Comme neige au soleil par Nina in the rain
Ce bouquin est arrivé dans ma PAL d'une manière un peu curieuse. Il m'a été offert par une libraire (charmante au demeurant) et il provenait d'un stock offert par un groupement de presse catholique. Elle m'a dit d'un air gêné qu'elle ne pouvait l'offrir à ses clients car il y avait des scènes « choquantes » et qu'on lui avait presque envoyé à la figure une fois. Elle était bien embêtée, parce qu'elle elle l'avait bien aimé, ce roman qui moisissait du coup au fond de la réserve... Moi j'ai dit « aaaah j'adore Boyd » et je l'ai fourré dans mon sac, et je me suis rendue compte après coup que j'avais mélangé TC Boyle et William Boyd, mais je me suis lancée bravement dedans en attendant un roman hilarant comme le disait la quatrième de couverture.
Hilarité il n'y a pas eu, tout au plus un petit sourire de temps en temps. Dans ce roman aux multiples personnages qui se retrouvent autour de la Seconde Guerre Mondiale en Afrique, il y a trop de scènes de guerre, de batailles, de soldatesque pour que je rie, voire pour que je ne m'ennuie pas. Ouais, les histoires de régiment, ça me saoule vite, et je suis profondément hermétique aux avancées dans la jungle et au pathétique du brave soldat mort sous les balles. Je m'en fiche, pour être claire. Pas d'héroïsme pour moi à combattre, pas d'abnégation à mourir pour son pays... Bref, déjà, ça partait mal.
Mais c'était rattrapé par l'humour anglais, normalement. Ah, le nonsense, sa bêtise tranquille, son côté pince sans rire ... Oui, mais non. Là, c'est trop, ce personnage tellement bête qu'il tombe dans tous les panneaux, fait tout ce qu'il ne faut pas et ne prend jamais la bonne décision. Bête à manger du foin ... Il paraît que pour jouer, un comédien ne doit pas se sentir plus intelligent que son personnage. Ben moi, c'est pareil. Si « mon » héros est trop con, je ne peux pas. J'ai été jusqu'au bout, intéressée par une espèce d'histoire d'amour double et bizarre, mais elle a tourné en eau de boudin. Déçue déçue déçue ...