Lagos, début des années soixante. L’avenir paraît sourire aux soeurs jumelles : la ravissante Olanna est amoureuse d’Odenigbo, intellectuel engagé et idéaliste ; quand à Kainene, sarcastique et secrète, elle noue une liaison avec Richard, journaliste britannique fasciné par la culture locale. Le tout sous le regard intrigué d’Ugwu, treize ans, qui a quitté son village dans la brousse et qui découvre la vie en devenant le boy d’Odenigbo, il est en totale admiration devant son « Master ».
Quelques années plus tard, le Biafra se proclame indépendant du Nigeria. Un demi-soleil jaune, cousu sur la manche des soldats, s’étalant sur les drapeaux : c’est le symbole du pays et de l’avenir. Mais une longue guerre va éclater, elle fera plus d’un million de victimes.
Ugwu est le narrateur et Chimamanda Ngozi Adichie l’utilise pour nous montrer le contraste entre les villes qui vivent à l’occidentale et les villages qui ont gardé leurs traditions, leurs coutumes et leurs superstitions. On s’attache au destin de chaque personnage que la guerre va pulvériser. Avec une efficacité narrative , l’auteur rend hommage aux femmes Nigérianes, elle remet en lumière une guerre que tout le monde a oublié et nous sommes complètement immergés par ce drame. Je ne suis pas prêt d’oublier le portrait de ces deux héroïnes.