroits décisifs très explicites, et c’est tout. On perd donc cette sensation grisante de pouvoir avoir un véritable impact scénaristique via nos choix de gameplay, ce qui est vraiment dommage. Reste un grand jeu pour un grand remake, qui ancre encore un peu plus le premier Resident Evil dans mon cœur.
Campagne de Jill commencée le 03 juillet. Terminée le 28 juillet. Campagne de Chris commencée début septembre et terminée le 15 septembre.
Twelve Minutes (2021)
12 Minutes
Sortie : 19 août 2021. Aventure, Fiction interactive
Jeu sur PC, Xbox One, Xbox Series X/S, PlayStation 4, PlayStation 5, Nintendo Switch, Android, iPhone, iPad
VGM a mis 6/10.
Annotation :
Fait pour la première fois.
Enorme déception que ce 12 Minutes. Captivé par le trailer lors de son annonce, je l’attendais de pied ferme… et les 2 premières heures furent véritablement passionnantes. C’est d’ailleurs ce qui lui vaut cette note. Explorer cette boucle temporelle, en comprendre les tenants et les aboutissants tout en se demandant où ce thriller nous emmène, était captivant.
Et puis le jeu commence à tourner en rond, et il faut progresser de solution très spécifique en solution très spécifique, sans toujours comprendre quoi faire ensuite. 12 Minutes devient alors très radin en indice, alors que c’est à ce moment qu’il en a le plus besoin. Mais tout cela ne serait rien s’il n’y avait pas les révélations finales. Voulant choquer brutalement mais sans l’art et la manière, Luis Antonio nous sert une conclusion dont personne ne voulait, qui ne se justifie aucunement et qui ne fait que pourrir le jeu. Quelques mois après l’avoir terminé, j’ai même envie de lui enlever encore un point en y repensant. Non, franchement, tout ça pour ça, ce n’est pas possible. Quelle déception.
Commencé le 21 août. Terminé le 24 août.
Returnal (2021)
Sortie : 30 avril 2021. Action, Roguelike/Roguelite
Jeu sur PlayStation 5, PC
VGM a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Fait pour la première fois.
Hypnotisante expérience que Returnal. Son univers à la direction artistique folle, son OST atmosphérique extraordinaire et surtout son gameplay nerveux et jouissif. Absorbé dans ce monde à la narration surprenante mais diablement réussie, il était parfois difficile de lâcher la manette. Tantôt car je ne le voulais pas, tantôt car je ne le pouvais pas car le jeu ne permettait pas la pause entre 2 sessions. Un problème aujourd’hui corrigé par un patch, mais qui fut ma plus grosse source de frustration au cours de l’aventure.
Returnal est facilement l’un des jeux les plus ambitieux de 2021, un jeu d’arcade narratif AAA, qui fait ça ? Personne, c’est une première. Et Housemarque relève ce défi haut-la-main. Quel jeu fantastique, quelle expérience mémorable !
Terminé dans la nuit du 03 au 04 octobre.
Outer Wilds: Echoes of the Eye (2021)
Sortie : 28 septembre 2021. Action-Aventure, Réflexion, Simulation de vol
Extension sur PC, Mac, Linux, PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch, PlayStation 5, Xbox Series X/S
VGM a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Fait pour la première fois.
Vouloir prolonger Outer Wilds avec un DLC me semblait être un pari hautement risqué. Comment parvenir à renouveler une formule aussi parfaite, aussi complète ? Et pourtant. Avec Echoes of the Eye, l’équipe de Mobius Digital nous prouve une nouvelle fois son incroyable talent de designer. Pendant une douzaine d’heures, j’ai été de surprises en émerveillements. Si l’Etranger semble de prime abord trop petit pour héberger une aventure consistante, ce n’est finalement qu’une vaine inquiétude. Au-delà d’un jeu - une nouvelle fois - brillant en termes de game design, Echoes of the Eye nous raconte également une histoire qui s’emboîte à la perfection dans celle du jeu d’origine. Intriguant, ce scénario saura une nouvelle fois passionner celui qui s’y intéressera. Si ce n’est une ou deux phases d’infiltration mal calibrées, Echoes of the Eye est donc un DLC qui n’est pas loin de la perfection. Mon dernier mot sera pour Andrew Prahlow, qui gratifie cette extension d’une superbe OST, tour à tour émotionnelle, angoissante ou captant merveilleusement les vibes de l’aventure.
Commencé le 07 octobre. Terminé le 16 octobre.
Deathloop (2021)
Sortie : 14 septembre 2021. Action-Aventure, FPS
Jeu sur PlayStation 5, Xbox Series X/S, PC
VGM a mis 7/10.
Annotation :
Fait pour la première fois.
Petite déception que ce Deathloop. Passé un début longuet, forcé et extrêmement laborieux, le jeu finit enfin par dévoiler ce qu’il a de mieux : des cartes au level design soigné, et un gameplay très fun une fois ses différentes possibilités assimilées. Malheureusement, ces sucreries ne compensent jamais vraiment les écueils principaux du jeu. Le premier est son dirigisme : on passe notre temps à plus ou moins suivre des objectifs prédéfinis jusqu’à la fin et, lorsqu’on le termine, on a l’impression de n’avoir quasiment jamais réfléchi en 20 heures de jeu. On sent les développeurs terrifiés à l’idée que les joueurs puissent ne pas comprendre et, ce faisant, ils les empêchent de réfléchir. Le second problème est que la boucle temporelle est sous exploitée à tous les niveaux (design, narratif, …) ; et faire le jeu après Echoes of the Eye et Returnal ne l’aide clairement pas. S’il reste un jeu sympa et correct, Deathloop loupe pour moi trop de coches importants pour en faire un jeu marquant. Et c’est bien dommage.
Commencé le 17 octobre. Terminé dans la nuit du 29 au 30 octobre.
Halo: Combat Evolved - Anniversary (2011)
Sortie : 15 novembre 2011 (France). FPS
Jeu sur Xbox 360, Xbox One, PC
VGM a mis 6/10.
Annotation :
Fait pour la première fois.
Ma découverte de Halo, c’est une chouette histoire qui ne se termine pas très bien. Les premiers instants sur le fameux Halo sont ainsi très sympas : il n’y a pas à dire, l’univers est vraiment une force du jeu, entre ses jolis décors et ses aliens travaillés. Le problème, c’est que la lune de miel ne dure pas très longtemps. L’univers sera au final assez peu dévoilé dans cet épisode, et on n’arpentera que très peu de parties du Halo. Petite déception.
Niveau gameplay, c’était révolutionnaire pour du FPS console en 2002, mais c’est aujourd’hui très classique, à part peut-être pour l’IA, qui est de nos jours encore assez intéressante. Et cela ne suffit pas à compenser le défaut principal et majeur de Halo : son level design, extrêmement faible. Dans les zones ouvertes, il manque cruellement d’intérêt. Dans les zones fermées, ce ne sont que les mêmes couloirs mis à la suite les uns des autres pendant des heures, le tout doublé d’un mass enemy qui devient très vite fatiguant. Et alors que les niveaux sont déjà trop longs et trop peu passionnants, le jeu se permet d’être un gigantesque aller-retour : on fera tous les niveaux 2 fois, dans un sens puis dans l’autre ! A se taper la tête par terre. Heureusement, la musique fantastique sauve le tout et arrive à rendre épique la plus plate des séquences. Sacrée performance.
Commencé le 12 novembre. Terminé le 22 novembre.
Kena: Bridge of Spirits (2021)
Sortie : 21 septembre 2021. Action-Aventure
Jeu sur PlayStation 5, PlayStation 4, PC, Xbox One, Xbox Series X/S
VGM a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Fait pour la première fois.
Gros coup de cœur que Kena. Si la claque visuelle était acquise et que le jeu délivre ce qui est promis à ce niveau, j’ai eu la belle surprise de tomber sur un jeu bien plus profond qu’initialement espéré. Fait par une minuscule équipe, aux moyens forcément limités, Kena semblait en effet promis à un destin de « jeu magnifique au gameplay un peu classique et cassé ». Eh bien que nenni. La proposition ludique est à la fois surprenante et pertinente, avec notamment un système de combat costaud et bien foutu, débouchant sur des affrontements de boss assez incroyables. La plateforme est efficace, les capacités à débloquer assez nombreuses et le level design réussi. La musique est-elle aussi magnifique dans son genre.
Alors que manque-t-il ? Un soupçon de maturité, probablement. Le système de combat comporte des imprécisions de jeunesse parfois rageantes, à l’image du contre. L’histoire racontée est chouette mais ne porte pas le joueur pour l’inciter à aller de l’avant, ce qui est toujours dommageable. Pour un premier jeu, réalisé avec si peu de gens, la performance est en tout cas magistrale, et j’ai très hâte de savoir ce qu’ils nous préparent pour la suite.
Commencé le 28 novembre. Terminé dans la nuit du 17 au 18 décembre.
The Legend of Zelda: A Link to the Past (1991)
Zelda no Densetsu: Kamigami no Triforce
Sortie : 24 septembre 1992 (France). Action-Aventure
Jeu sur Super Nintendo
VGM a mis 8/10.
Annotation :
Refait pour la xième fois, avec x entre 2 et 10.
A Link to the Past est un des jeux de mon enfance, dosé jusqu’à la moelle à l’époque sur Game Boy Advance. Cela faisait longtemps que j’avais envie de rejouer à cette légende du jeu vidéo en tant qu’adulte. Un exercice toujours périlleux, tant nostalgie et réalité ne font pas toujours bon ménage. Pour ALTTP, l’essai s’est révélé positif : le jeu est toujours aussi inventif et ingénieux que dans mes souvenirs. Quel bon en avant pour la série après Zelda 2 ! Et quel plaisir de reparcourir de nouveau cette carte, son monde ouvert et ses des donjons si habilement construits. Avec ce twist du Dark World qui rabat toutes les cartes, dévoilant un jeu dans le jeu. Il y a tant à faire et tant à voir. Grisant.
Malheureusement, cette redécouverte a également manqué de passion. Je ne saurais dire pourquoi, mais je n’ai pas été passionné outre mesure par l’aventure, je l’ai simplement trouvée très bien, très agréable. Comme si ce qui avait fait la magie à l’époque, l’émerveillement, ne fonctionnait plus aussi bien, sans que je comprenne réellement pourquoi. Etrange sensation que celle d’être face à un jeu extrêmement solide, fait pour me plaire, mais qui ne me fait pourtant plus vibrer pareil. C’est que 20 ans ont passé, et que tout ne s’explique pas toujours.
Commencé le 21 février, joué environ 2h puis mis en pause. Recommencé de zéro le 05 novembre. Terminé le 27 décembre.
Harry Potter : Énigmes & Sorts (2020)
Harry Potter: Puzzles & Spells
Sortie : 23 septembre 2020. Réflexion
Jeu sur Android, iPhone, iPad, Mac, iPod
VGM a mis 8/10.
Annotation :
Tel est pris celui qui croyait prendre. Quand Puzzle & Spells fut annoncé, j’ai levé les yeux bien haut au ciel. Quand il est sorti, je me suis rendu sur le store pour le voir se rétamer, et là que vois-je ? Une note de 4.9/5. Sur des dizaines de milliers d’avis. Personne n’a 4.9/5 sur des milliers d’avis. Aucun jeu, aucune application, c’est impossible. Perturbé, j’ai téléchargé le jeu, « pour voir ». Un an plus tard, j’y suis encore.
Et quotidiennement. Pas beaucoup de temps non, 5 à 15 minutes max, mais tout de même. Je suis dans l’engrenage. Le fait est que Puzzle & Spells est un match 3 redoutablement bien foutu, dont la « First Time User Experience » et la progression sont exemplaires. La réalisation est efficace, et le level design des puzzles fait qu’il y a toujours un intérêt à lancer une game, même après des centaines de niveaux. On débloque régulièrement de nouvelles choses à faire, on collectionne et level up ses sorts tout en progressant dans l’histoire de la saga… Bref, le pari de Zynga est entièrement réussi. Nul doute que ce Harry Potter est un nouveau gros succès pour l’entreprise. Mais, cette fois, la qualité est indéniablement là.
Joué régulièrement tout au long de l’année.