La Chute d'Atlantis nous raconte les destins croisés de Domaris et Déoris, les deux filles du grand prêtre Talkannon. Un homme va bouleverser la vie de chacune : Micon, le prince Atlante, et Rivéda, grand-maître du temple des tuniques grises.
L'histoire se déroule, je pense, dans un passé mythique de la terre, mais comme il n'est question que de provinces et de peuples fictifs, cela pourrait être un monde imaginaire que cela n'y changerait rien.
Après avoir terminé ce livre, je ne peux m'empêcher un sentiment de tromperie sur la marchandise. Si on parle régulièrement d'Atlantis, on ne la voie que très peu, et sa chute n'est pas du tout le sujet... Enfin pas vraiment, ou si peu. Je ne sais pas quoi penser. La fin et la quatrième de couverture semble suggérer que le destin d'AtlantIs, voire même du monde, s'est joué dans ces pages. Mais en quoi ? Je ne vois pas en quoi ce qui arrive aux deux sœurs aurait quelque chose à voir avec cet évènement.
J'ai du mal à comprendre ce qu'a voulu raconter Marion Zimmer Bradley. J'ai l'impression d'être passé à côté de quelque chose.
Franchement, cela m'a beaucoup gêné. On nous parle régulièrement de destins, d'avenirs, mais je n'ai pas compris les enjeux. Le ton est beaucoup trop dramatique et grandiloquent à mon goùt. On dirait que les personnages passent la moitié du temps à pleurer de tristesse, de joie, de colère, de désespoir... Cela n'a rien de naturel.
Le point le plus intéressant de l'histoire est la recherche des tuniques noires, ces mages pratiquant une sorcellerie interdite. Malheureusement, pendant plus de la moitié du roman, elle se déroule hors champs, l'autrice préférant développer l'histoire d'amour tragique de Domaris et de Micon. Et la romance n'est pas vraiment ce qui m'intéresse le plus.
Le texte baigne dans une ambiance mystique et ésotérique. Toute la vie des personnages est consacrée aux devoirs envers leurs cultes. Les rituels religieux et l'organisation du temple sont décrits dans le détail, mais le reste du monde est traité de façon abstraite. Les personnages vivent tellement en vase clos qu'on ne saura jamais à quoi ressemble le monde extérieur. C'est dommage.
Pour finir sur une meilleure note, je dois reconnaitre que le texte est très bien écrit et que les personnages sont bien construits. Le monde décrit est cohérent, et c'est d'autant plus frustrant qu'on ne nous en montre pas plus. J'ai aimé également le traitement de la magie, et la description des différents cultes et rituels. Une ambiance lourde, pleine de mystères, très bien rendue.
Mais tout ces points positifs ne sont pas suffisant. J'ai trouvé l'histoire ennuyeuse et les cinq cent pages m'ont semblé interminables.