Peu connu en France, l'auteur de L'antre du tonnerre est célèbre aux États-Unis. En effet, Dean R. Koontz a écrit des dizaines de romans, généralement des livres à suspens à tendance fantastico-horrifique. À noter qu'il est de la même génération que Stephen King, et qu'il a écrit sur la même période.
L'antre du tonnerre est l'un de ses romans qui a bonne réputation, et qui représente bien le style de l'auteur. Eh ben, je dois avouer que je suis ressorti assez déçu par la lecture de ce livre.
L'histoire, c'est celle d'une jeune femme, Susan, qui se réveille dans un hôpital suite à un accident. Elle souffre d'amnésie, et peu à peu elle va se rendre compte que quelque chose ne tourne pas rond puisqu'elle se met à voir des personnes qui lui veulent du mal.
Folie ? Fantômes ? Complot ? Dean R. Koontz lance plusieurs pistes afin d'entretenir le suspens sur ce qui arrive réellement à Susan. Le problème, c'est que ce n'est pas très bien fait. Déjà, le lecteur éliminera assez vite l'hypothèse de la folie, puisque c'est celle que l'héroïne semble le plus croire, mais que cela n'apporterait aucun bénéfice à l'histoire.
Surtout, le problème de L'antre du tonnerre, c'est que toute la partie dans l'hôpital est incroyablement loooooongue (les deux tiers du roman). Et que ça tourne en rond, sur le même schéma : Susan papote dans sa chambre avec quelqu'un, puis elle mange, puis le soir arrive, le tonnerre gronde, il pleut dehors et paf ! Hallucination (croit-elle)... Suis-je folle ?! Qu'est-ce qui m'arrive ?! Puis examen médical, tout va bien, je ne suis pas folle, mais qu'est-ce qui m'arrive ? Puis ça va mieux et rebelote.
Je n'ai pas trouvé qu'il y avait beaucoup de suspens dans ce roman, alors que c'est pourtant son fonds de commerce. Seule l'histoire de la personne qui dort dans l'autre lit suscite plus d'intérêt et de mystère que le reste. Il faut donc attendre bien trop longtemps avant que l'intrigue commence à évoluer...
Susan se rend compte que tout le monde est contre elle et décide de fuir l'hôpital. Elle se rend alors dans la ville, mais tous les habitants ont l'air de s'être ligués contre elle.
Alors qu'elle est mal barrée arrive son amoureux sur son fier destrier (j'exagère, mais c'est presque ça). S'ensuit une série de twists qui amène à un final franchement décevant...
Ramener tout ça à une histoire d'espionnage de la guerre froide avec l'URSS comme grand méchant, non !
On a vraiment l'impression que l'auteur a écrit deux parties différentes, et qu'il a cherché comment les raccorder. Tant que ça tient, pas de problème !
L'antre du tonnerre n'est pas un mauvais livre, mais c'est le genre de bouquin que vous aurez oublié une fois terminé.
Néanmoins, je ne vais pas me décourager pour si peu, et je vais continuer à explorer l'oeuvre de Dean R. Koontz : il doit bien y avoir une raison à son succès, n'est-ce pas ?