Y'a des romans qu'on est fier d'avoir lu. Ces romans dont on n'hésite jamais à citer le titre lors de discussions animés dans des restos bruyants. On ne se rappelle pas toujours de l'histoire mais l'exploit est d'avoir eu le courage de s'être plongé dans ce grand classique au nombre de page peu avenant.
Et puis il y a des livres qu'on n'est pas fier d'avoir achetés, lus et, pire encore, appréciés. C'est le cas de Beautiful Bastard. J'ai eu honte dès les premières phrases parcourues. Et pourtant j'ai continué, phrases après phrases, pestant intérieurement contre moi-même, incapable d'arrêter de lire un bouquin à l'écriture sans style, sans aucune musicalité.
Ce que l'on peut néanmoins reconnaitre à l'auteur, c'est sa capacité à décrire plutôt précisément les scènes intimes. Pas toujours évident. C'est d'ailleurs ce qui est, et de loin, le mieux écrit dans ce roman. Merci pour nous, il y en a beaucoup. Vraiment beaucoup. En effet, on a le droit à tout : l'ascenseur, les escaliers, le restaurant, l'hôtel, la voiture. C'est un enchaînement de scènes intimes, de descriptions de corps nus et de positions sexuelles. Faut aimer.
Autre point positif, l'histoire est, malgré l'absence totale de profondeur (hum hum), relativement prenante. C'est un roman qu'on lit un après-midi quand on n'a rien d'autre à faire.
Bref, si vous n'êtes pas à la recherche du futur Romain Gary, et si le sexe écrit ne vous rebute pas, c'est, peut-être, un roman pour vous.
[J'ai bien cherché à mettre un extrait ici qui résumerait globalement le livre mais toutes les phrases parcourues sont soient sans aucun intérêt soit beaucoup trop sexy pour être rapportées...et finalement, ça résume parfaitement le bouquin !]