Révision : films à réévaluer

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(Cinéma, 35mm, +3)

Il est sidérant de voir ce montage dans lequel les images, progressivement se fondent les unes dans les autres et souvent en produisent de nouvelles (au point de rencontre entre elles). Ce procédé traduit à la fois la sensualité venimeuse du film, les images faisant corps, et l'aspect plus cauchemardesque c'est-à-dire la confusion des images, quand la frontières devient trouble. Une fois encore, ce n'est pas toujours la force visuelle qui détonne mais l'agencement entre ces différentes images qui frappe le plus. Et l'obscurité extrême du film. Presque un film mental. On sent aussi de nombreuses références, celles de cinéphile à "Vertigo" ou à "Double Indemnity" sont les plus évidentes, celles aussi plus personnelles aux films de David Lynch. Il y a des clins d'oeil, des éclats de "Blue Velvet", de "Mullholand Drive" (même une course-poursuite sur "Mullholand Drive"), d'"Inland Empire" encore à paraître... En ce sens "Lost Highway" fait un pont entre plusieurs de ses films ou opère comme une concentration de nombreux de ses motifs. Il y encore le plaisir de s'aventurer dans le film de genre, de prendre un virage à la moitié pour oser le film noir et jouer avec un certains nombres de codes (on est dans la caricature, le méchant de la deuxième partie, plus ou moins mafieux est une caricature du méchant de "Blue Velvet"). Lynch joue, cite, s'amuse, créé des ambiances, brouille les pistes, et il est délicieux de se laisser bercer au milieu de ce rêve étrange. J'avais vu le film il y a 17 ans en VF sur une petite télé. Le revoir en format géant au cinéma sans sous-titre était grandiose, mon choc esthétique de l'année.

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(cinéma, +2)

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(Mubi, +3)

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(Cinéma, + 2)

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(Cinéma, 35mm, +3)

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(Ordinateur, +1)
On sent la pièce de théâtre, c'est l'unité de lieu qui veut ça et le film peut faire penser à "Rope". Pour autant Hitchcock parvient justement par son oeil et sa mise en scène à transformer le matériau brut en cinéma. Par des idées visuelles comme cette scène où Grace Kelly regarde dans la direction de l'inspecteur de police avec son mari derrière et le jeu des regards en champ/contre champ. Merveilleux aussi dès les premières secondes l'économie de moyens pour dire l'adultère : un baiser dans un cadre froid puis le journal et le quotidien ; le même baiser quelques secondes plus tard, cette fois un autre homme, une robe rouge désir, un feu de cheminée crépitant, un rouge à lèvre qui dit tout. Ray Milland est très bon, entre flegme et duplicité. La tension montre progressivement et le spectateur se sent comme pris au piège, tendu autant par le meurtre à venir que paradoxalement par la peur qu'il échoue... Le long tunnel de dialogue au début entre le mari et le tueur et le chantage qui s'en suit est un modèle du genre, quelque chose malheureusement d'impensable aujourd'hui où tout doit aller vite et être spectaculaire. Hitch y distille les détails et des mots clés qui résonneront plus tard aux oreilles du spectateur attentif. L'audace de certains dialogues m'a fait penser à Lubitsch. Divertissement royal.

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(Mubi, +2)
Il y a six ou sept ans, j'avais trouvé que la méthode Bresson étouffait le film et son personnage principal, en colère mais sans émotion possible. Aujourd'hui je le revois et trouve toujours la froideur terrible, mais au service d'un message politique, d'un engagement puissant pour un Bresson plutôt apolitique par ailleurs. L'entretien avec le docteur Mime à la fin est bouleversant de lucidité, de dépouillement, de franchise. Bresson réussit toujours ses morts, ici encore, son style frappant de sécheresse un moment aussi tragique. Film moins évident que "Le condamné à mort s'est échappé" ou "Mouchette", "Le diable probablement" ne mérite pas moins l'attention pour son actualité, son acuité dans l'observation d'un monde à la dérive, son insolence. Geste radical : on n'en attend jamais moins de Bresson.

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(Téléviseur, +1)

En 2009 j'avais vu "Tropical Malady" en arrivant en Autriche, c'était à la cinémathèque, en Thaï avec des sous-titres allemands que je ne pouvais pas lire, et ça m'avait laissé une impression très mystérieuse, surtout la deuxième heure. Huit ans plus tard, l'impression de mystère est toujours là, mais j'ai pu davantage apprécier le reste. La première partie notamment et le geste incroyable de cette plongée dans la jungle qui semble, bien qu'abstraite au possible, converser avec la première partie. Weerasethakul est à cheval entre traditions orales, croyances divines, fantômes, et ultra-modernité, les néons, la séquence de gym en plein air, sa culture, son monde est retranscrit dans un film extrêmement personnel (avec ces génériques inattendus que j'adore), il réinvente vraiment quelque chose en étant lui-même et sans se préoccuper de copier, reproduire, rendre hommage, digérer l'histoire du cinéma etc. C'est ce geste simple et en même temps si compliqué qui fait un bien fou. Et puis bon le tigre, l'immersion complète, on se sent transpirer, les yeux s'habituant à l'obscurité, c'est magnifique.

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(Ordinateur, +1)

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2010, sur l'ordinateur.

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Sur le petit ordi, presque assoupi.

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DVD, pas un grand souvenir.

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Souvenir vague et lointain...

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Coup de coeur absolu, probablement en 2011 mais même les coups de coeur sont parfois à réévaluer !

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DVD, aucun souvenir sinon un travelling mais ce souvenir n'en est pas un, il vient d'un article de Daney et je crois m'en rappeler dans le film... Probable mirage...

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2007, largement oublié.

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Vu en Dvd autour de 2009, pas de grosse révélation, des longueurs, un miracle trop miraculeux, une morale un peu indigeste. Dreyer sait filmer mais son austérité éteint immédiatement les rares feux qu'il allume. À revoir au cinéma.

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Premier Wiseman, oublié, qualité dégueulasse sur l'ordinateur.

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Mon premier Bergman en 2008, presque complètement oublié.

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Peut-être au cinéma, ou en DVD, aucune idée, plus de dix ans c'est sûr.

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Vu au cinéma en 2009 sans sous-titres.